Wednesday, September 16, 2009

Kivu: Appel a la diaspora patriotique





Message de l'Antenne Libre ASFCO

(Amis Sans Frontières du Congo)

Tél. +243 85 36 32 679 ou +243 81 62 17 723

Aux compatriotes congolais vivant à l'extérieur du pays, la diaspora de la RDC


Chers frères, Chers sœurs, ressortissants, tous, du Grand Congo, éparpillés dans le monde entier, nous un grand plaisir et une réelle joie en vous adressant patriotiquement et fraternellement ce message de paix et d'action.


Il est temps que nous prenions la relève de notre grand et immense pays, sans tergiversation. Il faut donc nous réveiller de la grande torpeur qui nous habite et qui fait de nous de grands bons parleurs mais des mauvais faiseurs.



La République Démocratique du Congo, notre cher et beau pays, connaît depuis plusieurs décennies maintenant une crise multisectorielle et son avenir est grandement en péril. Nous sommes tous conscients et au courant de la situation désastreuse que traverse notre pays, ce pays que nous aimons tous et qui nous a donné les origines et dont notre DNA est inscrit.



1. Point n'est besoin de vous rappeler que notre pays souffre cruellement d'un manque d'un leadership agissant et assidu dans tous les domaines de la vie sociale, civile et religieuse. Ceux qui nous gouvernent ne pensent qu'à leurs intérêts personnels et familiaux, en continuant sans aucune moralité et pudeur à piller les biens de la République. Le vol et la corruption sont devenu monnaie courante dans tous les secteurs de la vie publique et institutionnelle de la RDC.



2. Nos richesses sont pillées, volées tant par nous-mêmes que par les étrangers et cela en toute impunité. Ça suffit de passer par Kigali et contempler les grands chantiers d'immeubles modernes qui poussent comme des champignons. Et bien c'est aussi notre argent et nos richesses pillées au Kivu qui participent à l'essort de ce petit pays au su et au vu de nous tous congolais et dans un silence coupable et complaisant de nos dirigeants. Pendant ce temps, nos compatriotes croupissent dans une misère sans pareille et sont tués sauvagement. Plus de cinq millions de mort comptabilisés jusqu'à ces jours, ç'en est trop! Le sang de ces compatriotes, martyrs et innoncent, ce sang de Patrice Emery LUMUMBA, de d'Evariste KIMBA, de Mzee Laurent Désiré KABILA, de Mgr Christophe MUNZIHIRWA, de ces femmes enterées vives à Makobola, de ces jeunes tués sauvagement à KIWANJA, de ces milliers de nos compatriotes tués à Kisangani par les armées ruandaises et ougandaises, ce sang de nos nombreux compatriotes crie vengeance et nous oblige à ne plus nous taire, nous oblige à rompre avec le silence, avec notre naïveté pour que justice soit faite et de partout où ils se trouvent qu'ils sentent fiers et contents de leurs compatriotes restés en vie non par leur vouloir, mais peut etre seulement leur tour d'etre massacrés n'est pas encore venu....



3. La partie orientale de notre pays est depuis 1996 dans une guerre interminable et qui ne dit plus son nom. Le Rwanda continue à exporter les richesses du Sud et Nord Kivu et aussi du Maniema sans que personne n'intervienne, comme si une telle situation est inscrite dans la normalité. Kagame s'enrichit au détriment du Congo ? et cela sous les yeux complaisants de Kabila et ses complices.



4. Des milices étrangères et congolaises, les armées ruandaises et ougandaises se divaguent calmement et sans crainte sur le sol de nos ancêtres. Ils violent nos mères, nos femmes, nos enfants et leur transmettent le VIH délibérément. Ils exploitent et pillent nos ressources et construisent chez eux pendant que chez nous rien n'est fait. Et pire ils sont en train de mettre leurs racines pour constituer un Etat et faire des Kivu une entité assujettie au Rwanda.



Chers compatriotes n'ayons pas de courte mémoire et ne nous moquons pas de nos frères et sœurs, qui sur la terre de nos ancêtres continuent à se démener et être sauvagement massacrés ; il est grand temps que nous prenions notre destin, le destin du pays de nos pères en mains et que nous romprions avec le tabou. Les armes ne nous font pas peur ! Au plus il nous faut, avec un grand courage, pouvoir dénoncer ouvertement et à haute voix, la provenance de toutes ces armes qui circulent librement et qui sont cachées dans les maisons de nos quartiers.



Nous avons longtemps crié et parlé, c'est le moment d'agir, c'est le moment de défendre notre patrie, tous avec notre progéniture sommes en péril.



Alors que le pays est sous occupation et en état de guerre perpétuelle, il s'observe de plus en plus une indifférence totale de ceux qui nous gouvernent. Rien ne marche dans notre pays, il y a pas de paix, comme ils le crient haut et fort à longueur de journée, à l'est, la population souffre atrocement et ne sait plus à quel sein se vouer. Cette population ne croit plus aux paroles de Kabila et ses acolytes. Trop de promesses, restées jusqu'aujourd'hui lettre morte pour tous ! Les 5 cinq chantiers ne sont pas suffisants et sont loin d'etre une réalité.



Les gens ont faim ! Les gens ont besoin de médicaments ! Les gens ont besoin d'une école pour leurs enfants, qui soit, sans le souci de l'argent et du financement, capable d'éduquer et de former l'avenir du pays.
Le secteur de l'éducation et de la santé sont tous au point mort. Nos enfants n'ont plus accès à l'éducation ni aux soins de santé. La jeunesse, avenir de demain, est abandonnée et consacrée à la médiocrité ; aucune attention ne leur est accordée. Cela a comme conséquence la recrudescence de la criminalité dans nos villes et villages, une délinquance juvénile se cristallise dans notre société, et de milliers d'enfants croupissent dans nos rues.



L'insécurité bat son plein un peu partout dans le pays et dans nos régions de l'Est en particulier. la ville de Bukavu n'est pas épargnée, les gens sont tués quotidiennement et les auteurs de ces crimes sont introuvables et en cas où on met la main sur eux, ils sont quelques jours libérés. La population se sent abandonnée et en insécurité. Les enfants pilulent dans nos rues même si le Gouverneur de Région, sans se rendre pleinement compte de la situation, a signé dernièrement un arrêtée en interdisant catégoriquement « les enfants de la rue » dans son entité. On n'a pas voulu résoudre le problème, on a seulement déplacée ailleurs le même problème. Et où se retrouveront ces enfants de la rue ? Gouverner c'est aussi prévoir, cela n'est pas le cas chez nous au Congo. Nos dirigeants tâtonnent et arrêtent des décisions fantaisistes à l'improviste.
Toutes les infrastructures sont dans un état de délabrement très avancé.



C'est triste en regardant attentivement l'un de bijoux géographiques de la RDC, à savoir la ville de Bukavu. Dans le passé non loin Bukavu était bien la ville des vacances de la ville de Kinshasa, bien équipée en hôtels, en restaurants, en points de loisirs, en rues. Aujourd'hui, les choses se sont considérablement dégradées, plus de route, plus de grands et beaux batiments, les constructions anarchiques partout avec des érrosions qui mettent en péril la vie des paisibles citoyens.



Les droits élémentaires de la personne humaine sont bafoués et piétinés ; l'impunité est érigée en règle. Pas de loi pour les pauvres de la ville et des quartiers. Rien est donner gratuitement, on doit tout payer, même un tout petit conseil. Les différents bureaux administratifs de la ville sont de plus en plus en train de compliquer la vie des hommes, surtout des plus démunis. Un passeport biométrique est délivré à Bukavu moyennant une somme de 500 dollars USA. Et pourtant le ministre Tambwe dans un communiqué avait annoncé que le prix d'un passeport était fixé à 150 dollars USA. Avoir un passeport, ou une carte d'identité c'est droit de tout homme.



Certaines portions de notre territoire sont effectivement déjà occupées par des forces étrangères, notamment dans la partie frontalière avec l'Angola et dans les provinces du nord Kivu et la province orientale et le gouvernement ferme les yeux et fait la sourde oreille. C'est de la complicité ? Ou c'est de l'impuissance et incapacité à gouverner ? Mais notre gouvernement est il vraiment conscient des du principe sacro-saint de l'intangibilité des frontières?



Les fonctionnaires de l'Etat sont impayés et mènent une vie misérable s'adonnant à la corruption, aux vols et détournements des fonds publics.. Notre cris de détresse et de colère est surtout pour les soldats en opération Kimia II qui rançonnent, exploitent, oppriment, menacent les innocents civils pour pouvoir répondre à leurs passions et à leurs besoins incontrôlés.



Chers compatriotes,
Face à tout cela, nous avons l'obligation historique et patriotique de refaire les choses. Nous devons nous assumer et changer nos mentalités. Vous, qui vivez sous d'autres cieux et nous qui vivons au pays, avons la lourde responsabilité d'intervenir afin que les choses marchent et afin que la RDC soit à la hauteur de toutes les nations du monde. Le congolais est mal coté et mal vu dans le monde. Il est un bon parleur mais un mauvais faiseur. Nous avons une mauvaise renommée dans le monde. Nous avons gaspillé beaucoup d'argent en provenance des aides et de la Banque mondiale. Ceux qui nous gouvernent s'enrichissent avec l'argent qui aurait du marquer le développement, la reconstruction, la bonne gouvernance. Mais hélas, ils se plaisent de circuler dans des véhicules climatisés, à se construre des villas, à voyager dans tous les quatre coins du monde, restant dans des plus grands hotels et palaces du monde, avec toujours à leur suite de centaines d'agents attachés à leurs services et tout ça aux frais de l'Etat.



Il nous faut une campagne de changements profonds et intégral. Nous devons lutter contre l'ignorance de nos droits. Pour y parvenir, nous devons entreprendre des actions concrètes et d'envergure. Nous ne devons plus nous taire. Nous taire serait un signe de défaite et de complicité. Et nous en répondrons tôt ou tard devant notre progéniture et l'histoire s'en prendrait à nous tous pour complainsance et silence coupable.


Nous devons entreprendre des actions de grande envergure pour amener nos compatriotes des camapgnes et villages, qui vivent dans une ignorance totale, à bien comprendre la situation et cela en commençant par connaitre leurs droits et les obligations de l'Etat envers ses concitoyens. N'oublions que c'est dans nos campagnes et milieux ruraux où l'on retrouve un grand nombre de la population congolaise. Nous devons donc compter avec cette catègorie de nos compatriotes et commencer par des campagnes de sensibilisation et de conscientisation à les amèner à prendre leur déstin en mains. Les élections locales et celles de 2011 approchent à grands pas, nous courrons le risque de commettre les memes bétises à l'instar du scrutin passé en élisant non par conscience, mais par des critères partisans, tribaux, clanistes, colinistes et régionalistes; soyons rassurés que sans des actions de grande envergure comme soulevée ci-haut à l'endroit de nous tous, mais aussi et surtout de nos compatiotes vivant des milieux ruraux et qui représentent le plus grand électorat, nous retomberons dans les erreurs du passé.



Il est donc temps que la diaspora puisse s'unir et se retrouver sur une plateforme unique et concrète qui ne voit que le bien être et le bonheur de nos compatriotes. Frères et sœur de la diaspora ne pensez plus seulement à vous-même, à vos familles, à vos frères et sœur de votre tribu, de votre clan ou de votre coline, La RDC est à nous tous.



Nous devons donc, et vous de la diaspora et nous restés au pays, nous mettre tous ensemble et nous souder les coudes avec nos maigres moyens et au prix des sacrifices pour aider notre pays à se relancer, pour aider nos compatriote à assumer pleinement son déstin. C'est pas la communauté internationale qui viendra trouver des solutions à nos problèmes, aides-toi et le ciel t'aidera, dit-on. Nous avons donc les possibilités de faire les choses de manière pacifique et non violente. Un peuple se libère lui meme.


Le congolais, motivé, est capable de faire des grandes choses et de montrer aussi son courage et sa force.


C'est à ce mot, plein d'espoir pour un lendemain meilleur, que nous terminons notre petit message patriotique et fraternel.



Merci.


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