Thursday, December 22, 2011

Contacts de Lambert Ngoi aux USA

Lambert Ngoi est joignable directement, 24 heures sur 24, aux numeros suivants:
+13474106743
(USA) ou +819084538549 (Japon). pour les alertes et urgences.
Les appels masques sont automatiquement rejetes. Email Ngoilambert2011@gmail.com

Wednesday, December 21, 2011

Soutenez les femmes de l'Opposition qui font le sit-in devant l'ambassade améric

Soutenez les femmes de l'Opposition qui font le sit-in devant l'ambassade américaine à Kinshasa

sit-in des mamans
Depuis lundi, les mamans de l'Opposition font leur sit-in devant l'ambassade américaine à Kinshasa. Il n'y a, à notre connaissance jusqu'aujourd'hui, aucune institution, ni un parti d'opposition qui les soutiennent. C'est inacceptable. Nous demandons aux hommes qui sont restés à la maison d'envoyer des jeunes gens et jeunes filles pour gonfler les rangs des mamans. Le mouvement doit s'amplifier.

Du reste, nous apprenons que dans les deux Kasai, c'est l'heure des règlements des comptes et de la chasse à l'homme exercés par la police nationale avec la bénédiction des autorités provinciales. Ils sont en train de pourchasser et maltraiter ceux qui avaient dénoncé les fraudes ou tentatives de fraude. Il est grand temps que l'Opposition s'organise en application de l'article 64 pour récupérer la victoire des urnes. Plus on laisse la situation pourrir, plus elle tourne à l'avantage des Kulunas politiques.

Lumbamba Kanyiki

POUR OU CONTRE LA CESSESSION AU KATANGA ? Les intellectuels (vrais et faux) s'expriment

MESSAGE DES INTELLECTUELS KATANGAIS  AUX CONGOLAIS

 

Nous, intellectuels katangais de la Diaspora euro-américaine ; convaincus de notre capacité critique et de notre indépendance d'esprit ; préoccupés par la crise politique postélectorale en RDC qui ternit l'image de tous les Katangaises et Katangais ; convaincus que la vérité peut libérer les consciences chargées et restaurer la confiance entre différentes ethnies congolaises ;

Publions la déclaration suivante :

 

1. Nous confirmons sur la base des informations venant de nos familles et de nos amis que les résultats de la présidentielle ont été manipulés pour donner la victoire à celui qui ne le méritait pas. La très grande majorité des Katangais se dissocie de la fraude et la dénonce par notre voix. En conséquence, nous invitons nos compatriotes à rejeter les résultats de la présidentielle et à ne pas ostraciser collectivement les Katangais ;

 

2. Nous confirmons qu'une Commission électorale parallèle dirigée par Katumba Mwanke et Kyungu wa Kumwanza a été mise en place depuis le 17 août 2011. Elle a siégé jour et nuit dans une résidence connue de tous près de la villa du docteur Ilunga Ndjoloko au quartier du Golf à Lubumbashi. Cette commission a géré au jour le jour plus de cinq millions de bulletins pré cochés au nom du candidat numéro 3. Elle les a distribués par avion jet aux gouverneurs des provinces. Pour avoir tenté de dénoncer l'existence de cette commission parallèle, monsieur Hubert Kamwila Nswana de Kowezi a été exécuté froidement sur ordre de Kyungu wa Kumwanza. Cet acte nous rappelle les autres meurtres  commandités par le même individu : Steve Nyembo, Benoît Kyoni, Luc Lukonde, l'ambassadeur Sampassa, etc.

 

3. Nous dénonçons le leadership katangais unidimensionnel actuel représenté par Joseph Kabila, Katumba Mwanke, Masangu, Ngoy Mulunda et Kyungu wa Kumwanza. Ces individus sont à leur propre service, pas à celui de tous les Katangais. Nos compatriotes doivent en tenir compte dans leur jugement, souvent sans discernement, sur les Katangais. Comme tous les Congolais, les Katangais souffrent de manque d'électricité, d'eau potable, de nouvelles épidémies, d'absence de salaire, d'insécurité, de faim, etc.

 

4. Nous attirons l'attention de nos soeurs et frères kasaïens sur leurs propres responsabilités dans différents incidents qui émaillent nos relations depuis 1961. En effet, lors des récents incidents malheureux de Kamina, certains Kasaïens se sont plus à insulter les Katangais sans jamais s'en prendre aux leurs qui, par leur silence, participent au complot visant la déstabilisation des communautés katangaise et kasaïenne. Pourquoi le ministre de l'intérieur et de la sécurité, lui-même kasaïen, n'a pas condamné ces incidents ; pourquoi le secrétaire général du PPRD, parti au pouvoir, et président de l'Assemblée nationale, lui-même Kasaïen, n'a pas réagi ? Pourquoi, le rapporteur du Sénat et propriétaire du journal le Potentiel, lui-même kasaïen, n'a pas levé le petit doigt ?  Sans excuser ces crimes de droit commun, nous pensons que le premier ennemi du Kasaïen et le Kasaïen lui-même. Nous, intellectuels katangais, avons le courage de dénoncer ceux qui prétendent être des nôtres, nos compatriotes kasaïens doivent faire de même contre Boshab, Lumanu, Mende, Pius Muabilu, Mutinga, Ngoyi Kasanji, Raymond Tshibanda qui sont les architectes des malheurs des Congolais, toutes provinces et ethnies confondues.

 

Pour l'amour de la RDC, nous avons ainsi dit et  distribué la présente déclaration le 20 décembre 2011.

Léon Sandambi Kampeu, Luxembourg (Luxembourg)

Evariste Kinyama, Lille (France)

Bruno Sambwa, Rome (Italie)

Nsenga Mwenge, Bruxelles (Belgique)

Umba Fungwa, Lausanne (Suisse)

Oscar Kayumba, Munich (Allemagne)

Hilaire Yav, Montréal (Canada)

Gaston Kazembe, Washington (USA)

Louis Kandal Tshining,  La Haye (Pays-Bas)

John Mulimbi, Londres (Grande Bretagne)

 

 

From: Kilufya Mbuya <kilufyambuya@rocketmail.com>

Date: 2011/12/17

Subject: MA CONTRIBUTION AU PROJET DE SECESSION: TROP C'EST TROP!

To: "kilufyambuya@rocketmail.com" <kilufyambuya@rocketmail.com>

 

A tous mes frères et toutes mes sœurs « Katangais »,

Objet : Ma « contribution » au projet de sécession si l'élu du peuple prend le pouvoir au Congo.

1. C'est avec une multitude de points d'interrogation en moi que j'ai lu le niveau de de raisonnement qui transparait dans la lettre dite de la diaspora Katangaise, ou  vous  menacez, éhontés, que si  Tshisekedi est élu, le Katanga ira en sécession.  Je voudrais remettre vos pendules à l'heure : vous ne représentez nullement l'opinion Katangaise. Vous êtes une poignée de personnes parmi  lesquelles se sont infiltrés les rwandais, pour signer  l'arrêt de mort de ce grand pays qui est le nôtre : le Congo.

2. Dans votre déposition vous  fustigiez le fait que les Kasaiens se sont accaparés des postes juteux à la Gécamines etc. J'aimerai vous remettre à l'ordre : quand les belges sont arrivés au Katanga, les Kasaiens n'enviaient pas notre province (fut-elle riche), car ils se contentaient de leur Kasai où ils vivaient tranquillement. Posez-vous la question : pourquoi les belges se sont-ils tournés vers le Kasai à la recherche de la main d'œuvre? N'est-ce pas un coup de massue sur les populations Katangaises que l'homme blanc a de facto considérées comme des paresseux et des soulards? Connaissez-vous l'histoire?  Pensez-vous que les Kasaiens sont venus au Katanga  pour y chercher à manger? NON. Prenez  quelques minutes pour lire l'histoire : dans les annales du CEPSE, vous trouverez clairement que les minoteries de Kakontwe étaient ravitaillées avec le maϊs  provenant du Kasai. Lorsque  le projet de la GCM-DEV a  échoué avec fracas, ce sont les trafiquants du Kasai qui ont commencé à approvisionner la GCM et la SNCC en maϊs  acheté en Zambie dans le Coperbeld (Mulacom etc).

3. Les vrais fossoyeurs du Katanga ce sont les belges(en s'attaquant au facteur humain que nous sommes puis plus tard en planifiant la sécession katangaise) qui ne voyaient rien d'autre que notre cuivre et notre cobalt. C'est souvent ces étrangers qui falsifient l'histoire et le cours normal des événements car ils se connaissent pour être des malhonnêtes et pilleurs. Pour preuve, juste après l'indépendance du pays, ils ont concocté la sécession  de notre chère province, le Katanga. Ils ont  utilisé quelque fils du pays pour trouver  un bouc émissaire dans nos frères kasaiens par une propagande haineuse. J'aimerai vous signaler que  le Kasai regorge  des diamants de toutes catégories (seule richesse naturelle qui fait du Botswana un pays  plus développé que le nôtre), mais le Kasai est aussi  un scandale agricole : seules les infrastructures manquent suite à l'absence  de volonté politique du système mobutien qui a suivi. Savez-vous que le Kasai possède des gisements de pétrole, de fer et de cuivre dans son sous-sol? Ce sont les étrangers qui vous troublent et vous dressent contre vos frères pour mieux vous avoir et vous exploiter!   Votre lettre est rédigée en un français plus ou moins acceptable à part quelques fautes de frappe, ce qui montre que j'ai affaire à des personnes instruites  mais quel genre d'élite intellectuelle seriez-vous? Imbue de tribalisme? Vous avez affiché des photos sur votre site : à part J. Sendwe et Tchombé parmi les regrettés, j'ajouterai Mzee Kabila pour son courage (bien que tardif) et M. Katumbi pour être un jeune home  ouvert aux idées progressistes. … Et les autres dont je n'ai pas grand-chose à dire… les hommes intègres comme Kimba victime de la mascarade orchestrée par les étrangers  utilisant quelques fils du Katanga comme c'est souvent le cas.

4. Puis viennent vos demi-dieux (demi-dieux parce que vous les adorez alors que leurs mains sont entachées de sang pendant que leur origine ne se trouve même pas au Katanga : Kyungu, un angolais d'origine portugaise venu au Katanga comme refugié, Munongo, un Mwenda-Msiri de Tanzanie,  qui s'est installé à Bunkeya Bwa Ntondo). Vos demi-dieux sont  caractérisées par une xénophobie  infernale à l'endroit des Kasaiens (Munongo « kifyakiyo » pour balayer les kasaiens dans les années 60, Kyungu dans les années 90 « djuu ya kubatelemusha kwabo, les bilulu »!) :par obéissance aveugle au mot d'ordre de ces  renards, nous les Katangais, avons dépossédé les kasaiens de leurs biens, violé et tué des milliers, oubliant que les kasaiens venus chez-nous, ont construit des maisons et monté des entreprises au Katanga, donnant de l'emploi  aux jeunes Katangais qui n'auraient pas pu en obtenir des belges. J'apprécie aussi Mzee Kabila pour avoir chassé le dictateur, bien qu'il l'ait fait maladroitement en faisant appel aux troupes ougando-burundo-rwando-angolaises, mais de toutes les façons il n'avait pas de choix; mais plus tard il a compris le jeu et a voulu  se débarrasser des imposteurs exactement comme le fit Tchombe!  Malheureusement, la vie du Mzee a été écourtée par une action directe ou indirecte des rwandais et de leur rejeton qui présentement occupe (j'en ai très honte) le siège du président au Congo. Encore une fois un fils du Katanga(Kapend) est bouc émissaire, pour diviser les katangais  et asseoir un étranger  Hyppolite avec la bénédiction de Kyungu, un autre étranger, tous fossoyeurs du Katanga. Toujours le même scenario.  

5. Tchombé n'a-t-il pas quelque mérite?  Quoiqu'il eût fait des erreurs - comme la plupart des politiciens ont été forcés de commettre des fautes contre leur propre sens du patriotisme, à cause de la déformation des informations volontairement entretenue expressément par la machine de la mort anglo-saxonne (rappelez-vous, par exemple, que lorsque Lumumba mourrait, cette presse propagandiste a mis à la une : « Lumumba  en fuite au Katanga est tué par les villageois Katangais »! Pourtant on sait que les belges l'ont tué car ils l'ont avoué eux-mêmes) - en coalisant avec les fossoyeurs belges jusqu'à accepter d'achever Lumumba sur le sol katangais, et en s'offrant comme outil nécessaire à l' accomplissement des desseins des belges(l'autre instrument  des belges était Mobutu bien sûr) et encourager la sécession de notre  « riche » province qui était totalement dans l'intérêt des belges et de la fameuse anglo-américaine Union Minière, Tchombé donc a compris le jeu des blancs et il a immédiatement décidé de mettre fin à la sécession et de rejoindre le Congo. Devenu premier ministre à Kinshasa, Tchombé s'est attaqué de prime abord au problème des étrangers qui envahissent le pays et spolient illégalement nos richesses: Tchombé ne s'est pas attaqué aux kasaiens mais il s'est attaqué aux rwandais et les a fait partir chez eux. Les plus crédibles fils et filles du Katanga sont ceux et celles qui, en dépit de erreurs antérieures, ont eu le courage de se remettre en question pour revenir au bon chemin afin de rejoindre les intérêts supérieurs de la nation entière. Ceci est valable pour n'importe quel autre citoyen et l'histoire est faite de plusieurs exemples similaires.

6. Connaissez-vous l'histoire? Aujourd'hui vous prenez un rwandais et vous le nommez « fils du Katanga »; mais on ne devient pas fils du Katanga par nomination : honte. Je ne me reconnais pas en vous : vous trahissez le Katanga.  Que cherchent les rwandais au Katanga et dans tout l'est du pays? Détacher le Katanga(n'est-ce pas l'agenda belge de sécession qui refait surface? Et vous en êtes les artisans? Encore? Avez-vous reçu quelques pots de vin? Oui, je le sais et j'avais rejeté en son temps cette  sollicitation corruptrice alors que vous autres vous l' avez acceptée, oubliant l'histoire sombre du Katangais traitre de son pays) et tout l'Est (Kivu) pour l'annexer au Rwanda  ou pour transiger de façon privilégiée avec le Rwanda au profit de ce dernier, bref une balkanisation et un morcellement du pays, et par conséquent son affaiblissement, le tout dans l'intérêt des occidentaux et aucun bénéfice pour les congolais. L'histoire vous suivra parce que vous n'avez pas de vision. Le Congo sera toujours uni et exempt de tribalisme et du « provincisme », supportez ce terme, je vous en prie!

7. Savez-vous qu'avec la sécession, le Katanga sera enclavé et que la voie de sortie de sa richesse pour exportation serait davantage compliquée, surtout au cas où l'Angola se montre capricieuse comme c'est le cas aujourd'hui(cette Angola qui a déjà levé la hache de guerre contre nous en arrachant, avec l'aide de Joseph Kabila, un territoire reconnu comme appartenant au Congo. L'acheminement serait par la Zambie jusqu'à JHB(un chemin très long pour atteindre l'océan et les marches occidentaux ou asiatiques? Mais la presse zambienne affirme chaque jour que Kabila Joseph est d'origine rwandaise et qu'il a assassiné son père adoptif pour prendre la place de ce dernier à la présidence : serez-vous contents la Zambie? Voyez-vous que le Katanga sans le Congo sera problématique : Un Congo fort développera et finalisera les infrastructures comme le fameux plan BCK jusqu'à  l'océan Atlantique(Katanga – Kasai-Bandundu-Kinshasa-Bas-Congo) sans plus jamais s'agenouiller devant les caprices des pays voisins s'il faut importer ou exporter nos marchandises. Toutes les provinces ont besoin les unes des autres. Compris? Ne léchez pas n'importe quel dieu chassé du ciel depuis les temps immémoriaux! Que les sécessionnistes et tribalistes du Katanga sachent qu'ils nous font honte et que potentiellement, des provinces comme l'Équateur ou la Province Orientale sont de loin supérieures au Katanga en superficie et en richesses naturelles. Une fois les infrastructures (routes, communication etc.) installées, ces provinces boucleront la bouche du Katanga et vos tribalistes que vous adorez fuiront vers ces provinces. D'ailleurs ils vous trahissent en faisant le commerce avec les kasaiens pendant qu'ils vous ordonnaient de chasser ces derniers: hypocrites!

8. Que cherche votre demi-dieu Kyungu? Séparer les Katangais car il ne voit pas le bien du katangais, mais son propre intérêt personnel. Pourquoi séparer les katangais? Pour mieux les dominer et mieux piller : rappelle-vous, par exemple,  du fameux  commerce du cobalt, des scories, de l'uranium et des mitrailles (commerce initié et encouragé par ce fameux Kyungu, alors gouverneur du Katanga de sinistre mémoire)  dans lequel il était le seul gagnant des millions des dollars résultant du pillage de ce marché noir entre lui et l'Afrique du Sud : qu'en avez-vous gagné? Nous les Katangais  nous en sommes revenus mains bredouilles : ce gouverneur qui nous a dominés et saignés (je peux dire qui nous a aveuglés et ensorcelés) était le seul à distribuer les autorisations aux « chanceux » Katangais pour faire  ce commerce frauduleux; mais comme la plupart d'entre nous sommes honnêtes et n'en voulaient pas, Kyungu stimulait et insultait les Katangais par ces paroles : « minakupa autorisation ya kutafuta  mitrailles, weye un'enda kuuzisha autorisation ile ku ba bilulu, c'est quelle race ça, les katangais! Batoto ya mama, vous êtes quelle race? Toujours en arrière pendant que les autres s'enrichissent! » (traduit littéralement : « je vous distribue des autorisations pour le commerce des mitrailles et vous autres vous allez les vendre aux insectes kasaiens! Quelle race êtes-vous, Katangais, enfants de ma mère?!!! ». Il avait raison : nous étions une race  différente de la sienne car lui il était Kimbundu d'Angola, fils des portugais et les Bimbundu se considéraient comme des blancs au Katanga et donc supérieurs aux Katangais! En tant que Katangais je me suis senti  humilié par les paroles d'un gouverneur étranger et  incivique, incitant les gens à voler  les ressources de la GCM et de la SNCC. Malgré la flagrante dilapidation des richesses katangaises, il y eut des Katangais naïfs et traitres, comme toujours, pour le suivre dans son arrogance et son débordement!

9. J'ai vu ces moutons de Panurge (nos frères qui ont inconditionnellement obéi à cette séduction) arracher les fils (câbles) du caténaire (pour les vendre frauduleusement en Afrique du Sud), avec la bénédiction du gouverneur, immobilisant ainsi les trains électriques entiers sur le tronçon L'shi-Kamina, sans comprendre qu'ils plongent l'économie du Katanga dans un trou sans fond! D'autres se sont même permis de couper les  lignes haute tension venant des barrages hydroélectriques de Delcomunes et de Marinel : il y a même eu des chutes des poteaux électriques et des cas graves d'électrocutions! Combien de biens de grande valeur  et flambant neufs -comme des groupes électrogènes de grand voltage tout neufs – ont été détournés par Kyungu et vendus frauduleusement à Johannesburg sous l'appellation des mitrailles de Kuyngu?  Ce pillage instutionalisé du Katanga a fait le bonheur  de quelques Katangais qui se sont enrichis avec les biens mal acquis au moment où Tshisekedi, le premier ministre élu à la Conférence Nationale Souveraine ressuscitait les dossiers de biens mal acquis : comprenez-vous pourquoi  Nguz et Kyungu ne pouvaient pas  supporter  cet élu? Mais le prix est  aujourd'hui amère à avaler, dur à payer : La Gécamines est tombée et ne se relèvera jamais, à cause de ce « mutoto ya mama », venu pour nous duper!  Seuls les étrangers ou les gens sans moral ni pudeur en sont capables!

10. Effrontément, vous oserez imputer la mort de la Gécamines au Kasaiens mais ceux-ci étaient déjà chassés de chez-nous : leurs ingénieurs ont été remplacés par les illettrés venus de nos villages grâce  à Kyungu qui leur avait promis des postes de cadres au-lieu de les encadrer dans les activités champêtres à la campagne. C'est cela que vous appelez un gouverneur, à qui vous obéissiez comme à un dieu, jusqu'à vous salir en tuant et expropriant les innocents. Honte! Le Katangais est connu pour être  honnête, mais il a un défaut d'être docile comme un mouton qui ne reconnait pas son maitre et Créateur: il va obéir à n'importe qui.  Il adore n'importe qui! Rappelez-vous de la chanson « Dja lelo» (certainement que tout le Zaïre d'alors avait chanté et dansé mais pour le Katanga c'était le paroxysme!). Il sympathise avec les étrangers de tout bord, mais  rejette et hait ses frères kasaiens.  Or les kasaiens et les katangais sont appelles à vivre ensemble, l'histoire est claire. N'obéissez pas au principe du machiavélisme. Rappelez-vous que les Romains étaient étrangers dans  les territoires conquis mais ils utilisaient ce principe (« divide et impera » : diviser pour régner) afin de dilapider les richesses de ces territoires. C'est ce que Kyungu (un étranger dont nous reconnaissons seulement la mère) a fait car il connaissait l'efficacité de ce principe. Il existe des lignes de pensée simplement très  décevantes alors que nous sommes au 21e siècle!

11. Vous ne savez pas à quel point je suis éberlué lorsque moi, un Luba du Katanga, né dans le Haut-Lomami,  lorsque j'entends les déclarations comme celle-ci : « Sisi baLuba tunabamba Katanga. Katanga ni yetu, baSanga, baHemba na ba Kandembo habawezi kutuchezeya, baLamba ndjoo  kikolopo tû…. Tuko natawala pa ba kaRund etc. ». Ces déclarations m'ont révolté et détaché de ces faux katangais (qui servent à accomplir les plans des étrangers sur nous); ce genre de personnes parlaient aussi de régner sur ce qu'ils appelaient « le Katanga utile ». Donc  nous les Luba, sommes perçus comme « profiteurs  » du Katanga utile, ce Katanga des kaRund, des Tchokwe, des Sanga et des Ndembo, des Bemba et des Lamba. Un jour, alors que nous contemplions les Kasaiens rentrer chez eux à partir d'une gare, un de mes grands amis Rund me dit : fais attention avec nos frères Luba, ils sont pires que les Kasaiens; ils sont très malicieux et veulent dominer sur nous (bien sûr, mon ami ne savait pas qui j'étais!).  Les Luba, à cause de leurs ambitions sont  perçus par les autres Katangais comme des parasites dans le Katanga utile (donc du Haut-Katanga minier), ils viennent donc seulement pour régner ou dominer sur les autres Katangais. Or sachez-le, tout le  Katanga-quoi?- tout le Congo est utile. Seules les infrastructures feront la différence.

12. Ne vous  laissez pas tromper par les infrastructures installées et construites par les belges suite aux circonstances dictées par l'urgence des deux guerres mondiales suivies de la guerre froide, bien longtemps après la conférence de Berlin qui vous a doté des frontières arbitraires, les belges craignant que les gisements du Haut Katanga ne soient ravis par les Britanniques qui exploitaient déjà le même filon cuprifère dans la Rhodésie du Nord  voisine. Sachez-le bien toutes les provinces de ce pays sont immensément riches et leurs  richesses ne sont pas encore entamées mais celle du Katanga s'épuisent déjà. Il nous faut un Congo uni est plus fort pour nous, au-lieu d'un Katanga isolé. Un Katanga isolé est  dominé par le rwandais, par Kyungu et par les étrangers profiteurs, alors Joseph, un fils adoptif qui a tué son père adoptif katangais, sera au-dessus de vous! C'est dommage et nullement souhaitable!

13. Pire encore vous avez  mis sur la liste le nom et la photo de Joseph « Kabila », le faut Kabila, comme un Katangais : vous avez sali ma province, mon Katanga chéri,  avec cet imposteur.  Parce que le Katanga est divisé : que cherchez-vous? Que les kasaiens partent où? Au Congo? « Si Tshisekedi est voté le Katanga va en sécession »! Vos paroles! Quelle honte? Je ne suis pas dans l'UDPS mais le projet de société de l'UDPS est  le seul dans lequel chaque  Katangais et chaque Congolais se retrouvent facilement.

14. Ce ne sont pas les gens de l'UDPS qui ont voté Tshisekedi mais c'est tous les congolais qui l'ont voté, ayant mare de la misère de se faire diriger par nos fossoyeurs contre notre volonté. On ne va pas en sécession à cause d'un homme, simplement parce que son visage ou sa tête ne vous plait pas. Dans la démocratie et avec un peu de civisme, on ne s'attache pas aux individus mais on s'attache aux idéologies, aux idéaux. Tshisekedi n'a rien fait de mal au Katanga, mais Kyungu a pillé notre province avec le dessein de dominer sur les kaNdembo, le kaRund etc. Et ça ce n'est pas juste : les kasaiens étaient un obstacle aux ambitions malveillantes de  Kyungu. Nous avons assisté, impuissants, rappelez-vous, aux actes très honteux qu'ont subis les kasaiens au Katanga dans les années 60 et 90, ici même, dans leur propre pays. Je voudrais vous informer  qu'à l'époque 1990 je me suis rendu au Kasai : là aussi  un gouverneur mobutiste (comme Kuyngu, un mobutiste) du nom de Bashala K.W. M.  avait reçu les ordres du Marechal d'évacuer tous les Katangais vivant au Kasai (oui, ne restez pas ignorants : il y a beaucoup de Katangais qui font les business au Kasai et tous peuvent confirmer ce que j'écris ici), et ce gouverneur a voulu s'exécuter mais  s'est butté à une  barrière infranchissable : la courageuse population du Kasai.

15. Le peuple kasaien a eu la bravoure de rejeter les billets de cinq millions (que Kyungu a accepté de Mobutu et imposé au Katanga pour plaire au Marechal, ruinant l'économie déjà  moribonde de la province du Katanga). Les kasaiens quant à eux ont  refusé d'acheter la bière du Katanga dont la vente enrichissait Kyungu et ont courageusement répondu : «  ici au Kasai, nos frères Katangais sont chez eux, nous n'obéiront pas au mobutisme ». En tant qu'homme  instruit, et civilisé, le gouverneur kasaien  a respecté le verdict du peuple.  Je suis témoin de cela, j'étais présent, malgré une certaine presse disant que le diamant du kasai aille aux Kasaiens, tentant de manipuler l'opinion kasaienne.

16.  De même les kasaiens ne sont pas responsables de la non-scolarisation des katangais (comme vous l'avez étalé dans votre lettre-ignorance), à moins que vous ne soyez jamais passés sur le banc de l'université! Sachez seulement que les kasasiens étaient soumis à un quota plus sévère (donc presque pas de place accessible pour eux aux universités) que celui du Katanga et de toutes les autres provinces du pays et qu'en plus, il n'y avait aucune université construite sur les deux kasai. En quoi  notre bas taux de scolarité est-il imputable aux kasaiens? Devinons la cause!  Avant de terminer je vous pose quelques questions de réflexion. …

17. Que dirons-nous à nos enfants?  Si un kasaien t'a injurié ou volé tes biens, faut-il le tuer? Non! Assigne-le en justice! C'est pour cela que nous avons besoin d'un État de droit … mais les tueries ou la sécession ou le mauvais choix politique ni une  jalousie chronique ne résoudront pas ce problème, parce que même parmi les katangais il y a des traitres, des voleurs, des arrogants et des malfaiteurs : aucun peuple n'en est exempt! Que dirons-nous à nos enfants? Que nous avons persécuté nos frères kasaiens pour quelle raison? Que nous n'avons pas voulu de Tshisekedi parce qu'il est kasaien et que nous avons accepté Joseph Kabila (quoiqu' impliqué dans la mort du Mzee) parce que ce dernier est rwandais? Que nous avons préféré un rwandais à la place d'un frère  simplement parce que celui-ci est originaire du Kasai? Que nous allons en sécession parce qu'un président kasaien  est élu au Congo? Quelle bassesse? Que dirons-nous à nos enfants?  Ma série des questions continue … 

18. Toute la diaspora congolaise du monde entier est unie et marche pour montrer leur couleur et leur choix; et vous ou êtes-vous? Sortez aussi pour montrer votre soutien aux assassins comme Joseph (je suis très sûr que si Mzee avait la chance de vivre plus longtemps, il n'allait pas manquer  de découvrir la fourberie de ce garçon. Jules César avait aussi été tué car trahi par Brutus, son fils adoptif!). Sortez si votre cause est juste! N'est-ce pas vous êtes de la diaspora? Sortez aussi!  Combien êtes-vous contre un président kasaien dans ce Congo?  Avez-vous reçu encore l'argent du sang humain? Quelques dizaines de dollars?

19. Voici mon dernier mot : J'aime ma province, j'aime mon pays le Congo, j'aime TOUT le peuple congolais y-compris ce président kasaien (pour le moment il n'est plus kasaien : il est congolais comme-moi). Que  vive mon CONGO, uni et fort où je pourrai un jour voyager du Sud au Nord, de l'Est à l'Ouest sans être inquiété ni par le tribalisme, ni par les étrangers infiltrés, ni par leurs milices ni par les brigands, ni même pas par l'état des routes. Réfléchissez! De par son histoire, son peuple, ses richesses grandes et petites, ses provinces, sa position géostratégique, bref son patrimoine, le Congo est un lion redoutable sur l'échiquier international : cessons de le mutiler! Construisons-le pour en être fier un jour!  On a souvent besoin d'un plus petit que soi!                 

Merci.

 

Kilufya Mbuya.

 

 

 

 

 

 

Monday, December 19, 2011

Mandat d'arrêt contre Joseph Kabila

Tshisekedi lance un "mandat d'arrêt" contre Joseph Kabila
(Xinhuanet 19/12/2011)


KINHASA -- Le président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi, qui s'est autoproclamé président de la République démocratique du Congo (RDC), a lancé dimanche un "mandat d'arrêt" contre le président réélu du pays Joseph Kabila.

"Je demande à tous le Congolais de m'amener ici Joseph Kabila vivant pour qu'il soit jugé, celui qui le faire aura une grande récompense", a déclaré M. Tshisekedi.

Il a aussi déclaré le gouvernement et tout les gouverneurs de 11 provinces de la République Démocratique du Congo (RDC) démissionnaires à partir de ce dimanche.

Pour lui, "les départements ministériels seront désormais dirigés par les secrétaires généraux, les gouverneurs de 11 provinces sont remplacés par les directeurs généraux et aucun gouverneur ne doit pas quitter le pays jusqu'à la remise et reprise".

M. Tshisekedi a ensuite indiqué qu'il va prêter serment devant le peuple vendredi prochain au stade de Martyrs de Kinshasa.

Le président autoproclamé a aussi appelé la population au calme et à la sérénité pour permettre au investisseurs de venir investir en RDC.

Selon le résultat définitif déclaré par la Cour suprême de justice le 16 décembre, Joseph Kabila a été réélu président en obtenant 48,95% des voix, contre 32,33% pour Tshisekedi.

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Balkanisation de la RDC : Cinq questions tendancieuses de BBC Afrique

Balkanisation de la RDC : Cinq questions tendancieuses de BBC Afrique

(Le Potentiel 19/12/2011)


On s'agite autour de la République démocratique du Congo. On s'interroge sur son avenir. Tous les projecteurs d'actualité sont braqués en direction de ce pays. Comme en témoigne cette enquête de BBC Afrique. 5 questions, dites difficiles, sur la République démocratique du Congo. Pourquoi et maintenant ? Pour quel intérêt ?

L'organe de presse britannique, BBC Afrique, dans une publicité relayée par les médias congolais, évoque une de ses traditions de «poser les questions les plus difficiles» (sic) au nom de ses auditeurs. BBC Afrique indique que depuis plus d'une semaine, à travers des interviews et reportages, elle met «un coup de projeteur sur la RDC afin d'éclairer tous les enjeux des élections du 28 novembre».

Les cinq «questions difficiles» de BBC Afrique sont les suivantes :

Les puissances étrangères font-elles la pluie et le beau temps en RDC ?

La démocratie est-elle incompatible avec le développement ?

Comment la RDC profiterait-elle véritablement de son potentiel minier ?

Les voisins du Congo s'immiscent-ils dans les affaires intérieures du pays ?

La RDC est-elle condamnée à rester une menace pour la stabilité régionale ?

Ces interrogations seraient certainement passées inaperçues si elles n'avaient pas été soulevées en cette période précise. Période caractérisée par l'organisation des élections 2011 qui doivent marquer un tournant déterminant de l'histoire de la RDC. Des élections qui sont à la fois un moment d'introspection et d'interpellation pour décider de l'avenir et du devenir de ce pays.

Pourquoi BBC Afrique a-t-elle choisi ce moment précis pour initier son enquête ? Est-ce un hasard ou une coïncidence de calendrier avec un certain agenda ? Ces questions conduisent à s'interroger sur l'opportunité de fameuses cinq questions ?

L'existence des «Plans» machiavéliques

En parcourant les cinq questions de BBC Afrique, l'on se rend à l'évidence qu'elles ne sont pas le fait du hasard. Il s'agit des interrogations qui découlent de longs débats, des initiatives sélectives, des schémas élaborés dans des laboratoires ou officines d'Outre-mer dont l'objectif est de mettre sur pied un nouvel ordre mondial, de définir le rôle de grandes puissances, de faire place aux Etats émergents et de faire face aux défis d'une récession économique impitoyable et d'une crise financière internationale sans précédent qui a déstabilisé toutes les économies nationales, remettant en cause certaines théories jusque-là immuables. Ces questions confirment le déclenchement de la «guerre des espaces économiques». La RDC figure au nombre des pays visés en ce qui concerne l'Afrique.

Ce qui ressort au premier abord c'est qu'il existerait des «Plans machiavéliques». Les auteurs voudraient assurer leurs arrières par rapport aux objectifs visés.

En d'autres termes, cette enquête pourrait servir de support afin de motiver ces plans et les mettre à exécution. Le fait que l'on ait choisi le déroulement des élections 2011 en République démocratique du Congo relève d'une stratégie bien planifiée, assurée que les élections 2011 seraient entachées de graves irrégularités avec cette probabilité de déboucher sur des violences de manière à confirmer cette thèse. Notamment cette légende bien rendue dans la cinquième question : «La RDC est-elle condamnée à rester une menace pour la stabilité régionale ?»

Formulée d'une autre manière, cette question a été à la base de l'institutionnalisation de la «Conférence internationale sur la région des Grands Lacs», CIRGL. Et les quatre thèmes directeurs sont bel et bien repris dans ce questionnaire de BBC Afrique, à savoir Paix et sécurité, Démocratie et bonne gouvernance ; Intégration régionale et développent ; Questions sociales et humanitaires.

Or, il a toujours été reproché à la RDC de dépendre des «puissances étrangères» ; qu'il n'y a pas de démocratie dans ce pays et partant, difficile d'aborder le développement ; que le scandale géologique est devenu un «scandale minier» faisant de la RDC un nouvel eldorado sur fond des contrats léonins; que les guerres d'agression subies par la RDC ont été exécutées par ses voisins, notamment l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi après qu'ils aient brandi le prétexte de «sécurité, de menace de leur intégrité territoriale» à cause d'un voisin qui a difficile à mettre de l'ordre dans sa maison à la suite de la mauvaise gouvernance et de son incapacité de venir à bout des groupes armés. Mauvaise gouvernance qui favorise le pillage de ses richesses dont le fruit revient à une poignée de personnes pendant que la population congolaise croupit dans la pauvreté la plus extrême.

Une vive interpellation

Il ne s'agit nullement d'une première initiative du genre sur la RDC. Bien avant BBC Afrique, des «instituts» ont vu le jour pour s'appesantir sur la situation en Afrique des Grands Lacs, particulièrement en RDC. Des instituts financés dans des capitales périphériques plus intéressées par leurs intérêts, ceux de leurs entreprises à coloration multinationale. On en dirait autant des organisations comme Eastern initiative Congo. Pourquoi se tourner seulement vers l'Est alors que la RDC est une et indivisible.

La démarche de BBC Afrique ne serait qu'une de plus. Elle n'est rien d'autre qu'une vive interpellation à tous les Congolais, plus particulièrement à la classe politique congolaise. Une initiative qui confirme, si besoin en est encore, que la République démocratique du Congo est au centre de gros enjeux régionaux et internationaux ainsi que des intérêts divergents.

Aussi, la réussite des élections 2011 sera déterminante pour l'existence de ce pays en tant qu'Etat et Nation. Mais son échec sera catastrophique pour tout le pays et offrira une belle occasion à tous ces auteurs de différentes initiatives et enquêtes de trouver des réponses faciles à leurs questions difficiles.

Par Le Potentiel


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Sunday, December 18, 2011

Les laics congolais denoncent le hold-up electoral

Le CALCC réaffirme la position de l'Eglise sur les élections et exige l'arrêt de la campagne contre le Cardinal
(Le Potentiel 17/12/2011)


Déclaration du Bureau national du CALCC

CONSTAT

1. Le Bureau du Conseil National de l'Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo suit avec une attention toute particulière l'évolution de la situation politique du pays depuis les élections du 28 novembre 2011. Quelques jours après la publication des résultats provisoires par la CENI, force est de constater que toutes les missions d'observation de ces élections ont relevé de « graves irrégularités ». A leur tour, la CENI, le Gouvernement et le Président de la République ont reconnu ces irrégularités et les justifient par « l'inexpérience de la jeune administration électorale ».

POSITION DE L'EGLISE

2. Dès les premières heures de l'annonce des résultats partiels, précisément le dimanche 4 décembre, la Conférence Episcopale Nationale du Congo, CENCO, a attiré l'attention de la CENI sur sa manière de travailler. L'Eglise a exhorté la CENI à « s'en tenir impérativement à la vérité des urnes telle qu'exprimée et affichée au niveau des bureaux de vote ». Quatre jours plus tard, le 8 décembre, le Secrétariat général de la CENCO a récusé une interprétation forcée de la communication du Président de la CENCO qui voulait faire dire que « l'Eglise catholique était en accord avec les résultats de la CENI et le bon déroulement du scrutin ». Le 1er Secrétaire général adjoint de la CENCO a déclaré : « L'auteur de l'article, posté sur un site qui doit être celui de l'Ambassade de la RDC en Belgique, a fait un choix tendancieux allant jusqu'à déformer la vérité ». Au lendemain de la publication des résultats provisoires, soit le 12 décembre, Son Eminence Laurent Cardinal Monsengwo, Archevêque de Kinshasa, a conclu, après analyse, que les résultats rendus publics par la CENI « ne sont pas conformes à la vérité ni à la justice », priant les contestataires à ester en justice devant la Cour suprême.

3. En recommandant la voie judiciaire, nonobstant la réputation peu heureuse de notre système judiciaire, l'Eglise cherche non seulement à promouvoir le droit et le respect de la loi, mais aussi à éviter à la Nation les affres des manifestations publiques qui souvent dégénèrent en affrontement et provoquent la destruction des biens et des pertes en vies humaines. L'Eglise met ainsi les magistrats de la haute cour devant leurs propres responsabilités. Que chacun fasse son devoir en âme et conscience, dans la vérité et la justice. L'Eglise demande que « les cas de fraudes avérés soient sévèrement punis ».

4. Pour notre part, nous affirmons que les irrégularités observées et surtout la qualité des personnes impliquées dans ces actes posent un sérieux problème moral qui ne pourra pas être résolu par le système judiciaire. Comme disent les Romains : « fraus omnia corrumpit », la fraude corrompt tout. En toute objectivité, si nous aimons notre pays, nous devrions avoir le courage de réorganiser ce scrutin. A défaut de tout reprendre, nous espérons que la Cour suprême pourra ordonner l'annulation des résultats des circonscriptions électorales où l'on a signalé des irrégularités y compris les actes de violence ayant entraîné la perturbation du scrutin et qu'elle ordonnera des sanctions exemplaires contre tous ceux qui ont provoqué la violence et la fraude.

INDIGNATION.

5. Pour avoir clairement remis en cause la crédibilité des résultats provisoires publiés par la CENI, l'Archevêque de Kinshasa fait l'objet d'une campagne inacceptable, à la limite de l'insulte de la part du Gouvernement, de la Majorité présidentielle et alliées.

6. Depuis son élévation à la dignité cardinalice, lorsque l'Archevêque de Kinshasa prend parole et que sa parole indispose les gouvernants, on le traite de politicien qui divise au lieu d'être le pasteur qui rassemble. Pire, on lui dénie le droit de parler au nom de l'Eglise et même en tant que citoyen. Et, le langage utilisé pour lui répondre est dénué de tout égard. Même des cadres formés par l'Eglise, voire des personnes issues de famille catholique et qui se disent catholiques, ne s'entourent d'aucune précaution pour vilipender celui qui parmi les Evêques de la RDC est élevé en dignité.

LA VÉRITÉ RESTE VÉRITÉ.

7. Y a-t-il des personnes avisées qui ignorent les conditions dans lesquelles ont été organisées nos élections ? Pensons-nous qu'il n'existe pas dans ce pays des personnes équilibrées et qui ont une mémoire ? Pour ne pas remonter jusqu'au déluge, la Majorité Présidentielle est-elle vraiment convaincue que les élites de la Nation n'ont rien vu ? De la révision de la Constitution à la compilation des résultats, l'organisation de ces élections était parfaitement cafouilleuse, à dessein.

8. Pense-t-on que le Pasteur doit rassembler ses brebis en taisant la vérité ? C'était à Rome, au cours du repas offert en l'honneur du Cardinal Monsengwo qu'un haut dignitaire du régime avait déclaré : « si vous ne voulez pas qu'on vous dénonce, abstenez-vous de poser des actes susceptibles d'être dénoncés ». A ce jour la CENI et le Gouvernement congolais ont posé des mauvais actes. Souffrons que le veilleur les dénonce.

9. Les auteurs des actes de fraude savent très bien, chacun dans sa conscience, ce qu'ils ont fait. Même si devant la justice, les contestataires auront du mal à produire les preuves matérielles de leurs forfaits, la réalité ne changera pas. Même si publiquement, les faussaires se disent blancs comme neige et s'en prennent à l'Eglise qui justement demande à chacun d'être vrai avec lui-même, il est impossible de tromper sa conscience, le siège de l'esprit saint de Dieu en nous.

RESPONSABILITÉ D'UN CARDINAL.

10. Au sujet de l'autorité du Cardinal, il faut savoir qu'il est « primus inter pares » et sa parole, autant que celle de tout autre Evêque engage bel et bien l'Eglise entière qui est une, sainte, catholique et apostolique. Dans le cas d'espèce, la position du Cardinal s'inscrit dans la ligne de celle présentée dès le 4 décembre par le Président de la CENCO. Tout lecteur attentif et honnête peut comprendre que la position exprimée par le Cardinal était presqu'inscrite dans le message du 4 décembre et est plus que conforme à la pensée de notre épiscopat qui n'a cessé de dénoncer la banalisation de la corruption et de la tricherie.

11. En plus, plus que tout chrétien, un Cardinal fait le serment de défendre la vérité et la foi jusqu'au sacrifice de sa vie. Dans un moment aussi difficile que celui-ci, le Cardinal regarde la pourpre qu'il porte et qui lui rappelle à tout instant ce serment. Si l'on comprend ce que cela signifie, il faut un minimum de retenue et surtout une bonne dose d'humilité avant de le vilipender. En ce moment particulier, ce que l'Eglise lui demande à lui particulièrement bien plus qu'à tout autre chrétien, prêtre ou Evêque, c'est offrir sa vie pour défendre la vérité, jusqu'au sacrifice suprême, même si cette vérité ne plaît pas à quelques uns parmi nous. Car en soi, la vérité libère.

12. L'exemple nous est donné avec le Cardinal Malula, Père de l'Eglise de Kinshasa. Au moment de l'institutionnalisation du MPR, il s'est dressé contre l'Etat au prix de sa vie. En ces années-là, comme aujourd'hui, il y avait des cadres chrétiens et même catholiques pour dénigrer le Pasteur dont la parole contrariait le Prince. Comme aujourd'hui, les médias publics étaient mis à contribution pour salir la réputation du veilleur.

13. Le Cardinal ne se lève pas pour un candidat et contre un autre. c'est pour la vérité qu'il se lève ainsi qu'il l'a inscrit dans sa devise épiscopale : « in fide veritas », dans la foi en la vérité. L'enjeu de son engagement et de l'engagement de l'Eglise, ce sont les valeurs qui fondent l'action publique. Quel Etat va-ton bâtir sur base des actes de tricherie et dans l'impunité? N'avons-nous donc pas de mémoire pour oublier que ce dont nous souffrons c'est de la banalisation de la corruption et de la tricherie ? Nous nous en plaignons dans les écoles, dans les entreprises, dans l'administration publique, et nous voudrions l'approuver et la promouvoir dans le processus d'accès aux charges les plus hautes de la Nation.

APPEL A L'APAISEMENT

14. L'heure est grave. En effet, la Nation est devant un grand défi. Les conséquences, non pas des déclarations du Cardinal mais plutôt de l'organisation de la tricherie que l'Eglise dénonce, sont inimaginables. A cause des actes de tricherie, des vies humaines ont été fauchées. A cause des actes de tricherie, la Patrie est de nouveau menacée de sombrer dans la violence. Ceux qui ont conçu, organisé et exécuté la fraude que tous les observateurs ont vue, portent une très lourde responsabilité. Malheureusement, ils tentent de la faire porter à ceux qui dénoncent.

15. Aussi lançons-nous un appel à tous les fidèles laïcs catholiques et à tous les chrétiens et hommes de bonne volonté de nous mettre autour de nos pasteurs en cette période. On ne s'en rend peut-être pas compte assez. C'est l'esprit Malin lui-même qui se déchaîne contre la Nation dont le peuple a dit OUI au CHRIST et à son Evangile. Par divers stratagèmes, il essaie d'inoculer le venin de la haine, il inspire le mensonge, l'orgueil, l'arrogance, tous ces vices cultivés en nous par le désir du pouvoir et de l'avoir, et qui souvent nous conduisent à poser des actes affreux et abominables que les Saintes écritures interdisent.

16. Nous saisissons cette occasion pour appeler nos frères et sœurs d'arrêter sans délai toute la campagne orchestrée pour saper l'autorité de l'Eglise. Nous devons tous travailler pour que les passions ne se déchaînent pas afin de traverser ensemble et sans casse, la tempête qui se forme autour de la Patrie. Nous vous supplions d'y mettre fin afin de ne pas obliger les fidèles à y répondre de manière incontrôlée.

17. Confiant dans l'amour de Dieu et dans sa miséricorde, le CALCC appelle tous les fidèles catholiques à intensifier nos prières par l'intercession de la Très Sainte Vierge Marie, notre Mère pour que le Malin ne réussisse pas à nous entraîner dans la violence qui nous éloigne des desseins de Dieu et du merveilleux destin de notre pays.

Fait à Kinshasa, le 15 décembre 2011

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Kabila et 200 millions de dollars voles au Japon

Escroquerie de Tokyo à Kabila via Bruxelles
 
La Banque centrale congolaise devant la justice bruxelloise
(La Libre 17/12/2011)


La Banque Centrale du Congo devra comparaître le 18 janvier devant le tribunal correctionnel de Bruxelles dans une affaire de détournement et blanchiment, a indiqué le parquet de Bruxelles, Jean-Marc Meilleur, rapporte samedi De Tijd. La chambre des mises en accusation de Bruxelles a renvoyé récemment la banque centrale définitivement devant le tribunal correctionnel. Jean-Charles Okoto, un ex-ministre congolais et ancien ami du président congolais Joseph Kabila, se trouve sur le banc des accusés, tout comme la banque belge Belgolaise, précise le journal.

L'affaire concerne principalement le détournement et le blanchiment de 80 millions de dollars. La justice bruxelloise a été avertie en janvier 2003 des transactions d'argent suspectes après une information de la cellule anti-blanchiment.

 

Judiciaire

Secte: de Tokyo à Kabila via Bruxelles

Roland Planchar

Mis en ligne le 12/12/2003

Un Japonais de «Kashin» a été arrêté à Bruxelles où il blanchissait de l'argent, destination Congo-Kinshasa. A l'origine, une escroquerie de 200 millions de dollars.

La Ctif (Cellule de traitement des informations financières), le juge d'instruction Michel Claise (Bruxelles) et le SJA de la capitale (section DR 5, soit les finances) ont levé puis traité avec ténacité une étonnante et difficile nouvelle «affaire» de blanchiment d'argent. Tout ne va pas mal dans la justice...

Cette affaire aurait des proportions considérables, avons-nous appris jeudi, jour où le magistrat a délivré un mandat d'arrêt à l'encontre de N., un homme d'affaires qui serait surtout le lieutenant du chef de «Kashin», un groupe japonais présenté comme une secte aux ramifications internationales, Riichiro Ohashi.

Ce mandat faisait suite à l'interpellation de N., la veille, ainsi qu'à des perquisitions menées au siège belge de Kashin, établi en région bruxelloise. Tout toucherait de surcroît au président de la République démocratique du Congo (Congo Kinshasa), Joseph Kabila. C'est du moins ce que laissent croire des informations confirmées jeudi par le parquet de la capitale: «Le SJA a procédé à l'arrestation d'un ressortissant japonais soupçonné d'être coauteur de blanchiment d'argent sur le territoire belge».

Tremplin vers l'Afrique

La Ctif avait en effet signalé au parquet de Bruxelles, voilà plusieurs mois, que des mouvements de fonds suspects étaient organisés vers l'Afrique au départ de Kashin, avec transit par la Belgique. Il est ensuite apparu, côté justice, que le groupe, disons, sectaire est poursuivi là-bas pour une «escroquerie présumée commise au Japon», la fraude étant «estimée à plus de 200 millions de dollars», chiffre le parquet bruxellois.

En clair: cet argent devait être blanchi en vue d'investissements en Afrique. Or, précisément, N., agissant sur ordre d'Ohashi, était chargé de l'opération via le siège belge de Kashin, du moins partiellement. Combien, sur ces 200 millions? «Des fonds très importants», dit la justice, des fonds «qui ont transité par la Belgique par des mouvements de compte, des changes d'argent et l'achat d'immeubles». Ensuite, ventes et transferts devaient permettre d'investir au Congo.

Où intervient le président? Estelle Arpigny, porte-parole du parquet: ces investissements étaient projetés «notamment par des contrats personnels avec Joseph Kabila». La présence de M.Ohashi a d'ailleurs été signalée au Congo, voilà peut-être une année. D'autres personnalités seraient également concernées, de même d'ailleurs qu'en Belgique.

© La Libre Belgique 2003

Quand les " contrats personnels " de Joseph Kabila avec une secte japonaise exposent la fonction présidentielle à la déconsidération

 

 

 

L'implication vraie ou supposée du chef de l'Etat congolais dans une affaire de blanchiment d'argent instruite à Bruxelles par le juge Michel Claise fait désordre et laissera longtemps une " tâche " en dépit du démenti peu énergique de l'ambassadeur de la RD Congo à Bruxelles.

" Faire disparaître toute preuve de l'origine irrégulière ou frauduleuse d'une somme d'argent ". Telle est la définition du mot " blanchiment ", un terme générique qui recouvre aujourd'hui non seulement les commissions et autre dessous de table mais aussi l'argent en provenance du grand banditisme (drogue, crime de sang, prise d'otage etc.). Joseph Kabila a-t-il reçu des commissions de la part de Ohashi Riichiro, le gourou de la secte japonaise " Kashin " ? Une secte considérée comme dangereuse pour avoir notamment escroqué ses adeptes et sympathisants. Montant de l'escroquerie : plus de 200 millions U$D. La chambre du Conseil du tribunal de Première instance de Bruxelles a confirmé, lundi 15 décembre le mandat d'arrêt délivré à charge de N., un citoyen japonais considéré comme le " numéro deux " de la secte Kashin  pour blanchiment d'argent. Citant le parquet bruxellois, " La Libre Belgique " note qu'il s'agit de " très importants " fonds japonais qui transitent par la Belgique avant d'être investis au Congo, " notamment par des contrats personnels avec Joseph Kabila ". Dans son édition datée vendredi 12 décembre le même journal avait, le premier, annoncé cette nouvelle sous la plume de Roland Planchard. Au cours de l'instruction, l'homme arrêté aurait affirmé avoir cédé d'importantes " commissions personnelles " à Joseph Kabila pour la passation de quelques contrats. Le groupe Kashin aurait des ramifications dans quatre pays, hors Japon. A savoir : la Chine, la Tanzanie, le Congo et la Belgique. Les mauvaises langues ne manqueront pas de s'attarder sur la Tanzanie, pays où plusieurs dirigeants congolais actuels ont gardé des attaches pour y avoir vécu longtemps en exil, Joseph Kabila et Kazadi Nyembwe, l'ex-patron de la Sûreté nationale, en tête. Le week-end du 13, tous les journaux belges se sont jetés sur ce que d'aucuns appellent déjà " l'affaire Kabila ". " Opgepakte superfraudeur gelinkt met président Kabila ", titrait le journal libéral flamand " Het Laatste Nieuws ". Traduction : Le surperfraudeur arrêté était lié au président Kabila.

La langue de bois d'ébène

Dans son point de presse hebdomadaire, jeudi 18 décembre, le porte-parole à la présidence, Mulegwa Zihindula, a opposé un démenti formel aux affirmations selon lesquelles le chef de l'Etat congolais aurait perçu des commissions dans cette affaire de blanchiment d'argent. La main sur le cœur, le chef de la communication présidentielle a dit sa foi dans l'intégrité de son patron ainsi que dans son " abnégation ". Que vient faire alors son nom dans une affaire aussi peu reluisante ?

 

 

 

Je défie quiconque de prouver que M. Kabila ait touché le moindre franc de cet escroc japonais ", fulminait l'ambassadeur de la RD Congo à Bruxelles dans une déclaration publiée dans le quotidien belge " Le Soir " du 13 décembre. Selon Jean-Pierre Mutamba Tshampanga, le gourou de cette secte était bien connu au Congo et que personne n'a traité avec lui. Certains observateurs souhaiteraient voir l'entourage du numéro un congolais se départir de la langue de bois d'ébène en adoptant une vraie " communication de crise " laquelle a pour règle d'or : la vérité. Une vérité que les médias finiront tôt ou tard à mettre à nue. Dans les milieux congolais de Belgique, l'affaire est prise très au sérieux. Dans un communiqué publié vendredi 19 décembre, la représentation au Benelux de l'Union pour la démocratie et le progrès social (Udps) s'étonne  qu' " aucun animateur de la transition n'ose parler de l'affaire " Kashin-Kabila ". Elle s'étonne également du silence de la justice congolaise. Dans les discussions privées certains préfèrent attendre le résultat de l'information judiciaire en cours. " En attendant, dit un juriste congolais, il faut reconnaître à " Joseph " le bénéfice de la présomption d'innocence ". Que va faire la justice belge ? Deux scénarios sont possibles. Primo : l'envoi d'une commission rogatoire à Kinshasa afin de recueillir la déposition de Kabila. Le juge pourrait-il l'inculper  en cas d'existence d'indices graves de participation au blanchissement ? C'est sera un vrai challenge pour la justice belge de démontrer son indépendance face au pouvoir exécutif où l'on imagine que cette affaire est suivie avec une attention soutenue. Dans le bras de fer qui avait opposé Bruxelles et Washington dans l'affaire de la loi à compétence universelle - qui habilitait les juridictions du royaume à connaître tous les crimes contre l'humanité – le monde politico-judiciaire belge dû battre en retraite en vidant ce texte de sa substance pour ne plus subir le courroux de l'hyperpuissance américaine. Plusieurs personnalités américaines, civiles et militaires, étaient en effet, citées devant ces tribunaux y compris George H. Bush Sr. Le peu d'écho accordé à cette affaire de blanchiment par les médias publics de l'ex-métropole (RTBF, VRTN) laisse penser qu'un mot d'ordre serait venu de certaines officines politiques quand on sait que les conseils d'administrations de ces organes de presse sont " dosés " à l'image de la coalition au pouvoir. Et l'actuel chef de la diplomatie belge, Louis Michel, n'a jamais caché tout le mal qu'il pensait des poursuites judiciaires à engager à l'encontre des animateurs de la transition en RD Congo. Selon lui, il faut privilégier la stabilité politique pour permettre au pays de renaître. Deuxième et dernier scénario : Procéder au classement sans suite pour " inopportunité de poursuites ". L'opportunité de poursuite est une règle de procédure qui donne au magistrat du ministère public la faculté de poursuivre ou pas après analyse des avantages et inconvénients. Quel que soit l'issue de cette affaire, il apparaît que l'image de la fonction présidentielle en RD Congo est passablement écornée.

Raoul  Kadima