UDPS-FRANCE: Il y a un Président national qui est actuellement monsieur Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, n'en déplaise aux tshuntu tshetuistes ; un Secrétaire général, monsieur Alexis Mutanda Mwana (Chef du gouvernement du parti) et un Président du comité national (organe légiférant du parti), monsieur Valentin Mubake Nombi. Il n'existe pas de poste de secrétaire permanent qui est une création de ce groupuscule au terme de son pseudo congrès tenu dans la maison du principal putchiste au quartier de Righini à Kinshasa au mois d'avril 2009. Ses principaux lieutenants sont messieurs Sylvain Kamani, Kabeya N'Kashama Mutoke, Kabeya Tshikuku... C'est aussi simple que cela. Actuellement, cher monsieur Bayama, les personnes qui sont habilitées à parler au nom du parti, conformément à ses statuts et à son règlement d'ordre intérieur, tels que publiés par le Président national du parti, sont les suivantes :
1/ Monsieur Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, Président national du parti.
2/ Monsieur Moleka, Porte parole du Président national du parti.
3/ monsieur Alexis Mutanda Mwana, Secrétaire Général, chef de l'exécutif du parti.
4/ Monsieur Valentin Mubake Nombi, Président du comité national, parlement du parti.
5/ Monsieur Félix Tshilombo Tshisekedi, Secrétaire national aux relations extérieures du parti, Chef de la diplomatie.
5/ Les Représentants du parti à l'extérieur à l'extérieur : messieurs François Tshipamba Mpuila (Belgique et Luxembourg), Dr Kabasela (Allemagne), Théo Ngombo (Grande Bretagne), Marc Kapend (Canada), Denis Kimwana Nakeya(République sud africaine), Léonard Mpoyi (Norvège), Sylvain Ngalamulume (Hollande), Ngoyi Mukwasa (Suède et Danemark), Baloji Shabanza Mudjambu (Grèce), René Kibanza Mwania (France), de même que mes collègues de l'Angola et du Sénagal. A défaut ce sont leurs adjoints dont voici les noms : Victo Nzunzi Kabamba (BELUX), Dr Claude Kiringa Iluju (Canada)...
Les propos de monsieur François-Xavier Beltchika Kalubye n'engagent par conséquent que lui même ainsi que ses partisans membres de son petit groupuscule de l'UDPS Tshintu Tshetu.
Pour l'UDPS
Dr René Kibanza MWANIA
Représentant en France
Nous remercions tous nos compatriotes et amis de notre pays qui copient nos emissions sur CD et les re-distribuent gratuitement partout au Congo a ceux qui n'ont pas acces a internet. C' est un service patriotique d'une valeur inestimable. La patrie vous en sera reconnaissante. Site web: www.congonetradio.com
Saturday, December 19, 2009
UDPS: la crise continue !
Le Congo sous Kabila (2001- 2009): misere, mort et insecurite ! __ Lettre ouverte de Bukavu __
Avocat, Défenseur des droits humains au Sud Kivu et Enseignant
Tél. : (00243)997724853710502
E-mail : <ideskat@yahoo.fr>
Lettre ouverte à Son Excellence Joseph KABILA,
Président de la République Démocratique du Congo,
Avec l'assurance de notre profond respect.
Excellence Monsieur le Président,
Après notre lettre ouverte « tant qu'il est temps » à vous adressée le 30.12.2008, nous voici de nouveau, la plume à la main, obligé de déverser devant votre très haute autorité l'immense désolation qu'avec le peuple congolais nous partageons en général et singulièrement avec les populations de notre chère province du Sud Kivu.
Comme par nos nombreuses correspondances du passé, nous tenons d'entrée de jeu à vous prévenir, contrairement à ce que de véreux collaborateurs pourraient vous faire croire, que notre faible plume et notre modeste discours ne sont pas de l'adversité mais plutôt l'expression des cris de désespoir de tout votre pauvre peuple silencieux d'en bas à travers notre toute petite personne décidée de briser le silence trompeur qui depuis des temps immémoriaux inspire souvent aux dirigeants repus et inconscients le sentiment que tout va très bien quand bien même plus rien ne va.
Monsieur le Président, à la veille du cinquantenaire de l'Indépendance de notre pays et à moins de deux ans de la fin de la première législature de la RDCongo « véritablement démocratique », d'aucuns se perdent en conjectures sans dénouer le nœud gordien congolais qui est pourtant fait de trois énigmes qui ont pour noms : l'absence notoire d'ancrage idéologique, celle coupable d'une vision politique et enfin, celle regrettable de vrais choix économiques.
En effet, après une longue période de convulsions suivies de l'usure de la société congolaise, aucune valeur ne fonde encore l'action de la classe dirigeante. A quand donc l'émergence d'une grande et forte nation congolaise si aucune idéologie ne vient féconder les esprits des Congolaises et des Congolais ?
Par ailleurs, faute de dirigeants visionnaires, les Congolais ne subissent qu'improvisations, décisions sans lendemain et tâtonnements de la part des gestionnaires de la chose publique.
Enfin, le développement économique reste un mirage. En lieu et place d'une politique économique pensée, globale et cohérente fondée sur la production en tant que gage de création de la richesse, le saupoudrage de quelques actions dans l'un ou l'autre coin de la République satisfait les seuls dirigeants rassurés de convaincre les opinions nationale et étrangère.
Il est établi aujourd'hui qu'en fait d'idéologie, de vision politique et de choix économique, le slogan de vos Cinq Chantiers semble être en même temps la seule réponse à l'immobilisme et le refuge pour nombreux de vos nombreux collaborateurs plutôt satisfaits d'eux-mêmes alors qu'incapables de retourner à leur avantage le désamour croissant du peuple las des promesses peu ou non encore tenues.
Excellence, loin d'être un pamphlet, cette lettre se veut porteuse de quelques propositions qui, nous l'espérons, pourraient aider à résoudre les épineuses questions de querelles politiciennes, des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda, ou encore, celle de la gouvernance de nos provinces.
Les Congolais et le monde entier ont suivi voici quelques mois, non sans s'en émouvoir, le feuilleton Joseph KABILA - Vital KAMERHE, les deux frères siamois de la politique congolaise que d'habiles mains ont réussi à séparer avec tous les risques et les conséquences de pareille entreprise périlleuse pour la République.
Que d'injures, moqueries, insinuations, humiliations sur la personne de votre allié fidèle ne sortirent alors des bouches de ceux-là qui manifestement n'avaient de dessein que de faire de vous deux leurs otages !
Malheureusement, aujourd'hui, la finesse d'esprit du fringant et truculent tribun KAMERHE manque au débat politique congolais, et les séances à l'Assemblée nationale s'en ressentent vraiment tant l'aura du Président qui fédérait autour de sa personne (et de vous-même par conséquent) Opposition et Majorité a cédé la place aux querelles stériles et aux débats fades.
Excellence, même le Sud Kivu étêté de ses meilleurs représentants au sommet de l'Etat peine de l'absence à vos côtés de votre seul collaborateur dont la loyauté sans limites (comme les Sud Kivutiens savent l'être) avait fait écrire « Pourquoi ai-je choisi Joseph KABILA ».
Nous ne sommes certes rien dans la sphère politique congolaise, mais notre petite voix est celle des milliers de fonctionnaires comme notre géniteur, des pauvres enseignants comme notre mère et nous-même, des médecins et des paramédicaux dont nous sommes, de la famille judiciaire congolaise, des intellectuels sérieux, des croyants, bref, de tous ces Congolaises et Congolais de tous bords résolument engagés parce que convaincus vivement que demain sera un jour meilleur pour notre pays.
Au nom de nous tous, qu'il vous plaise, Excellence, de poursuivre votre parcours politique avec votre ami KAMERHE, et la RDCongo ne s'en portera que mieux. Le je t'aime moi non plus fait partie de la vie des politiciens, de même qu'il est universellement connu qu'en politique, les alliances défaites avec fracas peuvent se renouer avec pompe surtout lorsque l'intérêt général le commande.
La pomme de discorde fut certes la déclaration jugée tonitruante du Président des députés nationaux quant à l'arrivée sur notre territoire des militaires rwandais venant aider au rétablissement de la paix au Nord et au Sud Kivu.
Excellence, le brusque revirement de la situation faisant du pyromane le sapeur pompier pouvait surprendre et étonner quiconque.
Et depuis, les choses sont allées très vite jusqu'aux Opérations Kimia 1 et 2 ayant transformé aussi les hommes de NKUNDABATWARE en libérateurs des populations longtemps et fraîchement victimes de leurs actes d'atrocité et de criminalité.
Voilà désormais une multitude d'officiers et d'officiers supérieurs dans les deux Kivu et la cohorte des malheurs pour les populations : massacres, exactions diverses, pillages, assassinats, viols, déplacements, peur, traumatismes.
La réalité de la confusion actuelle est que plusieurs guerres se déroulent en ces temps dans les provinces martyres du Kivu : des Rwandais prolongeant chez nous leur conflit ; des Hutu rwandais s'estimant trahis par les autorités congolaises et menacés d'extermination par leurs frères se vengent sur nos pauvres populations sans défense ; les tueurs d'hier du RCD, du CNDP et d'autres groupes armés font payer le prix fort aux hommes et femmes des Kivu qui leur avaient tenu la dragée haute en combattant l'agression contre notre territoire et son occupation.
La synchronisation des attaques contre l'Eglise, nos villages et les assassinats dans Bukavu depuis quelques semaines ressemblent à s'y méprendre aux tristes épisodes des cinq années du terrible règne meurtrier du RCD à l'est du pays dont les principaux acteurs sont curieusement aujourd'hui parmi vos collaborateurs les plus influents au grand étonnement de leurs victimes d'hier, ce qui contredit les autres slogans de tolérance zéro et de lutte contre l'impunité. .
Tous ces faits corroborent les propos qui nous avaient été tenus lors de notre détention au Rwanda en 2007 confirmés par les déclarations de votre homologue rwandais en 2008 : le Sud Kivu subira longtemps une punition sévère pour sa témérité.
Comprenez dès lors, Excellence, que l'insécurité actuelle au Nord et au Sud Kivu n'est pas un épiphénomène mais plutôt une somme de forces différentes décidées de déstabiliser ou d'anéantir le moindre effort de pacification et de développement.
Qu'il vous souvienne par ailleurs que le Sud Kivu a été le théâtre de massacres chaque fois que le retour des FDLR dans leur pays a été à l'agenda de la Communauté internationale, et cette fois encore où le peuple rwandais se prépare aux élections auxquelles devraient aussi concourir les Rwandais de l'extérieur.
Nous pensons pour notre part que l'application de l'un des deux schémas suivants pourrait taire les guerres fratricides rwandaises et augurer de la paix chez nous :
Comme chez nos frères Burundais, nos frères Rwandais gagneraient à expérimenter un dialogue inter-rwandais suivi d'une transition politique en deux temps par les deux ethnies majoritaires devant déboucher sur des élections libres et démocratiques.
Quant au casse-tête « FDLR », la solution idoine serait que vous obteniez de la même Communauté internationale le transfert de tous les réfugiés Hutu rwandais en Tanzanie, pays qui a déjà une longue expertise et une forte expérience dans la gestion des réfugiés que la RDcongo n'a pas encore.
La classe politique et l'opinion sont divisées depuis l'annonce de votre volonté de modifier la Constitution, et les commentaires vont dans tous les sens ; les uns criant au scandale, d'autres à la trahison et d'autres encore y voient des signes manifestes d'une dictature naissante.
A notre humble avis, certaines dispositions constitutionnelles mériteraient d'être revues afin de faciliter la bonne gestion de nos provinces :
Des cas de gestion calamiteuse des provinces sont rapportés ci et là mettant en cause des gouverneurs élus par les assemblées provinciales sur fond d'arrangements politiciens souvent teintés de compromissions.
Nous pensons qu'un gouverneur élu au suffrage universel comme c'est le cas pour le Chef de l'Etat serait plus respectueux de ses électeurs et de leur argent.
Par ailleurs, certaines provinces font figure de parents pauvres dans la reconstruction du pays, le cas le plus évident étant celui de la province du Sud Kivu alors que grande contributrice au renflouement des caisses du Trésor public congolais.
Mais il est aussi évident que les pourcentages de rétrocession ou mieux de la retenue à la source sont loin de favoriser l'action des institutions provinciales.
Nous pensons qu'une inversion desdits pourcentages, soit 60% en lieu et place des 40 actuels qui reviennent peu ou proue de Kinshasa serait une panacée aux multiples problèmes insolubles de nos provinces.
Parlant toujours de la reconstruction, nous souhaitons de tout cœur vous rappeler d'un territoire du Sud Kivu, l'Ile d'Idjwi. Cette contrée qui fut la seule épargnée des guerres est oubliée en même temps qu'elle subit des revers de la nature : grave mosaïque de la banane, lente mais sûre désertification du sol… Et pourtant, la réalisation du projet d'électrification en ferait un pole de développement et un lien indispensable entre les provinces du Nord et du Sud Kivu. A ceci s'ajoutent les fortes potentialités agricoles, minières et surtout touristiques. Les insulaires d'Idjwi vous seraient infiniment reconnaissants de vous souvenir d'eux. Nous n'ignorons pas que les festivités des cinquante ans de l'Indépendance seront pour vous l'occasion d'accorder vos largesses. Permettez-nous de demander respectueusement au Magistrat suprême que vous êtes de reconsidérer le cas des compatriotes Eddy KAPEND et ses nombreux compagnons d'infortune toujours emprisonnés pour l'assassinat de notre très cher L.D. KABILA. Nous souhaitons que votre remarquable affabilité aide à la libération de ces personnes qui ont si bien porté la révolution de 1996.
Dans le même chapitre, le Capitaine Gaston SANGBA et le Lieutenant Basco LABAMA croupissent dans la Prison centrale de Bukavu depuis près de quatre ans sans qu'une décision de justice ne les dise coupables de l'assassinat du brave Pascal KABUNGULU alors qu'ils auraient pu comme tant d'autres se faire la belle. Qu'il vous plaise, Excellence, d'ordonner que toute la lumière soit enfin faite sur cette affaire, et dans l'attente d'un procès équitable, que ces pères de familles dont la fuite n'est plus à craindre rejoignent les leurs qui vivent sans vivre, et votre idéal proclamé d'une justice juste en RDC sera manifeste.
Enfin, nous vous prions, qu'à l'instar de votre père qui l'avait si bien compris, vous ne ménagiez aucun sou pour payer décemment les fonctionnaires, les militaires et les policiers car même le fonctionnaire le plus zélé et l'armée la plus puissante du monde sombreraient dans la corruption, le vol et la trahison si placés dans les conditions des nôtres.
Excellence Monsieur le Président, nos sentiments patriotiques nous ont motivé à vous dire ces choses afin que le satisfecit que d'aucuns, Congolais, les institutions africaines et autres décideurs internationaux vous accordent ne se mue vite ou davantage en désamour de la part de votre propre peuple.
Rassuré que vous ne resterez pas insensible à nos propositions, et souhaitant déjà à vous-même, à votre famille ainsi qu'au peuple congolais tout entier de bonnes festivités de fin d'année et plein succès pour 2010, nous vous prions de croire de nouveau à notre profond respect.
Que dans sa bonté infinie, Dieu daigne bénir la République Démocratique du Congo.
Bukavu, le 15.12.2009
De Bukavu, Province du Sud Kivu, Me Idesbald BYABUZE Katabaruka.
Me Idesbald BYABUZE Katabaruka
Avocat, Défenseur des droits humains au Sud Kivu et Enseignant
Tél. : (00243)997724853710502
E-mail : <ideskat@yahoo.fr>
Friday, December 18, 2009
Joyeux Noel 2009
BON ANNIVERSAIRE MON PETIT JESUS
20 décembre 2009 www.congonetradio.com/prionsensemble
En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléem, parce qu'il était de la maison et de la famille de David, afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Pendant qu'ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux. Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d'eux. Ils furent saisis d'une grande frayeur. Mais l'ange leur dit: Ne craignez point; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie: c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche. Et soudain il se joignit à l'ange une multitude de l'armée céleste, louant Dieu et disant: Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée!
2. REFLECHIR
En cette fête de Noel j'adresse une lettre au petit enfant Jésus. Je fais parler mon cœur, tout en m'approchant de lui avec une grande et immense trépidation .
Cher petit enfant Jésus,
Noel est ta fête Jésus. Il est le jour de ta naissance et de ton anniversaire. Je dois admettre que je me sens fortement ému, cher petit enfant Jésus, en te présentant en ce jour les souhaits d'un joyeux anniversaire. Parce que c'est la toute première fois que j'y pense. Et alors je vous demande pardon pour cette omission. Et parce que, malgré qu'ils soient passés beaucoup d'années de Ton premier Noel, je ne t'ai jamais senti comme un vieux mathusalem. Noel est oui le souvenir d'un grand événement passé il y a 2009 ans. Mais Noel s'est répété en moi tous les ans dans la suggestivité de ma foi sincère et de mon amour profond à savoir écouter. Un vieux sans âge cet enfant - adulte, comme on veut, qui me parle dans silence de cette nuit profonde et froide des Noel, et qui embâte mon monde, malade et complexé, incapable de lui donner hospitalité.
Très cher petit enfant Jésus, à Noel tu es toujours l'enfant, ce petit et gracile être humain né dans une grotte de Bethleem, dans une nuit froide, et déposé sur la paille, réchauffé de l'affection de Marie et de Joseph et de l'haleine d'un bœuf et d'un petit âne.
À Noel il me plaît de m'arrêter un instant devant ta crèche et me laisser prendre par la stupeur de souvenirs et d'émotions d'un passé vécu et d'un présent qui me préoccupe et que souvent me crayonne un futur sombre, plein d'innombrables inconnues. Et me rêves m'emportent loin tout en me vérifiant avec les souffrances de morts et de violences présentes dans mon pays.
Peut-être je n'ai pas encore découvert pleinement tout ce que peut signifier cette crèche de Noel. Et alors je continue à rêver peut être l'impossible et un Noel autrement plein de lumières, de cadeaux et de fête pour tous mes frères et sœurs qui aujourd'hui portent leurs fardeaux de souffrances immenses au Kivu, au Maniema, à l'Equateur, mais aussi dans cette immense ville de Kinshasa.
Mon cher petit enfant Jésus, ton Noel n'est pas une fable, mais un évènement réel qui a changé l'histoire du monde, et qui veut continuer, encore aujourd'hui à le faire, malgré les hommes préoccupés pour tant d'autres choses, qui parfois contrastent avec le sens de ta venue parmi nous.
Mon cher petit enfant Jésus, mais alors que devons-nous faire ?
Dans notre monde on est habitué à fêter l'anniversaire. Aussi par ci et par là, ici chez nous, en Afrique on le fête. Beaucoup sont les habitudes pour le fêter. Généralement on fête dans l'intimité de sa propre famille avec ses parents et ses amis. Et en ce jour on fait des cadeaux.
Mon cher petit enfant Jésus, c'est Noel, c'est Ta fête. Tu a le droit d'être fêté, n'est-ce pas ? Mais combien de fois nous nous avons approprié de cette fête… et nous t'avons laissé dans un angle de vagues souvenirs : sans engagement, avec un cœur plein d'autres préoccupations, et sans une hospitalité sincère !
Et ce qui m'étonne en plus c'est que depuis deux mille ans, à chaque Noel, nous nous échangeons des souhaits, des cadeaux, parce que nous avertissons quelque chose qui semble nous manquer et qui ne donne pas encore un véritable sens à nos vies, à nos relations, à notre manière de faire dans la société humaine. Nous avertissons donc que Ta Naissance est même notre naissance : la naissance de l'Espoir, la naissance de la Vie, la naissance de l'Amour, la naissance de Dieu dans la grotte de notre pauvreté. Une nouvelle lumière resplendit dans la nuit et un chant de joie et d'espoirs multiples remplit la terre : « Gloire à Dieu et paix aux hommes. ». Sans l'accueil de ce Dieu enfant nous ne pourrons jamais vivre en paix !
Et toi, petit enfant Jésus ?
Du fond de cette grotte de Bethleem Tu nous regardes dans silence et tu semble nous parler avec tes yeux de petit bébé. Les bergers te portent leurs dons et ils s'agenouillent devant toi, parce qu'ils ont bien compris qu'est-ce que veut dire ton Noel. Et ils fêtent à leur manière ta naissance, en te disant avec toute simplicité leurs mercis, mais surtout en te reconnaissant le Yahvé de leur histoire. Le Fils de Dieu s'est fait homme dans le ventre de la Vierge Marie et Elle l'a offert à notre humanité comme don nécessaire pour tous les hommes. L'Emmanuel, le Dieu-avec-nous, sera, d'ores en avant, toujours, avec nous jusqu'à la fin du monde.
Cher petit Enfant Jésus, je dois me reconnaître, et j'en suis très attristé, de ne jamais avoir trouvé beaucoup de temps pour te dire « Merci ! » comme ces bergers, et avec l'esprit de ces bergers. Chaque année nous avons célébré Ton Noel, tes nombreux anniversaires et nous étions là auprès de toi, dans tes églises, pour chanter et danser, et nous ne pensions pas sérieusement à ce que Noel nous appelait.
Cher petit Enfant Jésus,
Ton Noel est menacé par tant de faux noëls, qu'autoritairement nous envahissent, nous attentent et nous narcotisent jusqu'au point à ne pas voir plus et ne pas sentir plus l'appel du vrai Noel, de ton Noel, ce Noel dont tous nous avons besoin ! Combien de lumières remplissent les voies, les vitrines, les maisons dans cette période ! Même les maisons de nos autorités ! Mais ces gens, ces autorités savent que la Lumière est Toi ? Et s'intérieurement ces hommes veulent rester dans l'obscurité, pourquoi donc orner la nuit avec toutes ces luminaires bigarrées ? N'est-il pas un mauvais tour que nous les hommes te jouons ? N'est-il pas une trahison de Noel?
Ici devant ta crèche, cher petit enfants Jésus, tant de questions se pressent mon cœur et deviennent une invitation à revoir ma vie, à convertir mes chemins, à savoir me questionner avec honnêteté et en toute vérité. La lumière qui émane de Bethléem est lumière qui doit me remplir, afin que moi aussi je deviens lumière pour les autres « pour que tous croient et tous rendent des merci »
C'est alors avec une immense joie que je te souhaite, tout en faisant chanter mon cœur, mon petit Enfant Jésus, joyeux anniversaire.
À Bethleem je sens en moi un infini frémissement de l'âme, je vois Dieu dans cet enfant, et je reste fasciné et impliqué dans cette Fête de l'Amour pur et innocent.
Sera ceci notre Noel 2009? Un Noel de conversion ? Un Noel où l'enfance retrouve toute sa dignité ? Un Noel où on en finisse avec les enfants soldats, les enfants de la rue, les enfants sorciers, les enfants délaissés ?
Cher petit enfant Jésus, comme je voudrais qu'il s'était ainsi en ce Noel !
À Noel, Tu as choisi l'humilité d'une grotte, Tu es née pauvre. Comme il serait beau si en ce Noel je faisais l'expérience merveilleuse du don, pour le vivre ensemble à Toi, et me faire solidaire avec tant de frères qui souffrent et qui manquent du nécessaire!. Regarde en particulier notre pays le Congo, avec ses tants d'enfants, qui par les affres d'une guerre inutile, voulue par des gens sans scrupules, continuent à être des victimes et souffrent par la faim, la guerre, la misère.
À ce point je te souhaite avec tout mon cœur : joyeux anniversaire, mon petit enfant Jésus ! Mais je crains que Ta Fête ne soit pas notre fête. Car dans nos cœurs n'abrite pas la volonté de changer e d'agir en véritables frères et sœurs.
Et alors, mon petit enfant Jésus, change nos cœurs, pour que nous « devenions davantage Bethleem » pour tous, et nous goûtons la joie de ton Noel avec Marie, Joseph, les bergers, avec tant d'âmes qui, avec leur cœur, dans les temps, ont, de par tout dans le monde, su prendre domicilie à Bethleem, avec leurs cœurs simples et fraternels.
Joyeux Noel à vous tous…, mais maintenant vous savez de quel Noel j'entends parler. Et alors à bon entendeur,salut !
Thursday, December 17, 2009
Kabila tue encore: Images de l’Assassinat de Sr Denise Kahambu à Bukavu
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Tuesday, December 15, 2009
Pourquoi Kabila tue et terrorise les pretres et religieux a Bukavu ?
LES CAUSES DU TERRORISME CIBLE CONTRE L'ARCHIDIOCESE DE BUKAVU
Ce 09 Décembre 2009
Par le Prof. Abbé Richard MUGARUKA M.
(Document d'analyse destiné au comité de crise de l'Archidiocèse de Bukavu)
Au delà de l'émotion légitime et justifiée suscitée par les assassinats ciblés contre les prêtres, les religieux, les religieuses et les institutions de l'archidiocèse de Bukavu, une réflexion et une analyse objectives s'imposent à ce sujet. Il faut, en effet, éviter d'une part, de présenter comme un fait divers ou un accident du au hasard, une situation dont la répétition pose problème, et d'autre part, de laisser s'installer cette pratique criminelle, injuste et traumatisante contre des innocents. Pour endiguer cette dérive, il est important et urgent d'en rechercher et d'en élucider les causes.
Pourquoi Bukavu, et, en particulier, l'archidiocèse de Bukavu, ses prêtres, ses religieux et ses religieuses et ses institutions ?
Avant de tenter de répondre à cette il est important de noter que, dans la plupart des cas, ces crimes à répétition dirigés contre les ecclésiastiques et les religieux de l'archidiocèse de Bukavu, ont été perpétrés, selon les témoins, par des hommes armés, en uniforme militaire.
Il sied également de signaler que les quatre derniers actes criminels sont intervenus au cours des trois derniers mois :
- attaque et pillage du presbytère et prise des prêtres en otage à Ciherano le 3 octobre 2009 à 20h et leur libération contre paiement d'une rançon le surlendemain ;
- attaque et pillage du complexe scolaire de Nyangezi dirigé par les frères maristes, le 5 octobre 2009 à 19h ;
- attaque du presbytère de Kabare et assassinat par balle de l'abbé Cizimya Daniel, le 6 décembre 2009 à 2h ;
- assassinat par balle de la sœur Denise au monastère cistercien de Murhesa, le 7 décembre à 19h.
Ces assassinats s'inscrivent dans la série de nombreux autres perpétrés, ces deux dernières années, dans le Sud Kivu et surtout à Bukavu, contre des civils innocents, et en particulier contre les leaders d'opinion, notamment les journalistes et les chefs coutumiers.
Enfin, aucune des enquêtes judiciaires engagées n'a jusqu'ici abouti à des résultats probants. Il faudrait attendre leurs conclusions pour se prononcer définitivement sur les faits et établir les responsabilité s. Toutefois, à défaut de tout dispositif préventif, il y a lieu de craindre que la série noire ne s'arrête pas là.
Par ailleurs, comme nous le verrons, les causes de cette situation ne sont pas principalement locales : elles relèvent des décisions prises par les dirigeants du pays au niveau national dans le contexte d'un Etat congolais affaibli et sinistré, et en rapport avec la configuration géopolitique et géostratégique actuelle de la sous région des Grands Lacs d'Afrique et du monde. C'est donc à ces différents niveaux qu'il faut porter le débat et examiner cette situation, si l'on veut y apporter une solution adéquate.
Quelles sont donc les causes de ce terrorisme dirigé contre l'Eglise catholique à Bukavu, qui fait penser à un processus de « somalisation » dans le Kivu ? Et quelles sont les pistes de solution susceptibles d''être explorées et exploitées ?
A. LES CAUSES
1. Les causes apparentes ou immédiatement perceptibles
a) Les prêtres et les religieux sont des témoins gênants des viols, des massacres et des violations des droits de l'homme massivement perpétrés dans cette région depuis 1996 par les diverses rebellions et factions armées y compris les Forces armées de la République démocratique du Congo. Depuis l'implication directe de l'ONU dans la transition en RDC, ces crimes se commettent sous l'oeil impuissant et coupable de la MONUC qui se contente de les dénoncer sans les prévenir ou les empêcher, et surtout, sans assurer, conformément à son mandat, la protection des populations civiles innocentes.
b) Nul n'ignore le rôle de premier plan joué par l'Archidiocèse de Bukavu, sous la houlette de ses évêques successifs, dans la résistance populaire à l'invasion et à l'assujettissement de la RDC par diverses coalitions politico militaires rwando-congolaises illégales qui mènent une guerre meurtrière dans le pays depuis 1996 à ce jour. De là à considérer l'Eglise catholique comme l'institution à abattre pour briser la résistance populaire à l'hégémonie rwandaise qui s'est installée et se renforce dans la région à la suite de la faiblesse et de la capitulation militaires et diplomatiques de Kinshasa face à Kigali, il n'y a qu'un pas qui a été franchi. La tactique choisie à cette fin, c'est le terrorisme ciblé contre l'Archidiocèse de Bukavu, ses prêtres, ses religieux et religieuses, et ses institutions.
c) Les prêtres et les religieux ainsi que les institutions d'Eglise constituent des caisses de résonnance de l'insécurité qui règne dans la région et de l'incapacité de l'Etat à protéger ses populations et de restaurer l'autorité de l'Etat. L'assassinat des prêtres et des religieux est médiatisé, tandis que les crimes, plus nombreux mais tout aussi crapuleux, perpétrés contre des civils sont moins connus et suscitent moins de réactions et d'émotion dans l'opinion aussi bien locale et nationale qu'internationale. Les trois assassinats des journalistes à Bukavu, assassinats jusqu'ici non élucidés, participeraient de la même stratégie du choix porté sur des cibles susceptibles d'une large médiatisation et donc d'influence dans l'opinion tant nationale qu'internationale.
d) Les groupes armés non gouvernementaux chercheraient à attirer l'attention nationale et surtout internationale sur leurs revendications, dans l'espoir de décrocher des négociations politiques débouchant sur des accords qui leur permettraient d'accéder au partage du pouvoir tout en échappant à la justice. Cette pratique immorale et antidémocratique a été institutionnalisé e depuis la transition, en RDC avec la formule 1+4. Elle a été soutenue et installée avec la complicité de la communauté internationale. Les soldats de l'armée nationale, quant à eux, recourraient au crime afin d'attirer l'attention sur leur situation salariale et sociale désastreuse (sous-paiement, impaiement, retard de paiement, détournement de leur solde et de leurs rations alimentaires par les officiers... ).
2. Les raisons politiques, géostratégiques et géopolitiques
a) La poursuite du plan de la balkanisation de la RDC et de l'annexion de sa partie orientale au Rwanda : Cet objectif qui n'a pas été possible de réaliser par la guerre, n'a pas été abandonné. Sa concrétisation se poursuivrait par de nouvelles stratégies consistant à créer et à maintenir à l'est du pays un climat d'insécurité qui démontre l'incapacité de l'Etat congolais à pacifier, à sécuriser, à gérer et à gouverner cette partie de son territoire[1]. Ce plan de la balkanisation de la RDC est en cours avec la complicité de l'Etat congolais incapable de maitriser sa démographie, de contrôler le flux migratoires à ses frontières et de sécuriser son territoire. Bien plus, le premier bénéficiaire de ce plan, notamment le Rwanda qui y trouverait la solution à son problème crucial de surpopulation et d'insuffisance d'espace vital, est parvenu à s'imposer militairement et diplomatiquement, sur la RDC fragilisée par une guerre d'usure, par la mauvaise gouvernance et par la corruption, l'incurie et la vénalité de bon nombre de ses dirigeants. Prenant acte des rapports réels de force entre Kigali et Kinshasa, la communauté internationale a imposé à celle-ci l'acceptation de l'hégémonie rwandaise dans la région et le partage des ressources et de territoire congolais avec ses voisins, ouvrant, de ce fait, la voie à un processus larvé de l'annexion du Kivu au Rwanda[2].
b) Ce climat de « ni guerre ni paix » qui perdure dans l'est de la RDC continue à favoriser l'exploitation illégale des ressources naturelles et stratégiques dont regorge cette partie du pays, par les réseaux maffieux étatiques et non étatiques, nationaux et internationaux mis en place à la faveur de la guerre et qui ont leurs bases de transit dans les pays limitrophes, notamment le Rwanda et l'Uganda et même le Burundi. Les rapports successifs des experts de l'ONU ont bien identifié ces réseaux maffieux demeurés actifs jusqu'à ce jour, avec la complicité des Etats voisins et autres occidentaux et asiatiques…explicitement identifiés et connus[3], qui les hébergent.
c) La tactique de la diabolisation systématique de tous les leaders politiques et religieux Bashi[4] par le lobby tutsi qui les fait passer pour des "racistes" afin de briser, en la décapitant, la résistance populaire congolaise du Kivu à la politique hégémonique, expansionniste, militariste et prédatrice du régime de Kigali. LL EE NNSS Munzihirwa, Kataliko, anciens archevêques de Bukavu pendant la guerre...ont été ainsi faussement accusés de tribalisme et de racisme par le lobby tutsi afin d'édulcorer et de décrédibiliser leur action prophétique en faveur de la paix et leur dénonciation des violations massives des droits de l'homme et des viols et des massacres odieux perpétrés contre les populations civiles innocentes.
Aujourd'hui, l'Archidiocèse de Bukavu est exclu lorsqu'il s'agit d'accorder des aides financières internationales des pays de l'UE, dans le cadre du processus de la pacification de l'est de la RDC , sous le prétexte que les prêtres de Bukavu et leur pasteur seraient des racistes anti-tutsi, traumatisés par la guerre.
Ce faisant d'ailleurs, on inverse les rôles : les bourreaux coupables prennent la place des victimes innocentes, et ces dernières deviennent paradoxalement les bourreaux et les coupables. Quelle injustice !
L'intégration des Tutsi Rwandais dans les FARDC, à l'occasion du brassage des troupes du CNDP, à la suite des accords de décembre 2008 et de l'opération Umoja wetu, a renforcé le caractère hétéroclite et la non fiabilité de l'armée nationale congolaise. Ce sont ces unités brassées, conglomérats de bandes armées, dont certains commandants issus du CNDP ( ndrl : et des FDRL) continuent à rester inféodés à Kigali, qui sont déployées dans le Kivu dans le cadre de l'opération Kimya II.
Une bonne part des crimes, des viols, des vols, des assassinats et des violations des droits de l'homme leur est imputable et leur est effectivement imputé par de nombreux rapports de la MONUC et des organisations humanitaires présentes sur le terrain[8].
e) Sur le plan diplomatique, la RDC n'a été capable ni de gagner la guerre contre le CNDP(armé par Kigali), ni de négocier une vraie paix. Ce qui pousse le Rwanda à continuer à tirer profit de sa victoire militaire et diplomatique pour mieux asseoir son hégémonie dans la sous-région et favoriser le déversement d'une partie de sa population dans le Nord Kivu. L'existence d'une administration parallèle dans le Masisi et dans Rutshuru illustre bien cette présence persistante du CNDP, dont les accointances avec Kigali ne sont pas à démontrer. Bien plus, la récente tentative avortée de l'invasion de l'est par les Tutsi à la frontière burundaise, et l'invasion en cours, du territoire de Rutshuru par des dizaines de milliers de rwandais démontrent combien la régularisation des relations diplomatiques entre la Kinshasa et Kigali a été un marché des dupes.
Bien plus, les FARDC continuent à entretenir des liens résiduels de complicité avec les FDLR, au point qu'il y a lieu de se demander si les opérations militaires en cours ne sont pas des simulacres destinés à couvrir des trahisons inavouables[9].
Kinshasa porte la responsabilité de la situation sécuritaire chaotique consécutive aux accords rwando-congolais de décembre 2008, demeurés jusqu'à ce jour secrets.
Et lorsque la population qui en est victime s'en plaint, certains dirigeants lui rétorquent cyniquement que c'est elle, la population, qui est complice des FDLR qui la maltraitent…Ils orchestrent une campagne systématique de désinformation sur la situation sécuritaire qu'ils ne maîtrisent pas. Certains croient soutenir le régime en demandant à la population de s'organiser pour se défendre contre les soldats indisciplinés de l'armée nationale dont certains éléments se rendent coupables de viols, de massacres, d'exactions et de graves violations des droits de l'homme. Alors qu'il revient au commandement militaire d'encadrer les soldats et d'assurer la discipline au sein de l'armée, certains dirigeants se croient en droit de défendre, avec un cynisme et une arrogance méprisants, ces criminels, en s'en faisant ainsi les complices. En tout état de cause, un gouvernement qui n'est pas en mesure d'assurer la sécurité de sa population, devrait démissionner. Chercher à transformer en vertu une telle incapacité, relève de la prostitution intellectuelle et d'un militantisme politique irrationnel et contreproductif. La sécurisation de la population constitue, en effet, la mission et le devoir primordiaux de tout Etat.
B. Quelques pistes de réflexion et de solution
Le problème de l'insécurité persistante à l'est de la RDC s'inscrit dans le contexte global de la défaillance, de la déliquescence, de la faiblesse et de la démission de l'Etat congolais. Il ne pourra être résolu de manière définitive que par la restauration de l'Etat congolais et de son autorité sur l'ensemble du territoire.
Cette restauration de l'Etat repose sur quatre piliers : une classe dirigeante compétente, honnête et acquise à la bonne gouvernance ; une justice indépendante et impartiale et efficace ; une administration a-politique et rigoureusement organisée ; et enfin, une armée républicaine, performante et dissuasive.
Plus immédiatement, dans l'est de la RDC , il faudrait :
Sur le plan interne, demander et obtenir :
- l'encasernement de toutes les unités militaires brassés et leur transfert dans des camps situés dans les provinces de l'ouest du pays ;
- la planification de leur démobilisation progressive et de leur insertion socio-économique ;
- leur remplacement par des unités républicaines, disciplinées et mieux encadrées ;
- la protection des populations civiles innocentes et des déplacés en errance dans la région ;
- la mise en place d'une justice rigoureuse et efficace, chargée des dossiers des viols, des incendies des villages, des assassinats et des autres violations des droits de l'homme ;
- la déclassification et la revisitation en toute transparence par l'Assemblée nationale, des accords de paix conclus en décembre 2008 et portant sur l'opération militaire conjointe rwando-congolaise Umoja wetu.
- l'évaluation par une commission parlementaire, des résultats des opérations militaires Kimia I et Kimia II et du dossier de l'invasion du Kivu par des Rwandais se faisant passer pour des réfugiés congolais ;
- l'évaluation globale, par une autre commission parlementaire, de la situation sécuritaire à l'est de la RDC, notamment dans les Uélé, en Ituri, dans le Nord Kivu et le Sud Kivu.
- la mise en place d'un processus efficace du contrôle des flux migratoires des populations à la frontière orientale du pays et le recensement de la population.
Sur le plan diplomatique, il faudrait :
- Obtenir que le Rwanda organise le dialogue politique interwandais pour résoudre le problème rwando-rwandais du génocide et des FDLR . Toutes les solutions militaires proposées par la Communauté internationale ont, en effet, échoué. Et la RDC ne peut continuer à vivre son présent et à hypothéquer son avenir sur fond du passif du passé d'un autre pays. N'ayant pas pu traduire en justice et traquer les auteurs de la mort de près de six millions de ses citoyens, victimes d'une guerre postérieure au génocide rwandais de 1994, la RDC n'a aucune raison qui puisse justifier qu'elle continue à accepter que son armée serve d'instrument de poursuite par Kigali de ses rebelles rwandais du FDLR présumés génocidaires qui ne peuvent rentrer chez eux, faute des conditions politiques de sécurité et d'accueil. La RDC est un pays souverain qui ne peut et ne doit s'inféoder au Rwanda dans une opération qui sacrifie ses propres intérêts et met en jeu la vie de sa population de l'est.
- Quant au partage des ressources naturelles de la RDC , il ne peut légalement lui être imposé de l'extérieur et à son détriment. La RDC est un Etat souverain qui demeure le propriétaire légal de son sol et de son sous-sol. Tout partage de ses ressources naturelles doit se faire dans le strict respect de cette souveraineté garantie par le droit international, et donc dans la légalité et la transparence.
- Il faudrait, enfin, que la Communauté internationale s'implique davantage dans la lutte contre les réseaux maffieux étatiques et non étatiques, locaux et internationaux, ainsi que contre les multinationales qui continuent à se servir du Rwanda et de l'Uganda et d'autres pays limitrophes, comme bases d'accès à l'exploitation frauduleuse et illégale des ressources naturelles de la RDC .Il est en effet de notoriété publique que l'insécurité persistante à l'est de la RDC est alimentée par l'exploitation illégale des ressources naturelles du pays.
CONCLUSION
La RDC n'est la propriété privée de personne : elle appartient au peuple congolais tout entier. Bien plus, les dirigeants congolais n'ont le devoir de gérer le pays conformément à la volonté du peuple, souverain premier. Ils n'ont pas le droit d'inverser les rôles en prenant le peuple en otage et en lui imposant leur diktat ou des décisions contraires à ses intérêts vitaux. Les élections n'ont pas donné un chèque en blanc aux dirigeants élus qui demeurent comptables devant le peuple et doivent lui rendre régulièrement compte. Les dirigeants autocrates, cyniques, arrogants qui se croient autorisés à se soustraire au contrôle du peuple, à le manipuler et à l'asservir, sont des tyrans en puissance et des fossoyeurs de la démocratie. Ils devraient rendre le tablier. Enfin, l'Etat a, comme mission et devoir primordiaux, de sécuriser sa population. Un Etat incapable de protéger sa population est un Etat défaillant et sans raison d'être. En politique comme en géopolitique, la faiblesse constitue non seulement un vice, mais aussi et surtout une faute lourde et souvent fatale.
Fait à Kinshasa, le 10 Décembre 2009
Prof. Abbé Richard MUGARUKA M.
[1] Sous le titre évocateur « Bakanisation en marche : changement de méthodes », le quotidien kinois Le Potentiel, du 19 octobre 2009, écrit : « Floraison d'études sur la problématique du développement des pays africains. Quatre thèses ont tendance a émergé pour expliquer cette situation : étendue géographique, densité démographique, ressources naturelles et montée en puissance de l'ethnicisme. Des théories qui vont à l'encore des objectifs de l'Union africaine de réussir l'intégration sous-régionale, tant sur le plan économique et politique, mais qui favorise la création des « Etats nains ». Le Soudan, le Nigeria, l'Angola et la RDC sont visés. Comme pour dire , la balkanisation a la peau dure ».
[2] Voici ce que rapporte à ce sujet un article paru dans le quotidien kinois La Tempête des Tropiques, du 25 Novembre 2009, sous le titre évocateur : « Prolifération de maquis et afflux des réfugiés rwandais. Le Kivu subit une annexion silencieuse » : « Les instigateurs et les partisans de ce plan machiavélique l'auraient-ils enterré, ou auraient-ils tout simplement temporisé? Le regroupement des belligérants majeurs et mineurs à Kinshasa, gratifiés des primes d'encouragement à la guerre avec leur coparticipation à la gestion du pays qu'ils venaient de piller et de ravager; le processus électoral dont sont sortis les nouvelles institutions et leurs animateurs; l'accord de Nairobi signé entre Kinshasa et Kigali, la conférence de Goma sanctionnée par un acte d'engagement signé par le gouvernement et tous les groupes armés opérant au Kivu ; l'installation à Goma d'une structure supranationale permanente composée des Plénipotentiaires de certaines puissances d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord ;le brassage ; les opérations militaires combinées RDC-Rwanda au Nord Kivu ; l'intégration des éléments du CNDP dans les institutions; les opérations Kimia II etc.
Toutes ces stratégies n'ont pas mis fin à la guerre et ramené la paix au Kivu. La situation va toujours de mal en pis. Les rapports de la Monuc et des ONG de défense des droits de l'homme aussi bien internationales que nationales décrivent dramatiquement cette situation, tant et si bien que d'autres parmi elles s'attirent le foudre du pouvoir. Le pourrissement • d'une situation chronique qu'on ne parvient pas à maîtriser ou à endiguer, peut à la longue devenir le fait accompli. C'est vers là que le Kivu s'achemine.. La balkanisation peut s'opérer par des procédés directs ou indirects, tous les chemins menant à Rome.
La faillite de toutes les stratégies et la persistance de l'imbroglio sur le terrain n'autorisent pas à pressentir le contraire. Des groupes armés rebelles font allégeance aux institutions légales du pays, sont intégrés dans l'armée régulière et mêlés aux opérations de pacification. D'autres, par contre, déjà repentis et familiarisés avec les FARDC, font défection et retournent dans le maquis ».
[3] On peut notamment lire dans le Rapport n° S/2008/773 du 12/12/ 2008 du Conseil de sécurité de l'ONU, aux § 128 et 129 ce qui suit. Au § 128 : « Selon le Centre d'évaluation, d'expertise et de certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC), en 2007 la RDC a exporté officiellement à l'est du pays à peu près 14.694tonnes de cassitérite, pour une valeur d'environ 45 millions de dollars US ; 1.193 tonnes de wolframite, pour une valeur d'environ 4.270.000 dollars ; et 393 tonnes de coltan pour une valeur d'environ 3.620.000 dollars. Les statistiques officielles du CEEC indiquent que pour l'année en cours (2008) le volume des exportations de cassitérites avait déjà atteint près de 12.000 tonnes en juillet, pour une valeur estimée à environ 127 millions de dollars en raison des pics enregistrées dans le cours de l'étain avant que les prix des produits de base ne chutent sur les marchés mondiaux. La production du coltan avait alors atteint près de 300 tonnes,, pour une valeur d'environ 5.420.000 dollars. En 2007, 105 kilogrammes d'or ont été officiellement produits. Le Groupe estime que touts ces chiffres sont très en dessous de la réalité, en raison notamment de la sous-estimation systématique de la teneur en minerai, il a reçu des témoignages fiables d'exportations massives en contrebande dans les papys voisins.
§ 129. La cassitérite, le coltan et le wolframite sont officiellement exporté par des entreprises installées en Belgique, au Rwanda, en Malaisie, en Thaïlande, au Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, à Hong Kong (Chine), au Canada, en Fédération de Russie, en Autriche, aux Pays-Bas, en Suisse, en Inde, aux Emirats Arabes uni et en Afrique du Sud. Les principaux points d'exportation de ces minerais sont Mombasa et Dar-ès-Salaam. La cassitérite et le coltan sont utilisés dans l'industrie électronique, tandis que le wolframite entre dans la composition du tungstène. L'or sort en contre bande par les pays voisins avant de rejoindre principalement les Emirats arabes unis et l'Europe ».
[4] Voir Jeune Afrique n° 2514, du 15 au 20 mars 2009, à la page 42, dans la grande interview de Paul Kagame, où ce dernier, contre tout respect du principe de parallélisme de forme, s'en prend à Vital Kamerhe, alors président de l'Assemblée nationale, qui n'était pas son homologue.
[5] Voir Rapport confidentiel du Groupe des experts de l'ONU sur la RDC , rapport datant du 9 novembre 2009 et référencié par les journaux belges « « La Libre Belgique » et « Le Soir », du 25 novembre 2009. Selon le journal Le Soir, « les rebelles hutus rwandais qui sévissent dans l'est de la République démocratique du Congo ont bâti un réseau de financement et de soutien international qui fait échec à toute tentative de neutralisation ».
Voir surtout le rapport n° S/2009/603 du 23 novembre 2009 du Conseil de Sécurité de l'ONU qui
« conclut que les opérations militaires menées contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) n'ont pas permis de démanteler les structures politiques et militaires de cette organisation sur le terrain dans l.est de la République démocratique du Congo. Le nombre croissant des combattants des FDLR qui font défection et l'expulsion temporaire des FDLR de bon nombre de leurs bases ne constituent qu'un succès partiel puisque ce groupe armé .est reconstitué en plusieurs lieux dans les Kivus et continue de recruter de nouveaux combattants. Le rapport montre que les FDLR continuent de bénéficier d'un appui résiduel mais important d'officiers supérieurs des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), en particulier d'officiers de la 10e région militaire (Sud-Kivu), et qu' elles ont conclu des alliances stratégiques avec d'autres groupes armés aussi bien dans le Nord-Kivu que dans le Sud-Kivu. Les FDLR ont utilisé des réseaux d'appui extérieurs régionaux et internationaux sur le terrain pour contrecarrer les effets de Kimia II (opération militaire dirigée par les FARDC contre les FDLR), notamment des réseaux en place au Burundi et en République-Unie de Tanzanie. Le Groupe d'experts a également établi que les FDLR disposent d'un vaste réseau international dans la diaspora qui participe à la gestion quotidienne du mouvement, à la coordination des activités militaires et du trafic d'armes et à la gestion des activités financières. Le rapport présente deux études de cas sur la participation de personnes liées à des organisations confessionnelles. Le Groupe a enquêté sur l'exploitation en cours des ressources naturelles par les FDLR dans les Kivus, notamment des gisements d'or et de cassitérite qui, selon ses calculs, continuent de fournir des millions de dollars de financement direct aux FDLR. Le rapport montre comment les réseaux d'exploitation d'or des FDLR sont étroitement imbriqués aux réseaux de commercialisation opérant en Ouganda et au Burundi ainsi que dans les Émirats arabes unis. Le Groupe relève aussi qu'un certain nombre d'entreprises d'exportation de minéraux, dont certaines ont été citées dans son précédent rapport en 2008, poursuivent leurs transactions commerciales avec les FDLR. Le rapport montre que les acheteurs finals de cette cassitérite sont notamment la Malaysia Smelting Corporation et la Thailand Smelting and Refining Company, propriétés de Amalgamated Metals Corporation, société du Royaume-Uni.
Le rapport contient une analyse sur l'.intégration des groupes armés non Étatiques dans les FARDC dans le cadre du processus d.intégration accélérée entamé en janvier 2009 ainsi qu'avant et pendant les opérations militaires conjointes des FARDC et des Forces de défense rwandaises (FDR), Umoja Wetu et Kimia II. Dans ce contexte, les officiers du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), en particulier le général Bosco Ntaganda, détiennent toujours des armes lourdes acquises pendant leur période de rébellion, alors même qu.ils sont officiellement intégrés dans les FARDC et contrôlent toujours des activités génératrices de revenus et des administrations locales parallèles. Le Groupe présente aussi des preuves documentaires indiquant que le général Ntaganda continue d'agir en tant que commandant en second de l'opération Kimia II.
Les officiers du CNDP déployés dans le cadre de l'opération Kimia II des FARDC ont tiré profit de leur déploiement dans des régions riches en ressources minérales, notamment à la mine de Bisie à Walikale, au Nord-Kivu, et dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu. Dans ces régions, les commandants des FARDC sur le terrain sont d'anciens officiers du CNDP. Le Groupe présente dans le rapport des preuves indiquant que des responsables militaires du CNDP ont directement participé à l'approvisionnement en minéraux d'entreprises d'exportation installées dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, dont certaines sont également des fournisseurs des mêmes sociétés internationales susmentionnées.
Le Groupe a vérifié l'application du paragraphe 5 de la résolution 1807 (2008), dans lequel le Conseil de sécurité a décidé que tous les États devront notifier au Comité des sanctions tout envoi d'armes ou de matériel connexe en République démocratique du Congo et toute fourniture d'assistance ou de services de conseil ou de formation ayant un rapport avec la conduite d'activités militaires dans le pays, d'autant qu'il a découvert que du matériel militaire des FARDC était constamment détourné au profit de groupes armés non gouvernementaux, notamment les FDLR. Le Groupe a relevé, preuves irréfutables à l'appui, des livraisons irrégulières d'armes à la République démocratique du Congo en provenance de la République populaire démocratique de Corée et du Soudan ainsi que des livraisons de camions et d'aéronefs qui ont été utilisés par les FARDC. Le rapport révèle aussi que certains États n.ont pas notifié au Comité des sanctions les services de formation qu'ils fournissaient aux FARDC ».
[6] Voir le quotidien kinois, Le Palmarès, n° 4682, du 13 Novembre 2009 où l'on peut lire que selon le Général Babakar Gaye, commandant de la MONUC , « près de 35% des combattant FDLR ont été neutralisés depuis le lancement de leur traque dans les provinces du Nord Kivu »
[7] Contrairement aux idées reçus, les combattants FDLR en action dans les deux Kivu ne sont pas tous issus du groupe des présumés génocidaires réfugiés en RDC en 1994. Le recrutement de nouveaux combattants se poursuit, encore aujourd'hui, à partir du Rwanda, via le Burundi et l'Uganda, dans la communauté des Hutus, qui subit le despotisme tutsi au pouvoir à Kigali dans un pays où les Hutus représentent 85% de la population. Voici ce que rapporte à ce sujet le § 19 du Rapport n° S/2009/603 du 23 novembre 2009 du Conseil de Sécurité de l'ONU : « La MONUC a indiqué que, de janvier au 30 octobre 2009, 1 261 combattants des FDLR se sont rendus, accompagnés de 1 785 personnes à charge au total, ce qui représente environ deux fois le nombre de combattants des FDLR rapatriés et trois fois le nombre total enregistré de personnes rapatriées entre la signature du Communiqué de Nairobi en 2007 et la fin novembre 2008. Pendant ce temps, les FDLR ont effectué de nouveaux recrutements de Hutus congolais et de quelques Hutus rwandais qu.ils ont fait entrer dans le pays par le Burundi et l'Ouganda. Il est par conséquent difficile de déterminer si les effectifs des FDLR qui, selon les estimations du Groupe, atteindraient 6 000 à 8 000 combattants en 2008, ont considérablement diminué »..
[8] Le journal La Tempête des Tropiques du 25 Novembre 2009, rapporte dans l'article déjà cité : « Les troupes amalgamées, composées d'éléments de toutes provenances ne peuvent constituer une armée sûre et de confiance. C'est un corps disparate, mêlé d'agents perturbateurs d'autodestruction qui vont nuire à l'ensemble. Ce sont ces troupes qu'on a eu dans les opérations dont on déplore les bavures. Malheureusement ce sont les, FARDC qui en font les frais ». Voir également le rapport précité n° S/2009/603 du 23 novembre 2009, du Conseil de Sécurité de l'ONU, notamment les §§ 180, 182, 183, 184 signalent, au sein des unités intégrées et brassées des FARDC, la présence des soldats et des officiers demeurés inféodés à Nkunda et donc à Kigali.
[9] Le Rapport S/2009/603 du Conseil de Sécurité de l'ONU, en son § 21, « a notamment mis au jour les liens résiduels mais importants qui existent entre les FARDC et les FDLR. ». Explicitant cette assertion, le rapport poursuit en son § 23 : Le Groupe a établi la réalité de plusieurs cas de détournements d'armes et de munitions issus des stocks des FARDC au profit de plusieurs groupes armés non étatiques, en particulier les Maï Maï, le Front national de libération (FNL)2, les Forces républicaines fédéralistes (FRF) et les FDLR. Nonobstant les opérations militaires entreprises par les FARDC contre les FDLR, il a réuni des preuves et des témoignages attestant de la participation de certains officiers de ces mêmes FARDC, notamment de hauts responsables contrôlant la dixième région militaire (Sud-Kivu), à des détournements délibérés de matériel militaire. Les cas constatés ne donnent pas une image complète de l'étendue du soutien matériel que les FARDC apportent aux groupes armés non étatiques. Le Groupe n'en estime pas moins que les autorités de Kinshasa sont conscientes de certaines de ces fuites sans pour autant prendre les mesures qui conviennent, ce qui est préjudiciable au contrôle que les FARDC sont censées exercer sur leurs propres stocks internes, ainsi qu'à leurs opérations militaires contre les FDLR. Le Groupe a constaté une tentative de détournement de matériel militaire dans la dixième région militaire en décembre 2008 et corroboré plusieurs autres cas de détournement ayant eu lieu en 2009 grâce à découverte, avec la collaboration de la MONUC , de caches d'armes et à l'aide de plusieurs témoignages recueillis au cours de ses travaux dans le Sud-Kivu, dont ceux fournis par des responsables de la justice militaire.