Monday, January 28, 2008

un article


Goma: en marge de l'histoire officielle. Que troquerons-nous contre "l'accord de paix" conclu au forceps?

Le fameux accord de paix signé à Goma a bénéficié des pressions occidentales. Colette Braeckman, présente sur les lieux de la conférence, écrit ce qui suit: " Les trois facilitateurs étaient MM. Roeland van de Geer, envoyé spécial de l'Union européenne, Alan Doss, représentant spécial des Nations unies, et l'Américain Tim Shortley. Pour lever le dernier blocage ces trois hommes passèrent, mercredi matin encore, plus de 45 minutes en communication directe avec Laurent Nkunda qui n'est pas apparu à la conférence." (Lire Le Soir du 24 janvier 2008).

Bizarre ! Les représentants des pays "officiellement" en guerre contre le terrorisme peuvent passer 45 minutes au téléphone avec un terroriste, un seigneur de guerre dont les miliciens tuent, pillent, violent, volent! Ce fait ne peut être mieux saisi qu'en marge de l'histoire écrite officiellement par "les maîtres du monde et leurs supplétifs".

Au début du mois de janvier, Colette Braeckman nous l'expliquait le plus simplement du monde. Dans un article intitulé Des appels teintés de sang, elle notait: "Le coltan, le monde n'en manque pas: le Canada, l'Australie en détiennent des réserves, mais c'est en Afrique centrale qu'il se révèle le moins cher. Et pour cause: cette poussière grise est ramassée à la main dans les collines du Kivu par des femmes et des enfants qui gagnent ainsi un dollar par jour. Des négociants, associés aux chefs de guerre de la place, entassent les sacs de "matière" sur les aéroports de Goma et de Bukavu, d'où des petits porteurs ou des Antonov les amèneront au Rwanda, avant de gagner l'Allemagne, la Suisse, le Canada, la Belgique…"

Que ces pays aient "des facilitateurs" à Goma se comprend facilement dans ce contexte où ce qu'ils appellent officiellement leurs intérêts signifie l'exploitation sauvage et le vol des ressources naturelles des pays africains au mépris total de la dignité humaine. Pour sauvegarder "ces intérêts", ils sont disposés à marcher sur les cadavres des populations humiliées et asservies par les seigneurs de guerre. Pour sauvegarder "ces intérêts", ils tombent facilement dans le cynisme et créent les alliances avec "les terroristes".

Ce secret de polichinelle est en train d'être effacé de notre mémoire collective et de l'écriture de notre histoire officielle. Le Ministre des Affaires Etrangères du Congo a déclaré officiellement que le Rwanda n'était pas notre problème. La conférence de Goma ne l'a pas abordé. L'UDPS, par respect pour "la realpolitik" l'a rayé de ses dernières analyses. Sa prise de position officielle sur les travaux et la conclusion de la Conférence de Goma n'y fait même pas allusion! Grave!

Heureusement qu'il y a eu cette autre conférence nationale de Kinshasa -dont on parle très peu! A Kinshasa, un lien a été établi entre les conflits, l'insécurité dans les Kivu, le génocide Rwandais, Nkundabatware et le pillage des ressources naturelles du Congo par les multinationales et les transnationales.

Le prétexte éternel de Kagame

Goma a falsifié notre histoire en avalisant le prétexte éternel de Kagame selon lequel les forces négatives rwandaises installées à l'Est du Congo menacent la sécurité du Rwanda. Cette thèse fait du Rwanda agresseur "visible" du Congo l'agressé. Et pourtant, "au cours de la guerre d'agression (1998-2003), les troupes rwandaises ont occupé et contrôlé la région pendant cinq ans. Durant cette période, on n'a même pas commencé à désarmer les milices. Au contraire: le Rwanda en a créé bien d'autres encore afin de déstabiliser la région." (Lire T. BUSSELEN, Une nouvelle escalade militaire au Congo?, dans http://stopusa.be/scripts/print.php?id=23306). Avec le RCD ou avec Nkunda, "la véritable raison de la décision de Kagame d'envoyer l'armée rwandaise au Congo est qu'il est en train de perdre le contrôle politique, économique et militaire sur la riche région qu'est l'Est du Congo. Et c'est précisément ce contrôle qui constitue la base de sa position de force."(Ibidem) Avec l'accord de paix de Goma, ce contrôle lui est assuré par ses supplétifs et il peut, à son tour, mieux jouer son rôle de supplétif du "nouveau désordre mondial".

Assurer le contrôle du Congo et de l'Afrique

A plusieurs reprises, évoquant Michel Collon, nous avons soutenu que la guerre est une tactique commerciale. Dans Bush le cyclone, Michel Collon écrit ce qui suit: "Les trois grands blocs (Etats-Unis, Europe, Japon) mènent la guerre chaude, froide ou tiède, contre les peuples du tiers-monde. Mais ils se font aussi la guerre entre eux pour savoir qui va dominer le monde et ses richesses. La guerre économique bien sûr. Mais aussi la guerre politique et, dans certaines conditions, militaire. Quand le rapport de forces change entre les grandes puissances, quand une superpuissance veut en remplacer une autre, ou simplement la priver de l'accès à certaines matières stratégiques, cela se règle aussi par la violence. Soit directement, soit indirectement par l'intermédiaire d'Etats ou de mouvements contrôlés. La guerre est le moyen fondamental pour repartager les richesses du monde, c'est-à-dire les sources du profits." (p.20-21)

Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que le CNDP de Nkunda passe, à travers son chef, 45 minutes de téléphone avec les représentants de ces grandes puissances. Et que quelques jours après, Bernard Kouchner passe par-là pour être sûr que la France, combattue hier par les anglo-saxons en Afrique Centrale, n'est pas exclue de ce repartage. Il arrive même que l'une des puissances crée des alliances asservissantes avec les autres pour assumer un rôle de premier plan.

Alain Badiou l'a compris en définissant le contenu de la rupture prônée par Sarkozy comme étant "l'obéissance sans réserve aux exigences des potentats du capitalisme mondialisé. La situation militaire est l'affaire des Américains, la situation intérieure celle des grands financiers, etc." (A. BADIOU, De quoi Sarkozy est-il le nom?, Paris, Lignes, 2007, p.106.

En effet, les Etats-Unis intéressés par l'Afrique sont inquiétés par une présence accrue de la Chine. Pour les experts américains du Council on Foreign Relations, "la Chine a modifié la situation stratégique de l'Afrique. Sur tout le continent, elle est en quête de richesses naturelles, elle dame le pion aux entreprises occidentales dans les grands travaux d'infrastructure, elle fournit des prêts avantageux." (T. BUSSELEN, Matières premières. Les Etats-Unis à nouveau très intéressés par l'Afrique, dans http://stopusa.be/scripts/print.php?id=2573).

Eu égard à cela, les Etats-Unis prévoient d'installer en Afrique, pour fin septembre 2008, un commandement africain de leur armée, l'African Command, "un chaînon central du contrôle militaire de l'Afrique, mais aussi celui du contrôle politique et économique du continent." (Ibidem).

Et quels sont les alliés des Etats-Unis dans cette expansion militaire? Il y a entre autres l'Ouganda, le Rwanda, la Belgique et l'Afrique du Sud.

N'ont-t-ils pas déjà installés leur Consulat à Goma? Les gouvernants congolais ne leur ont-ils pas confié les bases de Kitona et de Kamina? Voilà des signes qui ne trompent pas. Leur intervention à Goma signifie que contre l'accord de paix, nous troquons, avec les gouvernants actuels, notre désir d'autodétermination et notre souveraineté. En fait, en tant que supplétifs du "nouveau désordre mondial", ils auront accompli leur "besogne" au grand dam de nos populations.

Donc, la conférence de Goma aura été une manœuvre de diversion que le Parlement des laudateurs appuiera prochainement en votant une loi d'amnistie pour tous les crimes commis au Congo. La rhétorique officielle sur les crimes imprescriptibles veut simplement dire que "les tireurs de ficelle", "petites mains du capital", n'accepteront jamais que leurs supplétifs soient payés en monnaie de signe en comparaissant devant les cours et les tribunaux. Au besoin, ils sacrifieront "les petits poissons".

Ainsi va la démocratie du marché…

Donc, avec nos gouvernants actuels, notre histoire officielle risque de continuer à s'écrire à partir de Kigali, Pretoria, Kampala, Bruxelles, Paris, Londres et Washington. Pour combien de temps? Il appartient aux résistants congolais de répondre à cette question. Car c'est à eux qu'il appartient d'assumer le courage de transformer l'impossible renversement de rapports de force en Afrique centrale en général et au Congo en particulier en impuissance. Résister doit devenir pour eux, chaque jour, un devoir citoyen.

J.-P. Mbelu


----- Message d'origine ----
De : Lambert Ngoi <lambertngoi@gmail.com>
À : udps-list@yahoogroups.com
Envoyé le : Vendredi, 25 Janvier 2008, 16h07mn 29s
Objet : LES VIDEOS ARCHIVES CNS: ELECTION DEMOCRATIQUE, LIBRE ET TRANSPARENTE DE M. ETIENNE TSHISEKEDI http://video.google.com/googleplayer.swf?docId=6948620324082498562

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Congo : ''Dernier chapitre dans la conquête des terres ?''

Etumba
Echos de la Diaspora congolaise/Allemagne
Congo : ''Dernier chapitre dans la conquête des terres ?''
Extraits de ''Les guerres des Anaks en Afrique centrale. Repères historiques et enjeux contemporains'' Travail publié par Jeanne Marie Sindani, Chercheuse en Relations internationales, Études diplomatiques et stratégiques.
Présentation de l'auteur
Jeanne Marie Sindani, est une intellectuelle congolaise, Chercheuse dans le domaine des Relations internationales et des Études diplomatiques et stratégiques.
Le travail qu'elle vient de publier constitue un apport d'une très grande portée en termes d'identification des causes et des origines du drame que connaît le Congo avant, depuis et après l'indépendance, lequel drame accentué en 1996 avec l'invasion et l'occupation conséquente du pays par les néocolonialistes Rwandais. Dans cet ouvrage elle identifie le nœud historique dans la persécution que connaît le peuple bantu en général depuis sa déchéance dans l'Egypte antique. Elle identifie les enjeux et les acteurs derrière les souffrances séculières et apparemment injustifiées de notre peuple. A la lecture de cette brochure dont nous présentons ici quelques extraits, tout devient clair ! Everthing make sens !
Introduction
Un bref aperçu historique est indispensable pour comprendre LES GUERRES des Tutsi en Afrique centrale qui bouleversent le Congo et toute l'Afrique au sud du Sahara. Un peuple qui ignore son histoire n'a pas d'avenir. Il est indispensable et même vital que l'élite congolaise se lance dans une recherche plus approfondie de la vérité afin d'être en mesure de connaître et de ré-écrire notre histoire authentique. Sans une entière compréhension des origines et de vraies causes de nos malheurs, il serait illusoire de prétendre affronter adéquatement les défis engendrés par la situation invivable que connaît notre nation. Il est vital de remonter le fil de l'histoire afin de cerner les contours réels du drame continuel du Congo qui s'étale aujourd'hui au grand jour. Dans les pages qui suivent, nous voulons attirer l'attention des Congolais sur les conflits armés qui ravagent le Congo actuellement, après avoir dévasté le Rwanda et le Burundi pour plus d'un siècle. Ces conflits à caractère racial, spirituel et ethno-politique en provenance de ces deux pays se sont étendus sur le territoire congolais (RDC) depuis 1996.
La petite poignée de l'élite congolaise non avertie ayant naïvement comploté et saboté l'acte de notre souveraineté lors de l'invasion belge immédiate-ment après l'acte de l'indépendance en 1960. Cette même élite congolaise, toujours non avertie, complote encore naïvement aujourd'hui contre son propre pays depuis les invasions et l'occupation étrangère de 1996.
I. RAPPEL HISTORIQUE :
Origine et description des peuples d'Afrique
Depuis l'antiquité et l'âge de la haute civilisation égyptienne, suite au métissage, aux migrations des peuples et aux guerres qui ont déchiré le continent africain, trois groupes importants de peuples Africains se sont constitués au cours des temps:
1) Les Bantu (Bantous) ou peuple autochtone d'Afrique, 2) Les Anaks-Chamites ou Hamites, 3) Les Arabes
1.1 Les Bantus
Le peuple autochtone du continent qui constitue la vaste majorité du peuple
africain. En effet, selon les Écritures saintes, l'Égypte antique fut un puissant État formé par des peuples de race noire composés des Lud, des Kub (Gn. 10:22) ; des Puth (Ez. 30 :5) ; des Noph (Esai 19 :13).
Ces tribus se retrouvent actuellement dans le centre de l'Afrique, au Congo. C'est dans ce pays que l'on retrouve également des territoires portant les noms de puissants Pharaons noirs d'Egypte tels que SHABA, OPHRA, AMASIS, MOUSIRI.
Partant de l'Egypte, ces tribus Bantu (Lud=Lunda, Kub= Kuba ; Puth= Mputu ; Noph= Nzofu) ont émigré vers le sud du continent en passant par le Tchad, le Soudan et l'Éthiopie. De là, ces populations Bantu ont progressé de l'Est vers le centre, en passant par le Zimbabwe. Une autre tranche importante des populations Bantu a progressé vers la côte Ouest africaine pour former les grands empires tels que ceux du Mali et du Ghana.
Selon les Egyptologues, tels que Cheik Anta Diop (1954 et 1967) et Théophile Obenga (1993), les Bantu sont à l´origine de la grande civilisation égyptienne. (Voir aussi dans : www.shenoc.com) Ils ont accueilli certains immigrants tels que les Assyriens, les Chamites, les Grecs et le peuple Hébreux en Égypte antique.
Les Bantus occupent actuellement l'Ouest, le Centre et le Sud du continent. Ils sont propriétaires de la terre et occupent les trois quarts de terre et de la richesse du continent Africain qui échappent toutefois à leur contrôle. Les Bantu actuels ressemblent également aux Hyksos, peuple égyptien Sémites de race noire dans l'antiquité africaine. Démographiquement ils constituent le groupe racial le plus important malgré les massacres qu'ils connaissent tout au long de l'histoire. Le peuple Bantu africain est formé d'une mosaïque de familles qui sont devenues au fil de temps des grandes tribus d'aujourd'hui. Selon les grands égyptologues africains (Cheik Anta Diop et Théophile Obenga), ce peuple a une très forte tradition basée sur la famille et le clan. Il parle des langues ayant une même racine et, il partagerait la même culture du Sénégal à l' Afrique du Sud. Une étude magistrale sur l'unité linguistique et sur la culture chez ce peuple Bantu décrite par ces deux égyptologues authentiques, montre l'expansion dans le continent d'un peuple issu d'une même souche, longtemps uni dans la culture et la langue.
Mais le peuple Bantu a connu une histoire très tragique depuis la perte de sa souveraineté et de son règne en Égypte antique. Pour échapper à la persécution des peuples envahisseurs venus du Proche orient (Phi-listins, Anaks-Chamites, Mame-louks, Turcs, et les Romains), les Bantu égyptiens ont émigré plus loin vers l'Ouest, le Centre et le Sud du continent africain.
Depuis la fin du XVè, les peuples envahisseurs les ont livrés en esclavage à l'occident. On estime qu'au moins 50 millions de personnes ont été transportées aux Amériques entre la fin du XVe et le milieu du XIXe siècle. Plusieurs Africains ont péri lors des opérations de capture et les expéditions sanglantes.
Depuis la conférence de Berlin sur le Congo (novembre 1884-février 1885), les puissances occidentales ont pris unilatéralement la décision d'occuper le bassin du Congo; elles se sont ensuite partagées les reste du territoire africain, ce qui a conduit à la colonisation et à l'occupation de toute l'Afrique.
Le vent de l'indépendance vers le milieu des années 50, a conduit à la fin du colonialisme et a redonné au peuple Bantu d'Afrique le droit à la souveraineté comme propriétaire terrien de leurs États respectifs. Cependant, l'occident a toujours éprouvé de grandes difficultés à respecter la souveraineté et les droits fondamentaux des populations Bantu jusqu'à nos jours.
Les gouvernements post-coloniaux sont en réalité les représentants du système occidental sur tous les plans et n'ont aucune disposition ni intention de travailler pour le bien des populations locales prises en otage.
1.2 Les Anaks-Chamites ou Hamites
Les Chamites ou Hamites sont des bergers nomades du désert, traîneurs de vaches et voisins des Arabes vivant au nord et à l'est du continent.
On distingue parmi eux :
a) Les Peuls ou Poolars.
Ils sont venus en Afrique avec Pool roi d´Assyrie, à la poursuite du royaume d´Israël et de ses dix tribus (2Rois15:19). Une partie est venue avec Neko après la première dévastation de Jérusalem. Ils ont occupé la Palestine avant l´arrivée de Moise. Selon le Capitaine Français Figaec (1902) : « Les peuls sont issus d'une communauté des populations préhelléniques qui habitaient la région méditerranéenne. Tandis que le docteur Lelièvre (1882) déclare que : « Les peuls étaient des gaulois de Galates en garnison en Égypte entre 280 et 260 Av. J.C. et qui se seraient échappés dans le désert. » Cette affirmation corrobore la thèse de Cheik Anta Diop qui établit un lien entre les Hérodotes et les Peuls (voir dans Cheik Anta Diop, Nation nègre et culture, p. 161.)
b) Les Tutsi (ou Hima-Tutsi, Nilo-Hamites) : le mot Tutsi tire ses origines, d'une part, de TUTIS (le général romain) qui était à la poursuite des communautés Israéliennes de la Nubie et de l´Ethiopie, et d'autre part, de Touti-Hotep, un commerçant Assyrien basé à Maguedo qui avait l'autorisation de Pharaon de faire entrer en Égypte des traîneurs des vaches venant de la Palestine (Canaan), de l'Inde et de Tibet. En effet, le nom Tutsi fut attribué aux descendants des fils d'Anak (peuple perverti et de très haute taille) qui venaient de l´Orient, pour entrer en Égypte avec leurs vaches sous la tutelle de Touti - Hotep. Comme les Égyptiens n'acceptaient pas la présence de ces bergers nomades dans leurs villes à cause de leur caractère instable et violent, pour franchir les frontières égyptiennes, les Anaks, les Cananéens, les Philistins et les Indous-Tibétains qui traînaient des vaches devaient s'identifier au nom de l'Assyrien Touti-Hotep en Égypte. C'est ainsi que les Égyptiens ont commencé à désigner les Anaks-chamites (bergers nomades et traîneurs des vaches) qui venaient en Égypte du nom de Touti (Pierre Montet : 1959) Ce mot Touti (Tutsi) attribué à ce peuple chamite guerrier nomade veut dire, ''ceux dont l'occupation permanente est de conduire le bétail au pâturage''.
Ils furent aussi appelés fils d'Anak qui signifie peuple hybride et perverti, élancé, au « cou long » (Deut. 9:1-2). Ils ont pénétré l'est du continent africain en suivant le Nil. Certains historiens les regroupent sous le terme de « Nilotique. ». Franz Stuhlmann, un des experts les plus écoutés de l'administration allemande avant 1914, énoncé par Joseph-Arthur de Gobineau, dans son essai sur les inégalités dans la race humaine (livre qui inspira Hitler), parlait en 1853 et 1855 de la migration des Chamites/hamites comme « peuples venus d'Asie septentrionale par l'Arabie jusqu'au proche orient » pour entrer par petites vagues en Égypte des Pharaons noirs. Selon les historiens, ils auraient progressé vers l'Est du continent en suivant le Nil. C'est ainsi qu'ils sont parfois désignés sous le nom de «Nilo-Chamite[1] ». En effet la présence des nomades Chamites ou hamites est tardivement signalée en Afrique de l'Est, notamment au Rwanda-Urundi. Paul Del Pérugia (1978) déclare à ce sujet: « Le Hamite …ne gravit que très tard, à la fin du XVII è siècle, la zone inter-lacustre (…).Tout rendait ces immigrants irréductibles aux Bantu[1] ». Léon Classe, qui fut archevêque du Rwanda-Urundi, en 1922 écrira : « …Les batutsi ne sont pas des[1]. Bantu, ce sont, si vous voulez, des négroides : C'est le peuple d'Afrique qui possède le plus fort indice chamitique. Autrefois, longtemps avant l'ère chrétienne, il y eut d'Asie mineure de fortes migrations des peuples qui passèrent en Égypte puis envahirent et peuplèrent l'Abyssinie, et, peu á peu, s'écoulèrent vers le sud…»
Ce peuple s'est infiltré, puis a renversé la dynastie Hutu du Rwanda-Urundi.
Au Rwanda-Urundi, lors de la colonisation allemande, les Tutsi représentaient à peine le 1/10 éme de la population au Rwanda-Urundi. Cette petite minorité chamite ou hamite, soutenue par l'administration allemande et l'Église catholique avait procédé peu à peu par la violence et la ruse, depuis la fin du XVIII è siècle, à une véritable conquête militaire intérieure pour asseoir une dynastie tutsi minoritaire et ont fait disparaître peu à peu, par la violence armée, tous les rois et prêtres Bantu (Hutu majoritaire) qui furent maîtres du Rwanda-Urundi. Les derniers d'entre eux furent massacrés sous l'égide de la colonisation allemande à l'extrême fin du XIX éme siècle. Ces massacres (1853 et 1894) des rois et prêtres Hutu avaient conduit à la rédaction de la plus célèbre poésie de cette nouvelle dynastie tutsie, qui fut traduite en français par l'Abbé rwandais Alexis Kagame
Les deux peuples(Hutu et Tutsi) étaient traités différemment pendant la colonisation allemande et belge. (Lire dans De Laeger (1959)).
Pour les Allemands et les Belges, les Tutsi sont la représentation de la race aryenne ou assyrienne en Afrique[1]. Les colons Allemands, puis belges, ont hissé les Tutsi au rang des « seigneurs », et ils ont exclu les Hutu majoritaires et propriétaires de la terre en les classant au rang des « vassaux ».
C'est ainsi que les Allemands Oscar Baumann et le Comte von Götzen parlent des « bergers hamites nomades au Rwanda-Urundi, venus assujettir une tribu des nègres Bantu, les agriculteurs sédentaires Wahutu… » (Lire dans G.A. von Götzen, 1865, p. 186-188.) Cette politique est à la base de toutes les frictions auxquelles l'on assiste dans cette région. Cependant, lors de la Révolution Sociale en 1959, la domination tutsie et la hiérarchie des castes renforcées par les Allemands et les Belges furent abolies au Rwanda-Urundi. La majorité Hutu accéda alors du pouvoir démocratique lors de l'avènement de l'indépendance en 1962. Toutefois, depuis 1990, la lutte des castes entre les Hutu et les Tutsi au Rwanda-Urundi a repris, débordant les frontières qui la confinaient depuis plus d'un siècle !
Les Arabes :
Ils englobent les Philistins, les Sarrasins, les Berbères et les autres groupes associés venus du proche et moyen Orient. Ils ont envahi le nord de l'Afrique et occupent actuellement tout le Maghreb et le nord du Soudan.
La perte de souveraineté des Bantu en Égypte antique et ses conséquences
Pendant l'antiquité, l'Égypte en tant que puissant état, avait accueilli plusieurs peuples qui fuyaient la famine au Moyen et Proche orient. À l'origine, l'Egypte fut un pays des Noirs et dirigé par des puissants Pharaon de race noire autochtone.
La perte de souveraineté fut la conséquence de la prise du pouvoir par des Assyriens et des chamites Anaks qui avaient réussi à s'infiltrer dans la cour du Roi (Pharaon).
Ainsi, l'arrivée au pouvoir de Ramsès I l'Assyrien (Nouvel Empire) était salutaire pour ce peuple Chamito-Anak qui envahit progressivement l'Égypte, en provenance d'Asie mineure et du Proche orient.
Le premier Pharaon Chamite fut nommé Horemheb, dernier Pharaon de la XVIII ème dynastie. Il était loin de toute parenté royale, une lignée exclusivement réservée aux Noirs Bantous/Hyksos à l'époque. Horemheb monta les échelons: il devint général des armées, puis conseiller du Pharaon, et finalement il le renversa pour devenir lui-même Pharaon. L'infiltration des Chamites Anak dans la cour Pharaonique pour s'emparer du pouvoir en Egypte avait ainsi débuté. N'ayant pas de fils, vers la fin de son règne, Horemheb nomma Paramessu, un autre Chamite, comme corégent, et implicitement comme héritier. Il devint soldat, puis chef des archers. Il fut plus tard promu général des armées. Étant devenu un grand ami d' Horemheb, dernier pharaon de la XVIII ème dynastie, ce dernier fit de lui ainsi son héritier.
Paramessu, qui deviendra par la suite Menpehtyrê Ramsès Ier a été le Pharaon fondateur de la XIXème dynastie de l'Égypte antique; la persécution débuta avec son règne. Mais il régna brièvement, de 1320 - 1310 (d'autres estimations donnent 1318 à 1310, 1295 à 1290 ou encore 1292 à 1290).
La bible certifie les affirmations des Égyptologues qui ont parlé de la présence des Pharaons étrangers qui ont persécuté les Hébreux. Elle précise l'origine de ces pharaons en disant : « Car ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: D'abord mon peuple descendit en Égypte pour y séjourner. Puis l'Assyrien l'opprima pour rien » (Esaïe 52:4).
Tandis que Égyptiens, les Hyksos et Hébreux se mélangeaient, les Chamites Anak (nomades bergers de très haute taille et peuple guerrier au caractère très instable), les Assyriens et tous les autres peuples de la Palestine formaient une race à part dans ce pays. Ce qui conduira à un conflit racial entre les peuples Sémites et Hamites, de morpholo-gies et lignées différentes.
Précisons que dans l'antiquité la distinction des races ne se faisait pas par la couleur mais par l'origine à partir de Noé : soit on est de Cham, de Sem ou de Japhet. Dans les deux premières lignées, l'on retrouve les différentes tendances de couleur de la peau. C'est ainsi qu'il y a des Sémites de peau noire et de peau blanche. Il en est de même pour les Hamites ou Chamites.
1.4.2. Le début de la persécution en Egypte après la perte de souveraineté
Selon les textes bibliques, la persécution avait commencé à l'époque de la naissance de Moïse. Bien avant cette période, les Israélites vivaient en paix et prospéraient en Égypte. Les textes bibliques du Nouveau Testament précisent bien cette période dans les Actes des Apôtres (7 : 17-20) :
« Le temps approchait où devait s'accomplir la promesse que Dieu avait faite à Abraham, et le peuple s'accrut et se multiplia en Égypte. Jusqu'à ce que parut un autre Pharaon qui n'avait pas connu Joseph.
Ce roi usant d'artifice contre notre race, maltraita nos pères, au point de leur faire exposer leurs enfants, pour qu'ils ne vécussent pas. À cette époque, naquit Moise… »
Cette période est fixée à la dix-neuvième dynastie (Nouvel Empire).
Les deux peuples (Sémites et Hamites) étaient nettement séparés et les tensions raciales et culturelles qui, certainement existaient, ont abouti à une terrible persécution des Egyptiens autochtones et de leur associés qui dura quatre siècles à partir de l'avènement du nouvel empire, formé par Ramsès I (Chamito-Assyrien). Ce nouveau roi était opposé aux Israélites pour des raisons socio-économiques et politiques liées à la différence entre les deux races égyptiennes. Par conséquent, sous le règne chamite, les Egyptiens autochtones ont perdu leur souveraineté.
II. AU SUJET DU RWANDA ET DU BURUNDI : le conflit Hutu-Tutsi
Tout observateur attentif constate que loin d'être des simples concitoyens partageant la même langue et le même territoire national, les Hutu et les Tutsi au Rwanda-Urundi sont des héritiers de deux concepts spirituels et idéologiques opposés qui les contraignent à l'exclusion mutuelle et à la soif de domination qui engendrent une multitude des stratégies politiques dont : la falsification de l'histoire, le mensonge, la désinformation, la propagande, la ruse et l'usage de la violence qui déstabilisent massivement leur pays et, plus grave encore actuellement le Congo et une grande partie de l'Afrique sub-saharienne depuis 1994. Mais qui sont réellement ces groupes sociaux qui sèment la terreur en Afrique centrale et pourquoi?
2.1. Migration des peuples et insécurité en Afrique centrale
Lors de la traite des noirs et des guerres d'occupation dites de « civilisation » islamiste ou catholique, les occidentaux, les Assyriens et les Philistins (Arabes, berbères, Sarazins) et leurs milices nomades Anaks-Chamites avaient joué un grand rôle dans la dévastation, la persécution et la poursuite des populations en Afrique.
Et suite à l'invasion et à l'occupation de l'Éthiopie par les Mamelouks et leurs archers Nilo-Chamites (ou Anaks-Nilotiques), les populations dites Bantu africaines se sont dirigées vers le centre et sud du continent africain.
2.2. Dispersion des tribus Bantu lors des razzias des esclavagistes en Afrique centrale
Il est estimé qu'au moins 50 millions de personnes ont été transportées aux Amériques entre la fin du XVe et le milieu du XIXe siècle. Plusieurs Africains ont péri lors des opérations de capture et des expéditions sanglantes. Depuis le 15ème siècle les populations en Afrique craignaient des attaques menées par les Arabes à l'est, les Sabéens et les Portugais à l'ouest et au centre-sud du continent tout en redoutant la traite des esclaves. Certains esclaves affranchis, tel que Tipo-Tipo, Ngongo-Lutete ont participé aux déportations de leurs semblables par les Arabes et leurs milices Nilo-chamites.
Les communautés Bantu formèrent Ujijilia (actuel Ujiji) à Yaazania du nord (actuel Tanzanie); comme centre sacerdotal. Ujijilia tombera aux mains des Assyriens et des Arabes au 17 ème siècles de notre ère et deviendra un centre de traite des esclaves appelé Ujiji en Tanzanie.
Les groupes de rescapés ayant échappé au massacre, migrèrent vers les collines du Rwanda ou était installée une importante colonie des prêtres Bantu. Ils sont appelés Humth (Hutu) à cause de la région montagneuse du Rwanda et du Burundi qu'ils ont choisie. Ce nom est tiré de langue égyptienne ancienne. Là au Rwanda se formera une dynastie sacerdotale, dominée par un culte religieux monothéiste ultra-orthotoxe qui rappelle celui des Israélites du premier siècle et opposé à toute pénétration d'autres religions à savoir l'Islam et le Catholicisme.
Le centre de Buzi-Hura actuel Bujumbura, la capitale du Burundi était formé bien avant le 15 ème siècle, il fut renforcé par les fuyards, après la dévastation de Ujijilia en Tanzanie au 17 èm siècle. C'est dans ce pays (le Bouroundi) qu'on a découvert les emblèmes des trois étoiles de David, symbole d'Égypte antique noire, qui sont repris dans le drapeau actuel du pays. Buzi dont le nom est repris comme dans Buji-Mayi au Kasaï et A-Bouzi à l'équateur en République Démocratique du Congo, était prêtre - sacrificateur. Les deux pyramides transposées qui forment l'étoile de David est un symbole égyptien qui est également repris comme emblème sacré Bantu, entre autre gravées sur la pierre sacrée du Royaume Kongo. Cette pierre sacrée du Congo a été dérobée par les colons belges et placée dans le musée de Tervuren en Belgique où elle se retrouve jusqu'à nos jours.
Au milieu du 19 ème siècle, Buzi-Hura tomba entre les mains des Allemands qui renversèrent la dynastie Humth (Hutu) pour imposer la minorité Hamite-Anak (tutsi) et former une autre dynastie, celle des Bergers nomades Anaks-Hamites Tutsi, adorateurs de la Vache. À l'issu des massacres perpétrés à l'endroit des prêtres et Rois Bantu Hutu au Rwanda par les Chamites/Hamites Tutsi sous l'égide allemande en 1853 et 1894, ces bergers Anaks-Chamites avaient chanté un cantique célébrant cette invasion et la razzia comme nous le verrons plus loin. Ce cantique, traduit en langue française par l'Abbé rwandais Alexis Kagamé, fut critiqué par Théodore Papadopoullos de razzia dans son œuvre «Poésie dynastique du Ruanda.» La colonisation allemande mit fin au culte religieux autochtone des prêtres Bantu dans cette partie du continent africain. Ainsi, les Anaks-Hamites introduisirent le culte de la Vache, longtemps réprimé par les prêtres Bantu au Rwanda-Urundi. Ce fut le début de l'esclavage spirituel qui ouvrira la porte au catholicisme romain. Les Hutu majoritaires furent ainsi opprimés sous l'aristocratie tutsie basée sur la hiérarchie des castes (Lire aussi dans Melchior Mbonimpa (1993 ; 1994) et Jean-Pierre Chrétien (1985)).
Le reste des prêtres Hutu de Buzi-Hura (actuel Bujumbura) sont allés rejoindre les coreligionnaires du Mont Guilgal (actuel Kigali la Capitale du Rwanda) pour former un état sacerdotale qui était le reflet de Luanda (ancienne capitale de l'Empire Lunda : les 2 Congo, Angola, Gabon, sud Cameroun), ville sacerdotale de l'Ouest. Ces rescapés (Rois et prêtres Hutu) seront systématiquement renversés et progressivement assassinés par une véritable conquête intérieure de la minorité Anaks-Nilo-chamite (tutsi) sous l'égide allemande et sous la colonisation belge.
Les noms Rwanda, Luanda, Lunda et Moanda répartis en Afrique centrale ont été des centres sacerdotaux et ont la même signification qui signifie : «Dieu soit loué». Cette manière de composer les noms théophores d'inspiration religieuse explique en gros pourquoi les Bantu demeurent de fervents croyants en un Dieu suprême invisible. Les Hutu du Rwanda et du Burundi ont des noms qui rappellent Dieu (Imana ou Imanu en langue Bantu des Hutu), tels que AkizImana, HabyarImana, etc. Le Rwanda fut le dernier centre sacerdotal connu par les écrivains de l'histoire contemporaine.
C'est grâce à son isolement dans les collines et à son éloignement des côtes océaniques que ce pays avait gardé la pratique de la religion monothéique bantu jusqu'à la conquête allemande en 1853.
Cette spiritualité est l'héritage de Dieu (Nzambe, Mukulu Maweja, Mungu…) transmise de génération à génération et que Simon Kimbangu est venu nous rappeler. Les Belges en ont témoigné et Léopold II en a fait mention en son temps.
3. L'Infiltration des Nilo-hamites tutsi et le renversement de la dynastie Bantu (Hutu) au Rwanda
Mgr. belge Léon Classe qui fut archevêque du Rwanda écrivait en 1922 : «La population du Rwanda est formée de trois races : les Batutsi (…), les Bahutu ou le peuple, les Batwa ou pygmées… Les Batutsi ne sont pas des Bantu, ce sont, si vous voulez, des négroïdes : c'est le peuple de l'Afrique qui possède le plus fort indice hamitique. Autrefois, longtemps avant l'ère chrétienne, il y eut d'Asie Mineure de fortes migrations de peuples qui passèrent en Égypte puis envahirent et peuplèrent l'Abyssinie, et, peu à peu, s'écoulèrent vers le sud. C'est que se trouve l'origine de nos Batutsi. »
En effet, ces archers Anaks-Nilo-Chamites (tutsi) et leurs alliés avaient joué un grand rôle dans la persécution et la dans la poursuite des populations Bantu en Afrique.
Paul del Perugia (1978) ajoute : « Au jour de la bataille, la cour présentait un aspect saisissant. Depuis le lever du soleil, le roi, (sauf les rois nommés Kigueri et Mirambué (Tutsi) et la reine mère se tenaient, chacun sur son trône, dans une immobilité absolue. Autour d'eux, serviteurs, courtisans, fonctionnaires se mouvaient silencieusement à leur gré, mais ni le roi ni la reine mère, en qui s'incarnait le pays, ne devaient bouger d'un fil jusqu'à l'issu du combat »
3.1. Les Tutsi (ou Hima-Tutsi, Anaks-Nilo-Chamites) :
Les Tutsi sont un peuple guerrier issu des berges nomades traîneurs des vaches. Ils vivent des razzias ; c'est ainsi qu'ils sont indésirables partout où ils passent car ils sèment la terreur, s'infiltrent au sein du pouvoir local et le renversent par des guerres continuelles. C'est un peuple très conflictuel et violent.
A l'est du continent africain, la pénétration des bergers nomades Tutsi (Nilo-chamites) dans les communautés Bantu était facile à cause de la main d'œuvre qu'il pouvait offrir comme berger. Leur présence permettait, d'une part, aux prêtres et aux pèlerins d'avoir une main d'œuvre bon marché et de s'approvisionner en animal pour les sacrifices. Cela permettait, d'autre part, aux ennemis de cette communauté bantu d'utiliser ces nomades Anaks-Chamites. contre leurs hôtes dans les expéditions sanglantes et la razzia. Pour les nomades Tutsi, ces invasions leur permettaient d'accroître leurs troupeaux et des pâturages. Des tous les massacres, seul celui du Rwanda a été décrit par les Bergers Tutsi sous l'égide allemande à l'extrême fin du 19 ème siècle. D'autres sont cachés ou écrits par des personnes du dehors.
3.2. La disparition des prêtres du Rwanda
Comme les autres conquérants, après les Arabes, l'Allemagne avait aussi fait usage de ces bergers nomades Hamites tutsi au Rwanda pendant sa conquête, pour occuper cette partie hostile au catholicisme romain. L'occupation allemande et les massacres des Hutu de 1853 et 1894 avaient conduit à la rédaction de la plus célèbre poésie dynastique de prouesses des Tutsi, alliés de l'empire Byzantin au Rwanda et au Burundi, traduite de la langue ruandaise en français par l'Abbé Alexis Kagamé. Pour Théodore Papadopoullos auteur Grec, il qualifie ces actes d'une razzia inhumaine appliquée sur la race des prêtres Hutu (Humth). Dans ce texte intitulé Poésie dynastique du Rwanda on lit ce qui suit :
C'est ainsi qu'il arriva dans le Buzi et le bouleversa.
Il n'y laissa pas même un bébé.
Au jour où il chassa le sans corne qui s'était rendu fameux.
Et avait ravagé le peuple du Rwanda.
De ces coups qu'il reçut, il ne se releva pas.A toi les vaches ô l'exalté.Dont le pays ne dit que louange.Tu razzias les Bovidés du Gishili:Et conquis la race de cette région; Il nous enrichit de myriades de vaches enlevées au Bugahe du Ndrwa.
Ce n'est pas un hasard si Alexis Kagame, séminariste à Kabgayi entre 1929 et 1941, entama à cette époque des recherches qui ont fait de lui le premier historien tutsi du Rwanda. Il fut encouragé dans cette voie par le chanoine français De Laeger. Il publia en 1943 et en 1947 les deux volumes de son histoire dynastique Inganji Kalinga (Tambour dynastique triomphant). L'œuvre d'Alexis Kagame (voir celle de Paul Kagame) ne peut pas être détachée de ce contexte idéologique qui a marqué toute la dynamique politique et historique du Rwanda. Auteur dans les années quarante d'un poème qui magnifiait conjointement l'esclavagisme et la colonisation, il défendait jusqu'au bout le rôle éminent des Tutsi définis comme «hamites». (Voir aussi I. LINDEN, p. 200, et dans la Revue belge de philologie et d'histoire, 1980, I, p. 119-123.)
A travers cette poésie on retrouve les traces d'un massacre. Si pour les Allemands le projet avait des raisons politiques et spirituelles, cependant pour les nomades Tutsi, c'était de s'accaparer des richesses et des terres appartenant aux Rois et prêtres Hutu, notamment les vaches destinés aux sacrifices, tel que le dit le dernier strophe de cette citation. Il y a eu dans tout le continent africain des massacres aussi graves à l'endroit des populations Bantoues, comme ceux que décrivent Raïmondo et Adam Hochschild. Tous ces événements étaient annoncés bien avant par les prophètes.
Sous la colonisation allemande, puis belge, les Tutsi décrits comme des Aryens, étaient considérés comme les représentants de la race blanche (aryenne ou assyrienne) en Afrique. Selon cette conception fasciste belge et allemande, les Tutsi seraient donc d'une « race supérieure » aux Bantu.
Dans leur tradition, les Tutsi se reconnaissent comme étant des guerriers et défenseurs des frontières de l'empire romain et byzantin qu'ils chantent avec fierté dans leurs poésies dynastique. (Voir : Théodore Papadhópoulos dans, Poésie dynastique du Rwanda, p.11. de l'Abbé Alexis Kagamé).
En effet, l'idéologie chamitique se traduit en Afrique, notamment en Afrique de l'Est (Rwanda-Urundi, Érythrée et Somalie), par l'illusion d'une migration «galla» vers l'Afrique, telle que l'a encore défendue J.H. Specke venu de l'Inde en 1863, lors de son voyage en Afrique de l'Est.
Les Allemands Oscar Baumann et le Comte von Götzen parlent «des pasteurs ou bergers guerriers hamites au Rwanda, venus assujettir une tribu de nègres bantous, les agriculteurs sédentaires Wahutu». Les deux Allemands évoquèrent également le caractère guerrier et la «nature nomade des hamites Tutsi ». Léon Classe (futur évêque du Rwanda) en 1902 notait que : «les Batousi (donc les Tutsi)…. Sont des hommes superbes, aux traits fins et réguliers, avec quelque chose du type aryen…». Le père François Ménard quant à lui écrira en 1917 : « le Mututsi (c'est-à-dire un Tutsi) est un Européen sous la peau noire».
Les missionnaires participèrent très activement à l'enracinement de cette conception fasciste de l'ordre racial au Rwanda-Urundi.
Ainsi, sous l'influence allemande, les tutsi furent hissés au pouvoir par la force, la majorité Hutu fut opprimée pendant plusieurs années jusqu'à l'avant-veille de l'indépendance du Rwanda-Urundi en 1962.
Les implications racistes ou fascistes, les manipulations culturelles et religieuses, voire la falsification de l'histoire ainsi entretenue autour des peuples d'Afrique sont plus que évidentes. En Afrique centrale, l'idéalisation de l'ordre rwandais lu comme un triomphe d'une hiérarchie ou supériorité de la race hamite dite aryenne (ou indo-européenne) sur la majorité Bantu par l'usage de violence fut dès lors, jusqu'à l'avant veille de la décolonisation, le principe clé de la gestion coloniale allemande et belge. Cette politique est la base de toutes les frictions qu'on observe depuis plusieurs décennies au Rwanda-Urundi.
Mais il importe de souligner que cette politique d'infiltration et d'imposition de la minorité hamite au-dessus des populations Bantu dans ces pays voisins (Rwanda-Urundi-Ouganda) préparait surtout l'infiltration des Chamites Anak- tutsi par les Belges et les Allemands, l'imposture et la tragédie que nous déplorons aujourd'hui au Congo.
L'aliénation de l'élite congolaise et l'instauration de « l'hégémonie chamite tutsi » ou «hima-tutsi » au Rwanda-Urundi et en Ouganda s'inscrit dans la stratégie de l'assujettissement continu des peuples en Afrique, de la falsification de l'histoire pour brouiller les cartes afin de faciliter la confusion programmée autour de l'identité des peuples.
Au Congo l'infiltration des Anaks- tutsi demeure le principe clé de la politique belge et de l'Union Européenne. Cette politique d'anéantissement du Congo et de l'extermination de la population congolaise a atteint des dimensions incommensurables après avoir séduit et induit en erreur les Juifs et le monde Anglo-saxon après la chute du mur de Berlin avec la « judaïsation » instantanée des Tutsi sous l'instigation belge.
Pour rappel, depuis 1930, il y eut une transplantation clandestine des populations rwandaises tutsi vers les mines du Katanga et du Kivu par les colons belges. Après l'indépendance du Congo et l'élimination du gouvernement de Lumumba, les belges imposèrent Barthélémy Bisengimana Rwema, un exilé tutsi rwandais comme chef du cabinet du régime néo-colonial de Mobutu pour préparer la montée de l'hégémonie Tutsi au Congo dans la malice.
Les buts poursuivis sont l'exploitation des ressources du Congo, l'anéantissement et l'extermination de sa population (Jeanne-Marie Sindani : 2002), au besoin par les Congolais eux-mêmes, car ils ignorent leur histoire authentique. Seuls les esprits avertis et éclairés sont en mesure de cerner les profondeurs des évènements qui secouent les populations en Afrique centrale.
Cette guerre pour le Congo est avant tout spirituelle et raciale avant d'être un conflit géopolitique et économique. Une petite poignée des Congolais étant encore trop ignorants des véritables enjeux, complotent contre eux-mêmes, notamment dans l'arrestation de Lumumba, l'instauration du néo-colonialisme sous Mobutu et ils soutiennent aujourd'hui le processus de la destruction de leur propre pays depuis les invasions des pays étrangers en 1996.
La falsification de l'histoire, les implications racistes, culturelles et religieuses, mêlées aux falsifications délibérées des données anthropologiques ainsi entretenues autour des peuples d'Afrique centrale ne sont plus à démontrer.
Le renversement de sens du mot Chamite, de plus en plus employé, sous l'influence des philosophes et anthropologues allemands, sous la forme hamite, pour désigner ces archers Tutsi qu'ils considèrent comme «des Africains supérieurs», des «Noirs blanchis» selon eux, a eu plusieurs conséquences : la ségrégation, la manie des classements et des étiquetages des groupes sociaux ; impunité ; infiltration, encouragement des crimes des masses à l'endroit des communautés Bantu d'Afrique; la politique des guerres et la menace croissante de l'hégémonie minoritaire chamite en Afrique centrale.
L'on peut lire dans certains manuels coloniaux confidentiels, des illustrations contradictoires aux enseignements catholiques qui sont moins dissimulées que dans la littérature de propagande.
Depuis 1928 une véritable ségrégation fonctionnait au Rwanda dès le niveau primaire. Les instructions de Mgr Léon Classe aux différentes missions du Rwanda sont particulièrement claires : «L'école des Batutsi doit avoir le pas sur celle des Bahutu…Elle prépare l'avenir en nous gagnant les futurs chefs, en gagnant les parents et le gouvernement (…) Il faut tendre que l'école de Mututsi n'ait dans son locale que les Batutsi». (Lire dans De Lagger, Rwanda, Kabgayi, p. 354-524 (Instructions à Rulindo)). Sous la colonisation allemande et belge, les élèves batutsi bénéficièrent de tous les privilèges. Les rangs des privi-légiés s'ouvrirent donc à beaucoup de familles tutsi qui en avaient été précédemment tenues à l'écart par les grands lignages proches des dynasties régnantes (Hutu), tandis qu'ils se fermaient à des familles Hutu qui furent des maîtres avant l'infiltration des Tutsi dans leur pouvoir traditionnel.
En 1959, au Rwanda, 43 chefs sur 45 étaient des Batutsi et 549 sous-chefs sur 559. Au Burundi, entre 1929 et 1954, le taux des chefs Bahutu passa de 10% à 0, celui des chefs Batutsi augmenta de 26% et au niveau des sous-cheferies la «tutsification» apparut la plus spectaculaire. Ces exaltations des peuples chamites Anak ont subi d'énormes critiques de la part des historiens avertis qui rappellent les origines, la culture, la religion et l'évolution politique et sociale de chaque peuple en Afrique.
Cheik Anta Diop a mis à nu la falsification délibérée de l'histoire des peuples africains qui sert d'une confusion programmée pour détruire l'âme et la vie des populations.
Pour illustrer très brièvement la nature des conflits ethno politiques au Rwanda-Urundi entre les Hutu et les Tutsi jusqu'à nos jours, il importe de tenir compte de ces réalités sociales et spirituelles historiques:
Au Rwanda, les envahisseurs hamites, soutenus par l'église catholique sous l'égide allemande, avaient procédé par la ruse depuis la fin du XVIIIe siècle à une véritable conquête militaire intérieure pour asseoir une dynastie tutsi et ont fait disparaître peu à peu tous les rois et prêtres Hutu. Dès 1920, sous la colonisation allemande, on pouvait donc observer la cristallisation d'une aristocratie tutsie bénéficiant d'un monopole politique, malgré les nuances encore nombreuses d'une région à l'autre. Plus tard, la politique coloniale belge ne fera que renforcer cette tendance jusqu'à l'avant veille de l'indépendance en 1962.
Au Burundi, la dynastie des Tutsi, instaurée depuis la fin du XVIII e siècle est d'origine métissée (Hutu-Tutsi). Les Hutus avaient donc conservé au sein même du système politique une grande influence sur tous les plans. Notamment l'unification autour du roi est restée très marquée par la dimension RELIGIEUSE de l'institution monarchique et, sur le plan militaire, elle a consisté non à détruire (selon la tendance hamite au Rwanda par exemple) des principautés préexistantes, mais à refouler des royaumes voisins en cas d'agression. Avec le temps, les clivages ethniques et religieux devenaient de plus en plus apparents au Burundi, tandis qu'au Rwanda ils prenaient une ampleur sans mesure. Les bases d'un antagonisme entre les Hutu et les Tutsi au Burundi ne s'y sont manifestés qu'à la fin des années cinquante en relation précisément avec le processus radical de «l'aristocratie tutsi» rwandaise qui s'était infiltrée, puis avait renversé et détruit le pouvoir aristocratique Hutu. En 1959, le roi Tutsi Kigeri fut déchu. La majorité Hutu accéda alors au pouvoir par les élections démocratiques lors de l'avènement de l'indépendance en1962; Grégroire Kayibanda (un Hutu) fut élu premier président du Rwanda indépendant. Mais le refus de la minorité hamite tutsi d'être gouvernée par un Hutu (Muntu) mit le feu aux poudres. La lutte pour le pouvoir et le cercle vicieux des massacres inter-ethniques reprirent depuis lors au Rwanda.
3.4. L'actualité dramatique connue de tous : les vrais buts de l'invasion du Congo de 1996
Après 1994, pour venger les massacres des Tutsi, la guerre des Tutsi contre les Hutu au Rwanda–Urundi s'est étendue sur le territoire congolais sous forme d'une guerre d'invasion et d'occupation meurtrière, causant la mort de plus de 800 000 réfugiés Hutus rwandais et faisant plus de quatre millions des victimes Congolaises.
Les troupes hamites du Rwanda sous le président Paul Kagame, celles du Burundi sous le président Pierre Buyoya avec l'aide de l'Ouganda sous le président Youweri Museveni ont occupé le Congo de 1996 à 2003 et ont massacré plus de 4 millions de Congolais avec le soutien massif des puissances extérieures sous le regard indifférent du monde entier. Le but est de saboter le processus démocratique entamé lors des assises de la Conférence Nationale Souveraine en 1991, de conquérir le Congo, d'exterminer la population congolaise à l'Est et d'avoir accès aux ressources naturelles en imposant un président Tutsi chamite qui va dominer les Bantous en Afrique centrale par la violence permanente. Le processus de la destruction du Congo est en cours. Il est véhiculé par la guerre des Tutsi, l'occupation et le slogan de la «décentralisation du Congo» et la protection des « minorités rwandaises de souche tutsi ».
Conclusion
L'élite congolaise a une très grande responsabilité. Les Congolais doivent absolument reprendre le contrôle de leur pays sans trop tarder, avant que cela ne soit trop tard. Besi Kongo SIKAMA!
Bana Kongo to TOLAMUKA !
Jeanne Marie Sindani
N.B. La brochure complète de ce travail est disponible et peut être obtenue sur commande.



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