Tuesday, July 14, 2009

EMPLOI : flou autour de 20 postes internationaux reserves a la RDC!

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EMPLOI : flou autour de 20 postes internationaux reserves a la RDC!
(Kimp)

La Communauté Economique des Etats de l'Afrique Australe (SADC) a réservé 20 postes à la République Démocratique du Congo (RDC) au titre de sa représentation au sein de son administration. Cela fait des mois que cette institution attend que lui soient communiqués, par voie diplomatique, les noms des Congolais éligibles à ce quota. Du côté des officiels congolais, on ne sent aucun empressement à répondre à l'offre. C'est par un pur des hasards que des compatriotes dernièrement en séjour en Afrique du Sud ont appris l'information, en marge d'une réunion organisée par le Forum des Organisations de la Société Civile Congolaise basé au pays de Nelson Mandela, dans le cadre des préparatifs du cinquantenaire de notre indépendance. On laisse entendre que c'est un membre de notre ambassade à Pretoria qui a révélé l'existence de ces 20 postes à pourvoir. La nouvelle, naturellement, a fait l'effet d'une bombe auprès de la communauté congolaise, d'autant qu'au pays, aucune publicité n'est jusque-là faite autour de ce précieux quota de représentation de notre pays au niveau de la SADC. Pourquoi , s'interroge-t-on, au niveau du ministère des Affaires Etrangères et la Coopération Internationale ou de celui de la Coopération Régionale , rien ne filtre ? Il serait difficile de croire que le gouvernement congolais ne serait pas au courant de ce qui, dans les autres Etats membres de cette institution sous-régionale, parait comme un secret de polichinelle.

Pourquoi pas un avis d'appel à candidatures ? Vingt postes donnant droit au statut de fonctionnaire international et exclusivement réservés aux ressortissants de la RDC sont en souffrance dans l'administration de la SADC. Nombre d'observateurs pensent que dans le souci de leur partage dans l'équité, le gouvernement congolais aurait dû en informer largement ses citoyens par le biais d'un avis d'appel à candidatures, conformément aux usages en la matière. Ainsi, l'expertise nationale pourrait se manifester en fonction des profils définis par les services utilisateurs. Dans la situation présente, les candidats potentiels ne sont éclairés ni au sujet de la disponibilité de ces 20 juteux postes à pourvoir, ni des conditions de leur sélection pour un éventuel test de recrutement. Que cache la rétention de l'information sur une offre d'emplois qui intéresserait des milliers de Congolais, surtout en cette conjoncture où le chômage bat son plein au pays ? Mauvaise gestion de la « voix » de la RDC Le Congolais se demande, depuis le génocide rwandais de 1994, pourquoi sa voix ne porte plus sur la scène africaine et internationale. Le Rwandais, l'Ougandais, le Burundais, l'Angolais, le Soudanais, le Centrafricain, le Congolais de Brazzaville ou le Zambien est mieux écouté en cas de conflit frontalier, politique, diplomatique, militaire, économique, social. On croit trouver l'explication dans la mauvaise gestion de la « voix » de la RDC. C 'est par exemple le cas présentement dans le flou qui enveloppe les 20 postes que la SADC met gracieusement à la disposition de notre pays. En l'absence d'une compétition ouverte aux plus méritants, il y a lieu de craindre que le tout se passe sur fond de « recommandations » en faveur des enfants, frères, sœurs, cousins, beaux-frères, belles-sœurs, maîtresses, amis et connaissances des décideurs au faîte du pot aux roses. On a pratiquement affaire à un marché d'initiés à boucler dans le pur style du clientélisme bien de chez nous. Au finish, le pays court le risque d'aligner, dans l'arrière-cour de la SADC , là où se préparent les options et décisions politiques, des « ambassadeurs » incapables de faire le poids face à l'expertise d'autres Etats. C'est d'autant pénible que la RDC est en passe de prendre la présidence de l'institution. Dans les années à venir, on sera étonné de la faible représentation congolaise à la SADC , alors que 20 postes nous sont offerts sur le plateau d'or. A cause des erreurs du passé, la RDC est sous-représentée dans toutes les organisations africaines et internationales. Dans certaines structures, ce sont des étrangers qui s'affichent en lieu et place des Congolais, munis des mandats leur délivrés par certains de nos gouvernants, qui leur octroient même des passeports congolais. On comprend dès lors pourquoi il a toujours été difficile de faire passer la thèse de l'agression de notre pays ou du pillage de ses ressources naturelles par ses voisins, de l'émergence d'un leadership même embryonnaire, de la volonté de combattre des antivaleurs telles que la corruption, l'impunité, la mauvaise gouvernance, les violations des droits humains, etc.

2009-07-14