Wednesday, September 05, 2012

BBC: Jugement de Joseph Kabila Kabila au parlement !?

Kabila accusé de haute trahison

Dernière mise à jour: 4 septembre, 2012 - 17:03 GMT
Kabila accusé de haute trahison

Kabila est accusé par l'Opposition d'être de mèche avec Kigali dans la destabilisation de l'Est du pays.

Des partis de l'opposition congolaise demandent à la justice de mettre en accusation le président Joseph Kabila pour haute trahison.

Dans une déclaration, les représentants d'une vingtaine de formations politiques attaquent le Chef de l'Etat, soutenant qu'il existe une preuve d'une complicité du pouvoir de Kinshasa avec le Rwanda dans le déclenchement des récents combats dans l'est de la RDC.

Le député Rémy Masamba, issu d'une dissidence de l'UDPS, figure parmi les signataires de la déclaration adressée au parlement.

Selon le souhait des opposants, le Parlement devrait déclencher la procédure de mise en accusation de Kabila dès la rentrée parlementaire.

La rébellion du M23, à l'origine de cette initiative des opposants, a envénimé les relations toujours tendues entre la RDC et le Rwanda.

L'armée congolaise affronte cette nouvelle rébellion lancée par le général défectionnaire Bosco Ntaganda en mai dernier.

Ntaganda avait intégré l'armée congolaise en 2009 après un accord avec une partie des combattants d'un précédent mouvement rebelle, celui du CNDP de Laurent Nkunda.

Selon les opposants qui demandent la mise en examen du président, "l'élément déclencheur de la guerre qui sévit à l'est du pays est le fameux
accord."

La mutinerie est partie d'une dénonciation de cet accord dont les mutins condamnaient la non-application.

Les députés disent en vouloir au président Kabila qui, selon eux, a délibéremment caché le contenu de l'accord "tant aux institutions qu'à la population congolaise."

Ce débt lancé par l'opposition intervient le retrait annoncé vendredi par Kigali de quelques centaines de ses soldats rwandais qui étaient à Rutshuru.

Selon le Rwanda, ils y étaient dans le cadre d'opérations conjointes contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), présentées par le Rwanda comme une formation des génocidaires de 1994.

Le porte-parole du gouvernement congolais a déclaré à la BBC que le nombre de soldats rwandais censés avoir participé à ces opérations conjointes était bien dérisoire par rapport au plus de 200 que Kigali a annoncé.