Monday, August 06, 2012

Fwd: Cardinal Monsengwo a-t-il trahi ? A-t-il peche par omission ? A-t-il eu peur ?

 

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--- En date de : Dim 5.8.12, Omer N'Kamba <omernkamba@yahoo.fr> a écrit :

Le Congo, notre patrie, est menacé dans son existence comme Etat à cause notamment des visées expansionnistes de certains de ses voisins dont le Rwanda. Aussi, l'intangibilité de ses frontières héritées de la colonisation risque-t-elle d'être remise en cause avec la complicité bienveillante du régime d'essence rwandaise au pouvoir à Kinshasa.
Quoi de plus normal qu'au moment où la chute de Goma semble imminente que des Congolais se mobilisent avec des moyens à leur disposition pour dire non à la balkanisation de leur pays ? Les catholiques l'ont fait jeudi dernier sur presque l'ensemble du territoire national.
Si on peut saluer l'initiative de l'église catholique, il importe de la replacer dans son contexte réel, celui du symbole. C'est tout. Que les Congolais marchent, au Congo et/ou à l'étranger pour dire non à la balkanisation de leur pays, ce n'est pas cela qui va arrêter l'avancée du M23 vers Goma, ville que les rebelles pourront occuper très bientôt sans même combattre.
L'heure de vérité a sonné pour l'église congolaise, qu'elle soit catholique ou outre. Elle doit sortir de sa nonchalance et surtout cesser de prêcher la résignation. Il faut maintenant que l'évangile serve à indiquer au peuple congolais le chemin de la libération.
Que Mgr Diomi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) prenne langue avec le ministre PPRD de l'Intérieur pour obtenir que les Catholiques soient autorisés à marcher contre la balkanisation du Congo, cela peut raisonnablement poser question car pareille démarche semble répondre à la mobilisation lancée par le gouvernement de la kabilie. La déclaration faite à ce sujet par le ministre PPRD de l'Intérieur se passe de tout commentaire : « cette manifestation est une réponse à la mobilisation nationale lancée par le gouvernement contre la guerre dans l'Est du pays ». Et d'ajouter : « il est temps que nous constituions un front pour faire face au complot qui se trame à l'Est de notre pays ».
Que Mgr Diomo et ses pairs, qui ne sont pas amnésiques, se souviennent de ce qu'il y a peu la marche initiée le 16 février 2012 à l'appel de l'église catholique pour dénoncer l'absence de transparence après les élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011 a été non seulement interdite et mais aussi réprimée dans le sang.
C'est pourtant la même église catholique, par la voix du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa, qui avait affirmé que les résultats des élections n'étaient ni conformes à la vérité ni à la justice, mettant en exergue le fait que les observations de la CENCO et celles des observateurs nationaux et internationaux du scrutin posaient sérieusement une question de crédibilités desdites élections !
Alors qu'il disposait des résultats communiqués en « off » par l'Assistance électorale internationale, le cardinal Monsengwo fera profil bas et, en matamore, il invitera les contestataires à interjeter l'appel à la Cour suprême de justice, et à recourir aux voies de droit et à ne pas se livrer à la violence.
Sans chercher à tourner le couteau dans la plaie, on ne peut ne pas légitimement se demander pourquoi Laurent Monsengwo Pasinya n'a pas révélé les résultats en sa possession d'autant plus que dans le rapport de la CENI publié le 3 mars dernier et intitulé « Les élections présidentielles et législatives du 28 novembre 2011 en RDC, défis, stratégies et résultats », Daniel Ngoy Mulunda Nyanga reconnaît que les chiffres ayant fait l'objet de la communication du cardinal Monsengwo (NDRL : chiffres non jamais divulgués) « sont venus d'un agent de l'Assistance électorale internationale qui a communiqué par email avec ses supérieurs hiérarchiques avant de remettre le texte au cardinal qui s'en est approprié ».
Dès lors, il est évident que par action ou inaction, Monsengwo Pasinya a participé à la conjuration contre l'émancipation politique du peuple congolais à qui on nie le droit de se choisir les dirigeants en qui il a confiance. Il en est de même du yankée Roger Meece, représentant de l'ONU au Congo à démocratiser, qui en dépit des informations pertinentes de l'Assistance électorale internationale en sa possession, ira témoigner au Conseil de sécurité, contre tout bon sens, du bon déroulement des élections de novembre 2011.
Voilà qu'après avoir installé Kabila au pouvoir à la suite d'un hold-up électoral, le même Roger Meece revient encore une fois devant le fameux Conseil de sécurité, pour annoncer que l'avancée des rebelles du M 23 mieux armés et mieux équipés vers Goma est inexorable tout en doutant de la capacité de l'armée gouvernementale à résister devant les rebelles !
En fait, de résistance des rebelles, la situation est plus que confuse sur le théâtre des opérations et la conjuration parait plus qu'évidente.
Des sources dignes de foi renseignent que des armes (auto-blindés, hélicoptères de combat) ainsi que des munitions ont été évacuées de Goma vers Bukavu pour laisser le champ libre au M 23.
Ce n'est donc pas par hasard si le yankée Meece prépare déjà l'opinion quant à l'éventualité de la chute de Goma sans combat en doutant de la capacité de l'armée gouvernementale de résister. Ce ne serait donc pas surprenant que le chef-lieu du Nord-Kivu tombe sans combat. Cela a une autre raison bien particulière : les bonzes du M 23 disposent des affaires florissantes à Goma et n'entendent pas « insécuriser » leurs propres investissements. En bonne intelligence avec Kinshasa, Goma devra leur être cédée pacifiquement de manière à préserver leurs villas, stations d'essence, hôtels, alimentations, dépôts des minerais, usines à café et de cigarettes. Il s'agit en fait des affaires qui prospèrent mieux à Goma qu'à Kigali où la sécurité juridique ne leur semble pas garantie.
Pour ceux qui doutent encore de l'entente cordiale entre le cheval de Troie au pouvoir à Kinshasa et le M 23, un militaire venu du front et dont il importe de faire mystère de l'identité révèle que les pilotes des hélicoptères de combat de l'armée gouvernementale sont des Tutsi rwandais. On peut dès lors comprendre pourquoi ils bombardent les lignes avancées des FARDC.
Il y a plus. Pour acheminer des armes, voire des biscuits aux troupes de l'armée gouvernementale au sol, Kabila loue des avions civils appartenant aux Tutsi notamment (Gomair, Service Air…).
Il n'est donc pas étonnant, dans ces conditions, que toutes les informations stratégiques soient connues en détail par les « ennemis » de la kabilie !
Nos sources renseignent d'ailleurs que dans sa réplique au rapport de l'Onu qui l'accuse de soutenir le M 23, Kigali se déclare non coupable et se désengage de toute responsabilité au motif qu'il n'utilise plus depuis 2009 les types de mortier auxquels recourt le M 23. Or, c'est à la même période que lesdites armes avaient été cédées au CNDP qui était devenu subitement plus performant au point mettre en déroute les FARDC ! La suite n'exige pas un dessin pour être saisie quand on sait que le M 23 est l'autre nom du CNDP qui est allié du PPRD dans la fameuse majorité présidentielle.
Sans vouloir prêcher la haine, ce qui serait contraire à la charte fondatrice de Congoone, on ne peut faire la politique de l'autruche en refusant de s'interroger sur les objectifs non avoués par une certaine communauté tutsi dite congolaise qui est la seule ethnie « congolaise » à exiger des droits, armes à la main, avec la complicité de quelques lèche-bottes congolais quand on sait que comme minorité nationale, les Tusti représentent l'ethnie la mieux servie du Congo à démocratiser. Un perspicace confrère au fait des secrets d'Etat révèle que les Tutsi occupent nombre des postes de responsabilité au niveau national qu'ils n'auraient dû au regard de leur poids démographique et politique.
Ainsi, au niveau de l'armée et de la police, la minorité tutsi aligne à elle seule neuf généraux : le général Jean Bivegete, il est auditeur général de l'armée ; le général Masunzu est commandant adjoint à la 10e région militaire à Bukavu ; le général Malick Kijege est inspecteur général de l'armée à Kinshasa ; le général Obed Rwibasira est commandant de la 5e région militaire à Kananga ; le général Mustapha Mukiza est commandant de la Base militaire de Kitona, le général Charles Bisengimana est inspecteur général de la police nationale congolaise ; le général Jérôme Gagakwawu est à l'état major général de l'armée à Kinshasa. Les généraux Nkunda Laurent et Bosco Ntaganda nommés par décret présidentiel de Joseph Kabila sont aujourd'hui dans la rébellion. Il faut y ajouter au moins 19 colonels tutsi dans le commandement de l'armée gouvernementale et plus de 300 majors !
Alors qu'au niveau national les Tutsi congolais n'alignent que deux sénateurs et un député national issu du MLC, et zéro député provincial, le nombre d'officiers généraux et supérieurs issus de leur ethnie est curieusement supérieur à tous les gradés militaires de toutes les autres tribus du Nord et Sud-Kivu réunis ! Il serait d'ailleurs fastidieux d'énumérer ici la longue liste des représentants de la communauté Tutsi au niveau des dirigeants des entreprises publiques et autres importants services de l'Etat. Même à l'époque de Mobutu et de Bisengimana Rwema, les tutsi n'ont jamais été aussi bien servis !
Toutes choses restant égales par ailleurs, les Congolais n'ont plus de choix mais une solution : unir leurs forces, dans la diaspora comme sur la terre de leurs ancêtres, pour détruire le cheval de Troie au pouvoir à Kinshasa. L'ajustement politique ne pourra suivre qu'après.
L'élite congolaise, dans sa diversité, doit s'y mettre sans attendre, car la mission d'une élite responsable est de trouver des solutions et donner une perspective d'avenir à son peuple et non d'ériger un mur des lamentations.