Thursday, April 15, 2010

Re: [Hinterland] Tr : Fwd: Les accusations de Mende sont «extrêmement graves», selon la monuc


De : Nkany Nguembe <nguembe@gmail.com>
Envo le : Jeu 15 avril 2010, 5 h 02 min 10 s
Objet : Fwd: Les accusations de Mende sont «extrêmement graves», selon la monuc

Kasaï Oriental

La Régideso, l'assemblée et l'exécutif provincial traduits en justice pour manque d'eau à Mbuji-Mayi

 
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L'eau courante devient une denrée de luxe en RD Congo. Photo d'archives

La Régie de distribution d'eau (Régideso), l'assemblée et le gouvernement provincial du Kasaï Oriental sont traduits en justice par la Ligue des consommateurs congolais (Licoco) qui leur reproche d'avoir privé la population d'eau potable durant près de deux semaines.

La plainte déposée le 9 avril dernier auprès du procureur général, précise que du 29 mars au 7 avril 2010, les populations de la ville de Mbuji Mayi ont été victimes de la carence d'eau potable et contraintes de s'abreuver et de se ravitailler dans différents cours d'eau qui bordent la ville, sous l'œil indifférent des institutions provinciales.

Radiookapi qui rapporte la nouvelle indique que les plaignants demandent que les responsabilités des pouvoirs publics soient établies, notamment par rapport à la qualité de l'eau des rivières et aux conséquences sur la santé publique.

Les institutions incriminées n'ont pas encore réagi.

Toutefois, certains juristes estiment que les signataires de la plainte n'auraient pas dû s'adresser au procureur général mais saisir les tribunaux civils pour obtenir des dommages et intérêts.

Une infraction à la loi pénale ne peut déboucher que sur deux issues: une peine de prison ou une amende. Or, un tel verdict ne se conçoit pas dans le cas des personnes morales telles que la Regideso ou le gouvernement provincial.

Au moins 40% de taux de desserte en eau potable d'ici 2015 en RDC

Le taux de desserte en eau potable en République démocratique du Congo qui était de 22% en 2005 et de 26,9% en 2008 devrait passer à 40% en 2015 tandis que celui de couverture en assainissement et hygiène de 9% en 2005 et de 15% en 2008 devrait également augmenter à 45% pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en Rdc dans le secteur de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement.

Le ministre de l'Energie, Gilbert Tshiongo Tshibinkubula wa Ntumba, a donné ces indications mardi, à l'ouverture des travaux des deuxièmes journées porte ouverte du secteur de l'eau, hygiène et assainissement organisées cette année du 13 au 16 avril 2010 sur le thème: " investir dans le secteur de l'eau, hygiène et assainissement en Rdc ".

Selon le ministre Tshiongo, seulement 13,2 millions d'habitants de la Rdc ont aujourd'hui accès à l'eau potable et 5,4 en assainissement et hygiène.

Sur une population estimée à 75millions à l'horizon 2015 avec 13millions seulement qui ont accès à l'eau potable, cela nécessite beaucoup d'initiatives de la part du gouvernement qui a besoin des investisseurs supplémentaires avec au moins 1,231 milliards de dollars américains pour atteindre les OMD pour le secteur de l'eau et de l'assainissement et hygiène, a souligné le ministre.

Le secteur de l'eau, de l'hygiène et assainissement constitue l'une des priorités du Document de la stratégie de croissance et de la réduction de la pauvreté (DSCRP) de la Rdc, a dit en substance le ministre de l'Energie.

L'enjeu majeur pour la Rdc qui dispose d'immenses ressources en eau, tel que traduit en objectifs dans le DSCRP, avait dit auparavant le secrétaire exécutif du Comité national d'action de l'eau et de l'assainissement (CNAEA), Papy Kibonge, consiste, à ce jour, à assurer leur potabilité et leur distribution auprès de la population. Ce qui , a-t-il souligné, revient à mettre à court terme à la disposition des populations congolaises la quantité d'eau quotidienne correspondante à la norme et un espace vital plus salubre.

Les deuxièmes journées porte ouverte de ce secteur de l'eau et l'assainissement qui sont organisées ces jours , a conclu M.Kibonge, offrent à la Rdc, l'occasion d'attirer de nouveaux investisseurs pour faire avancer le chantier " eau " du gouvernement de la Rdc.

(APA)
© Congoindépendant 2003-2010

Le Potentiel / LA UNE: Polémique Kinshasa-New York. La MONUC refuse de partir

L'on assiste à une véritable passe d'armes subtile entre le Gouvernement congolais et l'ONU via la MONUC. Les incidents de Mbandaka ont servi de détonateur aux deux parties pour sortir de leurs gonds et pousser la polémique plus loin, même si elles refusent de l'admettre. Enquête succède à l'enquête, de part et d'autre, le tout sur fond de déclarations incisives. Et comme il fallait s'y attendre, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, responsable de la MONUC, Alan Doss, en séjour à New York, au siège de l'ONU, a présenté son rapport devant le Conseil de sécurité et qui se résume en ces mots : « pas question de départ précipité ». En d'autres termes, la MONUC refuse de partir.

Le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en RDC et patron de la MONUC, Alan Doss, a mis en garde, mercredi à New York,  contre un retrait précipité de la mission au regard des derniers affrontements survenus à Dongo et à Mbandaka (Equateur), au cours desquels les casques bleus sont entrés en action aux côtés de l'armée congolaise pour y rétablir la paix. Alan Doss a présenté aux membres du Conseil de sécurité le 31ème rapport du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, sur la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (MONUC).

Il a exprimé « la nécessité d'autonomiser les institutions nationales et de les renforcer pour qu'elles soient en mesure d'endosser les responsabilités actuellement assumées par la MONUC. » Le représentant spécial a souligné que, tout en respectant pleinement les vues du gouvernement congolais concernant sa souveraineté, la présence de la mission dans l'ensemble du pays et en particulier sa capacité logistique ont fortement contribué à améliorer la protection des civils.

La présentation de ce rapport intervient au moment où les autorités de la RDC demandent clairement le retrait de cette mission, établie dans le pays depuis plus de dix ans. Au nom du secrétaire général, Alan Doss a exprimé toute sa confiance en l'avenir de la RDC, malgré les difficultés que ce pays traverse actuellement: « Dès le début, les Nations unies ont été un partenaire et un ami du Congo. Et je suis sûr et certain que cette relation continuera lorsque le pays entrera dans une nouvelle ère de son indépendance. » En décembre 2009, le Conseil de sécurité a prolongé le mandat de la MONUC en mettant l'accent sur le soutien aux efforts du gouvernement congolais dans la réforme du secteur de la sécurité. « Retrait responsable », « pas de retrait précipité ». Il ne fait l'ombre d'aucun doute que l' ONU et la MONUC conditionnent leur retrait de la RDC pour ne pas laisser un goût d'inachevé, au cas où il n'existerait pas d' agendas cachés.

Polémique et des mots-clés

Cette passe d'armes, qu'on le veuille ou pas, démontre à suffisance que la RDC et la MONUC ne parlent plus le même langage. Pour ne prendre que le cas des incidents de Mbandaka, le porte-parole du gouvernement n'a pas été tendre envers la MONUC. Il a critiqué son attitude alors que les populations civiles étaient en danger. Pour le gouvernement congolais, la MONUC, conformément à sa mission de protection des populations civiles, devrait intervenir pour protéger les populations qui ont été tuées par les insurgés Enyele.

La réaction du porte-parole de la MONUC a été vive, sur fond de menace : «  Au vu de la gravité de cette attaque et de pertes en vies humaines, la Mission onusienne avait déjà lancé une enquête sur cet incident inattendu pour déterminer les faits et savoir si des mesures auraient pu être prises pour prévenir la perte de vie et les dégâts qui ont touché et les Congolais et le personnel international qui servent la population congolaise. Les affirmations et ces accusations du porte-parole du gouvernement sont extrêmement graves et portent atteinte à l'honneur du personnel de la MONUC. La MONUC a tout intérêt de vérifier les faits et veut éviter toute polémique. Les résultats de l'enquête en cours seront rendus publics en toute transparence ».

Qu'on le veuille ou pas, la polémique est bien là. D'où l'on craint que les discussions qui se dérouleront les 17 et 18 avril 2010, avec l'arrivée de la délégation du Conseil de sécurité à Kinshasa, soient houleuses.

Polémique ? Oui. Parce que dans la déclaration d'Alan Doss à New York, deux mots ont retenu l'attention des observateurs avertis : « AUTONOMISER les institutions nationales et NOUVELLE ERE de son indépendance ».

Si l'on peut se permettre d'interpréter ces propos, c'est qu'à l'ONU, l'on n'est pas encore satisfait de la manière dont les institutions nationales fonctionnent. Allusion faite certainement à l'indépendance des institutions et à la séparation des pouvoirs afin qu'elles s'assument pleinement. C'est dire que le processus de démocratisation en RDC marque les pas.

Quelle est cette nouvelle ère de l'indépendance dont fait encore allusion Alan Doss ? Serait-ce le 50è anniversaire ou un événement attendu qui ne dit pas encore son nom ? Autant d'interrogations qui poussent à des réflexions profondes.

Car, après dix ans en RDC, que peut encore faire la MONUC, s'interroge une bonne partie de la classe politique. Elle n'a pas pu arrêter les 5 millions de morts que l'on déplore, le pillage systématique des richesses congolaises, l'absence d'une armée en RDC est encore une réalité vivante. Les mêmes personnalités s'étonnent de cette résistance de la MONUC de ne pas quitter la RDC et affirment que partout où elles sont passées, de la Bosnie Herzégovine au Rwanda en passant par la Somalie, l'Angola, les missions de paix de l' ONU se sont toujours soldées par des échecs, des résultats mitigés. Partir, rendrait les autorités congolaises plus responsables.

L'autre son de cloche

Il est un fait que les avis sont partagés sur le retrait de la MONUC. Devant l'absence d'une armée dissuasive, certaines personnalités politiques croient qu'il faudra négocier en toute sérénité avec l'ONU pour réussir les grandes réformes portant sur l'armée, la Police, les services de renseignements et l'Administration publique.

Mieux encore, donner un deuxième coup de reins au processus de démocratisation pour que les institutions nationales fassent preuve de haute responsabilités politiques. La situation toujours préoccupante dans l'Est du pays, le cas de la province de l'Equateur les réconfortent dans leurs convictions de voir la MONUC demeurer encore en RDC. N'eut-été elle, la RDC n'aurait pas accompli des résultats positifs.

Laisser la MONUC partir dans les conditions actuelles équivaudrait à précipiter le pays dans le chaos, affirment-elles. 

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ONU: JUIN 2010 À JUIN 2011, ALAN DOSS PROPOSE UN CALENDRIER POUR LE RETRAIT DE LA MISSION DE L'ONU EN RDC, « SOUS RÉSERVE DE L'ACCORD DU CONSEIL DE SÉCURITÉ »

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo (RDC) a proposé aujourd'hui au Conseil de sécurité un calendrier pour le retrait de la Mission de l'ONU dans ce pays, qui irait de juin 2010 à juin 2011, « sous réserve de la décision du Conseil ».

Alan Doss, qui présentait le rapport du Secrétaire général*, a rappelé que compte tenu des conclusions de l'Équipe d'évaluation technique, qui s'est rendue en RDC en mars, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, a conseillé au Président Joseph Kabila et à son Premier Ministre une « approche prudente » pour le retrait de la MONUC. 

Le Président congolais ayant expliqué sa vision de l'avenir pour un pays « qui doit pouvoir compter sur ses propres moyens », le Secrétaire général de l'ONU recommande que la première phase du retrait de la MONUC commence avant le 30 juin 2010. 

À l'issue de cette phase, le Gouvernement de la RDC et la MONUC conduiraient conjointement,en septembre 2010 puis en mars 2011, une évaluation des progrès dans les opérations militaires contre les groupes armés; du niveau de déploiement des forces de sécurité chargées de la protection des civils;et du degré du rétablissement de l'autorité de l'État dans toutes les zones débarrassées des groupes armés.

M. Doss, qui a aussi parlé des préparatifs électoraux pour 2011, de la protection des civils,des activités des groupes armés dont les évènements « nouveaux et inattendus » de Mbandaka, et de la réforme du secteur de la sécurité, a terminé sa déclaration en citant Dag Hammarskjöld.

L'ancien Secrétaire général des Nations Unies, mort en 1961 dans un accident d'avion alors qu'il se rendait au Katanga dans le cadre de ses efforts de paix, disait, il y a 50 ans: « L'objectif de tout effort politique doit être le bien-être de l'individu dans une vie de paix et de liberté.  Au Congo comme ailleurs, les moyens de parvenir à cet objectif sont d'abord et avant tout l'indépendance, la paix, l'intégrité et la prospérité du pays ».

Aujourd'hui, Alan Doss aajouté à propos d'un pays qui célèbre cette année le cinquantenaire de son indépendance: « Dès le début, les Nations Unies ont été un partenaire et un ami du Congo et je suis sûr que cette relation continuera lorsque le pays entrera dans une nouvelle ère de son indépendance souveraine ».

En début de séance, le Président a invité les membres du Conseil à observer une minute de silence à la mémoire de tous ceux qui ont péri au cours de l'accident d'avion qui a coûté la vie au Président polonais, Lech Kaczynski, à son épouse et à de nombreux hauts fonctionnaires polonais.

*     Trente-et-unième rapport du Secrétaire général sur la MONUC (S/2010/164)

LA SITUATION CONCERNANT LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Exposé du Représentant spécial

M. Alan Doss a tout d'abord rappelé qu'il y a quatre mois, par sa résolution 1906 (2009), leConseil de sécurité a prolongé le mandat de la MONUC jusqu'au 31 mai 2010, en mettant l'accent sur trois tâches essentielles à savoir la protection des civils; le désarmement, la démobilisation et le rapatriement ou la réintégration des groupes armés congolais ou étrangers (DDRR); et le soutien aux efforts du Gouvernement pour la réforme du secteur de la sécurité.  Bien que les progrès n'aient pas été égaux dans chacun de ces trois domaines, le Représentant spécial a néanmoins attiré l'attention sur des « avancées importantes ».

S'agissant de la protection des civils, M. Doss a expliqué que la MONUC a renforcé sa présence dans les zones les plus vulnérables à la violence et a travaillé avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour améliorer la conduite et la discipline pour les opérations à venir.  Les équipes conjointes de protection ont été multipliées et des bases militaires supplémentaires ont été établies dans les provinces du Kivu et dans les zones de la province Orientale où opère l'Armée de résistance du Seigneur (LRA). 

Pour ce qui est de la conduite et de la discipline, le Représentant spécial a expliqué que conformément à la politique de « tolérance zéro » du Président Kabila et aux règles régissant l'appui de la MONUC aux FARDC, la Mission apporte maintenant son appui aux 18 bataillons chargés de mener des opérations contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et ce, uniquement lorsque ces opérations tiennent compte de l'aspect de la protection des civils.  Dans ce contexte, l'on assure que la chaîne de commandement des FARDC ne traîne aucune histoire de violations des droits de l'homme. 

M. Doss a ajouté que l'armée congolaise a pris des mesures importantes pour combattre l'indiscipline et lutter contre l'impunité dans leur rang.  Les tribunaux militaires ont condamné au moins 25 officiers et soldats l'année dernière, a-t-il affirmé.  Comme il reste encore beaucoup à faire, a-t-il tempéré, la MONUC et la Section de l'état de droit apportent leur contribution aux équipes d'enquête et aux cellules d'appui aux poursuites judiciaires.

Il a prévenu que la discipline restera probablement un problème tant que les problèmes structurels de l'armée congolaise ne seront pas résolus, y compris les retards dans le paiement des soldes, la faiblesse des équipements et un faible niveau de formation, en particulier dans les troupes issues des divers groupes armés.

Après avoir parlé d'une situation humanitaire « préoccupante » dans les Kivus et certaines parties de la province Orientale, Alan Doss a reconnu que la situation sécuritaire et économique s'améliore un peu dans les Kivus, permettant le retour de près d'un million de personnes déplacées.

Le soutien apporté par la MONUC dans la lutte contre les groupes armés s'est concentré sur les FDLR qui voient leurs effectifs diminuer tout comme leur force de frappe, a assuré M. Doss.  Il a salué, dans ce contexte, les efforts de certains pays européens contre le leadership des FDLR en exil.  Il a appelé à la poursuite de la stratégie Amani Leo pour sécuriser la population. 

Le Représentant spécial a aussi parlé des structures administratives parallèles que maintiennent des éléments du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ainsi que du recouvrement de taxes qu'ils pratiquent dans le territoire de Masisi.  Cela a provoqué des tensions graves avec les communautés locales et amené certains commandants du CNDP pourtant intégrés dans l'armée congolaise à menacer la MONUC, a-t-il affirmé.

M. Doss a aussi affirmé qu'un certain nombre de dispositions des Accords du 23 mars ont bien été appliquées.  Mais, il a cité parmi les questions en suspens l'annonce des résultats de la Commission des grades militaires dont le retard suscite des mécontentements chez certains officiers intégrés au FARDC.

Les attaques menées par la LRA dans la province Orientale restent une source de préoccupation, a-t-il poursuivi.  S'il a vu de réels progrès, il a néanmoins souligné la difficulté à combattre un ennemi aussi insaisissable. Il a donc appelé les Gouvernements concernés de la région à joindre leurs efforts.  Dans le sud de l'Ituri, a-t-il encore dit, où un conflit de moindre ampleur persiste, la MONUC, qui travaille étroitement avec les FARDC, a aidé quelque 2 000 villageois à rentrer chez eux après avoir fui les opérations militaires. 

Dans le nord-ouest du pays, un défi « nouveau et inattendu » est né, a reconnu le Représentant spécial, en expliquant que les troupes gouvernementales, avec l'aide de la MONUC, ont pu repousser une attaque rebelle à Mbandaka.  Compte tenu de la faible capacité des FARDC à répondre à des menaces dans des zones éloignées, la MONUC doit être prête à offrir un appui logistique si le Gouvernement le demande et dans les limites de ses ressources. 

S'agissant de la réforme du secteur de la sécurité, M. Doss a mentionné un ensemble de lois sur la défense, l'armée et la police qui a été présenté au Parlement.  Des progrès sont déjà visibles, a-t-il dit en citant la formation de la police nationale et de l'armée par plusieurs partenaires bilatéraux ainsi que les décisions importantes d'établir des garnisons dans l'est de la RDC.

Pendant la visite à venir du Conseil de sécurité en RDC, a dit le Représentant spécial, il s'agira de réfléchir à la manière d'organiser le retrait de la MONUC sans compromettre les acquis de ces 10 dernières années.  Le Gouvernement congolais a indiqué qu'il compte sur l'aide bilatérale pour renforcer ses capacités militaires mais il a aussi demandé l'appui de la MONUC pour la formation et le déploiement de trois bataillons de police militaire et le renforcement des capacités de justice militaire. 

Il est clair que la MONUC doit peu à peu passer de la stabilisation postconflit à la consolidation de la paix basée sur un partenariat élargi de l'équipe de pays des Nations Unies.  À cet égard, le Représentant a attiré l'attention du Conseil sur la préparation avec le Gouvernement national d'un cadre stratégique. 

M. Doss a conclu en indiquant que le Président Kabila a rassuré l'opinion publique sur la ferme intention du Gouvernement à tenir les élections en 2011.  Le Gouvernement, a-t-il précisé, prépare un calendrier qui sera publié très bientôt avec des détails sur le type d'appui qui sera demandé à la communauté internationale et à la MONUC.  L'adoption de la législation nécessaire, en particulier les lois relatives aux compétences des pouvoirs locaux et à la Commission électorale, est urgente pour respecter le calendrier constitutionnel, a-t-il souligné.

Les accusations de Mende sont «extrêmement graves», selon la monuc

Lambert MendeLambert Mende

Les accusations et les affirmations du ministre de la Communication et Média, Lambert Mende Omalanga, sont «extrêmement graves et portent atteinte à l'honneur du personnel de la Mission de l'Onu au Congo»  a déclare mercredi le porte - parole de la Mission, Madnodje Mounoubai, au cours d'un point de presse hebdomadaire.

Bulletin Agence Presse Associée du 15 Avril 2010

Bukavu, 15 avr (APA) – Les accusations et les affirmations du ministre de la Communication et Média, Lambert Mende Omalanga, sont «extrêmement graves et portent atteinte à l'honneur du personnel de la Mission de l'Onu au Congo» a déclare mercredi le porte – parole de la Mission, Madnodje Mounoubai, au cours d'un point de presse hebdomadaire.

En effet, le ministre Mende a accusé la MONUC de "non assistance à personne en danger" lors des combats qui ont opposé l'armée congolaise aux insurgés Enyele.

M. Madnodje a indique que ces affirmations sont contraires à celles des autorités congolaises qui se sont félicitées de l' aide de la Monuc aux forces de sécurité congolaises depuis le commencement des violences dans la province de l'Equateur l'année dernière.

«Jusqu'à présent, aucune instance militaire ou civile n'a ni mis en cause l'action des Casques bleus, ni fourni des informations semblables à celles qui ont été rendues publiques par le ministre de la Communication et des Médias», a - t - il dit.

Avant la déclaration du porte-parole du gouvernement, aucune autorité civile ou militaire n'a mis en cause l'action des casques bleus qui ont tout fait, dans les limites de leurs moyens, pour protéger les civils et pour appuyer les efforts des FARDC à Mbandaka, a souligné Madnodje mounoubai.

Selon ce dernier la Monuc continue à coopérer avec les autorités congolaises pour faire le suivi de ces incidents dans le but de mieux renforcer leurs efforts à s'acquitter de leurs responsabilités à protéger et à rassurer la population civile à Mbandaka.

Au vu de la gravité de cette attaque et des pertes en vies humaines, la Mission onusienne a déjà lancé une enquête sur cet incident pour déterminer les faits et savoir si des mesures auraient pu être prises pour prévenir la perte de vies humaines et les dégâts qui ont touché les congolais et le personnel international, a - t- il conclu.

Port en eau profonde à Banana, chemin de fer Kinshasa-Kikwit-Ilebo, en quoi seraient-ils prioritaires ? ( Ta'sar Nsasay PINI-PINI )

C'est une question pertinente compte tenu de la situation précaire qui sévit dans notre pays, particulièrement à Kinshasa, mais aussi à Kikwit Cette réflexion est notre petite pierre dans le travail difficile qu'essaie d'accomplir ceux qui ont, en ce moment, les destinées du pays en main. Tout le monde sait que la tâche n'est pas facile. Et c'est justement à cause cela qu'il s'avère prudent où on va. Le comble serait que ceux qui remplaceront la génération actuelle au pouvoir l'accuse de négligence voire de trahison, comme cela se dit actuellement des « Mobutistes » de triste mémoire. De quoi s'agit-il ?

Nous avons appris avec soulagement que le gouvernement de notre pays a été négocié avec son homologue de Brazzaville pour la construction prochaine d'un pont-rail sur notre fleuve commun en vue de désenclaver les deux capitales, et partant une bonne partie de nos deux pays. Nous félicitons et saluons ici cette bonne nouvelle. La réalisation attendue de cet important ouvrage va changer à coup sûr nos deux villes. Par cet accord historique, les autorités ont d'abord privilégié l'intérêt des populations. 

Dans la suite de cette annonce, nous avons aussi appris que le gouvernement de Kinshasa envisage la construction d'un port en eau profonde à Banana et la construction d'une voie ferrée Kinshasa-Kikwit-Ilebo, projets qui seraient liés au premier et de qui il dépendrait. Sans la réalisation de ces projets, la construction du pont rail susdit serait compromise. La question est celle de savoir en quoi la réalisation de ces deux projets est-elle liée à la construction du pont-rail Brazzaville-Kinshasa ? Et dans le cas où il en serait ainsi, la réalisation de ces deux projets est-elle vraiment une priorité à l'étape actuelle ? Y-aurait-il pas d'autres priorités de loin plus urgentes aussi bien au Bas-Kongo, à Kinshasa, quant Kikwit ?

 Les populations du Bas-Kongo, à savoir celles du Mayombe, de Manianga, de Luozi, d'Inkisi et des Cataractes, qui sont essentiellement tournés vers l'agriculture, ne rêvent que d'aller vendre leurs produits à Kinshasa, où il existe un fabuleux marché de huit millions d'habitants. Ils n'utilisent pas les ports de Matadi ou celui de Boma pour écouler leurs produits. Ils ne les écouleront pas davantage par le port de Banana en projet. Ce qui les soulagerait énormément, ce serait la construction des routes ou des voies ferrées nouvelles les reliant à Kinshasa, par exemple depuis Kimvula jusqu'à Kinshasa. Il serait utile d'ajouter une voie ferrée à l'actuel pont communément appelé « Pont Maréchal » ; ceci pour faciliter à la population du Mayombe l'accès facile au marché de Kinshasa. Il pourrait être envisagé dans un avenir plus au moins proche, la construction d'une voie ferrée entre Matadi-Luozi-Pointe Noire avec une bretelle sur le Mayombe.

Quand à la population de Kinshasa, sa grande attente est de pouvoir sortir de cet état d'emprisonnement dans lequel elle est placée dans cette ville où tout est difficile, à commencer par le simple déplacement. Elle désire travailler et gagner de l'argent, et aussi manger à sa faim. Le plus urgent aujourd'hui à Kinshasa, c'est la construction des usines susceptibles de résorber le pourcentage très élevé de chômage dans la capitale. Kinshasa avec ses huit millions d'habitants ne dispose à ce jour que de quatre usines de moindre importance, à savoir deux brasseries, une usine de fabrication des plastiques et une usine de fabrication des mousses pour matelas. Ces quatre usines réunies n'utilisent même pas le 1/1000ème de la population active. La population de Kinshasa est en proie à la misère effroyable qui est la cause première de nombreux décès tous les jours.
Les immenses cimetières qui peuplent le territoire de Kinshasa se remplissent à une vitesse effroyable et constituent aujourd'hui un pourcentage important du territoire de la capitale. Le port de Banana ou le chemin de fer Kikwit-Ilebo n'apporteront ni travail ni nourriture à la population de Kinshasa et ne résoudra en rien ses problèmes de déplacement et de manque d'emplois.

La population de Kikwit, quant à elle, n'attend qu'une chose, que le gouvernement puisse endiguer les érosions multiples qui menacent l'existence même de la ville. Les érosions menacent de couper la ville de Kikwit et de la paralyser complètement. Si on ne prend garde, dans un proche avenir, il n'y aura plus aucune communication possible entre les différents quartiers de la ville. Que se soit Nzinda, Kikwit III, Kikwit II, Kilokoko, Plateau ou ville-basse, chacun de ses quartiers restera isoler du reste de la ville. La construction du chemin de fer n'empêchera pas cette destruction annoncée. Elle va peut-être l'amplifier. Il se pourrait même que quand ce chemin de fer arrivera à Kikwit, la ville aura déjà cessé d'exister, étant engloutie entièrement dans des érosions et des glissements des terrains. Aujourd'hui la ville basse de Kikwit est en partie enterrée par le sable venu du Plateau. Si rien n'est fait en urgence et avec la virulence des pluies de mars-avril, il y a lieu de craindre le pire pour cette ville, particulièrement pour sa partie basse, située non loin du fleuve Kwilu.

Comme on peut le voire, les populations du Bas-Kongo, de Kinshasa et de Kikwit, ont d'autres priorités que les projets d'un nouveau port et d'une longue et coûteuse ligne de chemin de fer. Ces deux projets se situent dans le cadre du prolongement de l'activité coloniale au Congo visant l'approvisionnement des métropoles occidentales en matières premières congolaises comme le cuivre, le cobalt, le manganèse, le bois, etc. Ils vont nécessiter un important endettement auprès des diverses institutions financières étrangères et qui pèsera lourd sur des nombreuses générations de notre pays, accentuant la misère du peuple et sa mort lente. J'ose croire que ce n'est pas cela que veut le gouvernement. C'est pour cela qu'il est urgent de mener une réflexion adéquate pour éviter à notre pays d'autres désagréments, genre, route Kinshasa-Kikwit-Tshikapa qui a atterri au milieu de nulle part.

C'est la première route au monde qui ne mène nulle part. Cette route s'arrête en pleine brousse, 100 km après Kikwit. C'est une route de près de 600 km qui a soigneusement éviter les grandes agglomérations et concentrations humaines importantes. Depuis Kinshasa jusqu'à Kenge et de Kenge jusqu'à la rivière Inzia, cette route traverse un immense espace inhabité qui n'apporte aucune valeur ajoutée à cet important axe de circulation. Masi-Manimba est l'unique ville que cette route traverse de part en part, même la ville de Kikwit n'a été qu'effleurée par cette route. Car l'objectif était les minerais de Tshikapa et plus tard de Kolwezi. Cette route n'est qu'au service d'une infime minorité parsemée par ci par là ayant eu le bonheur de se trouver sur son tracé. Sinon elle passerait tout autant sans atteindre personne, mais poursuivant son objectif d'exploitation des minerais. Au point que durant une dizaine d'années la fameuse route est restée impraticable, coupée par diverses érosions et s'étant si vite dégradée parce que mal construite, sans tellement affecter les populations aussi bien de Kikwit que de Kinshasa. Car il faut dire qu'il n'y a pas tant de population que ça qui se rend de Kikwit à Kinshasa et vis versa.

La population de Kikwit se rend principalement vers les villes, cités et villages situés le long de la vallée du Kwilu. C'est là qu'elle va faire ses champs et des échanges commerciaux. Kikwit ne vit pas de Kinshasa, mais de la vallée du Kwilu et dans une certaine mesure de la vallée du Kasaï. Le plus urgent pour Kikwit serait de la relier par voie ferrée aux différentes villes et villages qui l'entourent. Kikwit va rayonner si elle est liée par voie ferrée à Idiofa , Gungu, Nkara, Lusanga, Bulungu, Mateko, voire Bagata et Bandundu.

Kinshasa, quant à elle, vit de la vallée du fleuve Congo (depuis Kinkole jusqu'à Kisangani), de la vallée du fleuve Kasaï et du lac Mayi-ndombe. Comme pour Kikwit, si l'on veut aider la population de la ville de Kinshasa, il serait urgent de construire une voie ferrée de Kinshasa jusqu'à Bolobo pour rapprocher davantage les produits vivriers en provenance de Kisangani et de Mbandaka-Ubangi. Cette voie ferrée peut être prolongée jusqu'à Bandundu-ville.
Elle rapprocherait ainsi le lac Mayi-ndombe. En fait l'idéal serait que la ligne de chemin de fer devant relier Kinshasa à Ilebo, si vraiment elle doit être construite, parte depuis l'aéroport de Ndjili, passe par Kinkole, Maluku, Kwamutu, Lediba, Bolobo avec une bretelle Maswa-Kwa-Bandundu.

Pour la ville de Kinshasa, cette voie ferrée est prioritaire à celle devant aller jusqu'à Ilebo-Katanga. Dans ce sens si une voie ferrée devra être construite un jour entre Kinshasa et Ilebo, elle serait le prolongement de la voie ferrée depuis Bandundu jusqu'à Ilebo, reliant les deux vallées du Kasaï et du Kwilu, avec des bretelles sur Bulungu-Masi-Manima, Nkara-Kikwit, Idiofa-Gungu. Ceci permettra à la population de Kikwit de pouvoir voyager non pas uniquement vers Kinshasa, mais aussi vers les différentes villes et cités du Kwilu et du Kasaï.
Car Kikwit n'a rien à vendre à Kinshasa et Kinshasa non, ces deux villes souffrant d'une carence d'usines et d'entreprises.

 Dans le même ordre d'idée, pour le grand Kasaï, le plus urgent, serait une voie ferrée reliant Kananga à Mbuji-Mayi pouvant se prolonger jusqu'au Maniema. Il en serait de même de la liaison entre Mbuji-Mayi et le Katanga. Et si on veut développer le Katanga, il faudra certainement penser à construire dans cette région des usines de transformation des minerais et de fabrication des produits qui en résultent, genre véhicules, voitures, trains et trams. Ceci va ajouter une véritable plus-value à ces matières premières et booster l'économie du Katanga. Ce qui pourra justifier la construction des voies ferrées reliant le Katanga au Kasaï et au reste du pays, dont Kinshasa, ensuite. Car aujourd'hui dans notre pays il n'y a même pas une usine de fabrication des bicyclettes.

L'intégration régionale que prône le Nepad doit d'abord commencer par les régions véritablement proches de notre pays et aussi des pays environnants, sans y mettre trop des préalables partisans et rétrogrades. Nous devons abandonner les projets coloniaux qui aliènent notre peuple et qui plus est consacre sa misère et son sous-développement perpétuel. Notre peuple ne le mérite pas. 

Tillet, le 24/02/2010

Ta'sar Nsasay PINI-PINI

Une chambre froide inaugurée hier : « Soso ya N'Sele » disponible au marché de la Liberté/Masina

http://www.groupelavenir.cd/local/cache-vignettes/L380xH214/arton31929-79839.jpgLes ménages du district de la Tshangu en particulier et ceux de la ville province de Kinshasa en général peuvent désormais se procurer des « Soso ya N'Sele » (entendez : poulets vivants ou congelés ) au marché de la Liberté Laurent Désiré Kabila de Masina. C'est un don du ministère de l'Agriculture, par le biais de la Ferme de la N'Sele Dans cet ordre d'idée, une chambre froide a été inaugurée hier par MM. Simon Bulupiy Galati et Norbert Basengezi Katintima respectivement Vice-Premier ministre et ministre des Postes, téléphones et télécommunications et ministre de l'Agriculture, pêche et élevage.

En effet, cette chambre devra essentiellement servir à la vente des produits vivriers provenant des fermes avicoles et de la porcine de la N'Sele. Après les « Soso ya N'Sele », c'est la viande de porc qui sera incessamment sur le marché. Notons que cette ferme de la N'Sele a été réhabilitée grâce à un projet piloté par le Gouvernement de la République, à travers le Ministère de l'Agriculture et la Banque africaine de développement, BAD. Dans son mot de circonstance, le ministre de l'Agriculture a promis à la population de Tshangu la disponibilité prochaine sur les étals du même marché, des œufs produits à la ferme avicole de la N'Sele. Actuellement, des poulets sur pied (vivants) et ceux congelé sont en vente au marché de la Liberté. Signalons aussi que les étangs du Domaine agro industriel présidentiel de la N'Sele, DAIPN qu'a réhabilité le Ministère de l'Agriculture, produit des poissons qui seront destinés à la chambre froide inaugurée hier. Après un rappel sur les réalisations du Gouvernement dans le secteur agricole dans le district de la Tshangu, le ministre de l'Agriculture a invité la population bénéficiaire de la chambre froide à faire bon usage de l'ouvrage. Il a expliqué, à cet effet, la volonté du Chef de l'Etat qui, lui, est le garant du « Consommons congolais ! ».

« C'est un projet du Gouvernement congolais avec la Banque africaine de développement (BAD). Nous l'avons commencé au mois d'octobre dernier. Nous nous sommes dit qu'il faut que les Congolais mangent des poulets congolais. Et bientôt, ce seront des œufs congolais. Vous avez donc le choix entre les poulets sur pied et ceux congelés… », s'est adressé Norbert Basengezi à la population. Pour sa part, M. Bulupiy, la coupure du ruban symbolique, a lancé un appel à la responsabilité collective. Il a exhorté la population à l'auto-prise en charge alimentaire. Son message a été également émaillé de plusieurs points dont le changement des mentalités et l'apport de tout un chacun dans la reconstruction de la Nation.

Au cours de cette cérémonie, le bourgmestre de la commune de Masina, Mme Ernestine Mujinga Munzombo a pris la parole, remerciant les autorités du pays pour cette initiative louable. « J'ai des sentiments de satisfaction parce que le Gouvernement a un regard favorable sur ma juridiction. C'est comme je le disais tantôt… le même ministre hier est venu inaugurer la réfection de l'abattoir public de Masina. Aujourd'hui, nous le voyons dans nos murs pour l'inauguration de cette chambre froide qui est aussi un don du Gouvernement… Pour moi, je fais appel à la population de Masina de venir nombreux s'approvisionner des poulets de chair… pour que nous puissions consommer congolais. … Ce qu'on vient de faire c'est déjà un geste significatif, un geste symbolique. et demain je pense que ça ne va pas rester à ce niveau- là… ».

Lepetit Baende

Le cas de Nkunda sera jugé par le tribunal militaire
(Les Afriques 14/04/2010)

La Cour suprême du Rwanda a statué que la Cour militaire du pays est la seule apte à juger de la libération de l'ancien chef de guerre congolais Laurent Nkunda.

Aime Bokanga, l'avocat de l'ex-chef du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), a déploré que la cour n'ait pas statué sur la détention « illégale » de son client.

Nkunda a été assigné à résidence le 22 janvier 2009 après son entrée au Rwanda à partir de la République démocratique du Congo (RDC), où les forces de son mouvement avaient à plusieurs reprises mis en déroute l'armée.

Après deux guerres, des années de négociations et un long échange d'accusations de « soutien aux rebelles », le Rwanda et le Congo démocratique ont abouti à un accord articulé sur l'arrestation de Nkunda.

Rwanda
14-04-2010

MONUC: déclaration du porte-parole relative à l'attaque de la ville de Mbandaka


Document:

voir annexe
 

Ce n'est pas moi, c'est lui !

Après un procès expéditif, l'auditeur militaire a requis, vendredi 9 avril, la peine de mort à l'encontre d'un lieutenant des FARDC. Ce sous-officier a été reconnu coupable de «pillage» lors de l'attaque de la ville de Mbandaka par les combattants dits «Enyele». Le verdict est attendu dans une dizaine de jours.

Mon ami qui sait tout sur tout et tout sur rien à Kinshasa-lez-Immondices redoute qu'on assiste dans les prochains jours à un "assassinat légal". Selon lui, c'est devenu coutumier que le «raïs» sanctionne les «sous-off» (en lingala : «Pete muke») et épargne les hauts gradés ayant pourtant manqué aux devoirs de leurs responsabilités. Il n'y a pas des mauvaises troupes, il n'y a que des mauvais chefs, dit mon ami.

Revenant sur l'attaque elle-même, mon ami fait remarquer que, sous d'autres cieux, le ministre de l'Intérieur et celui de la Défense auraient déjà été invités à remettre leur démission pour incompétence notoire. Les deux comparses claironnaient, la veille de ce raid, que "tout est calme" aux quatre coins du pays. A en croire mon ami, le commandant de la Région militaire, le chef d'état major général des FARDC ainsi que les responsables de l'ANR (Renseignements civils) et de l'ex-Demiap (Renseignements militaires) devaient être également "virés" pour défaut de prévoyance des risques d'attaque qui planaient sur le chef lieu de la province de l'Equateur.

A défaut de le faire de plein gré, la «haute hiérarchie» devait mettre ce beau monde dehors avec un coup de pied au derrière. Mais en République très démocratique du Congo, le «raïs » préfère faire porter le chapeau… à la Monuc laquelle est accusée par le «perroquet national», Lambert Mende, de non-assistance à personne en danger. Il est reproché également à cette Mission, d'avoir suggéré l'ouverture des négociations avec les Enyele. Pour le «raïs», cette proposition rend la Monuc «complice» des assaillants. A se demander, si le rôle de la mission onusienne consiste à faire la police, de se substituer à l'armée nationale, et de se battre à la place de celle-ci.

Observateur pointilleux, mon ami de relever que le «raïs» aura laissé passer quatre jours avant d'aller «réconforter» la population de Mbandaka. Non sans avoir pris soin, auparavant, de dépêcher sur place, deux avions Boeing 727 bourrés des membres de sa garde prétorienne et s'être assuré que les assaillants s'étaient bel et bien retirés de la ville. Courageux mais pas téméraire. Tout comme, il aura fallu au «perroquet national» le même timing pour concocter une version des événements digne d'un «roman policier».

Jacky Mopipi
© Congoindépendant 2003-2010

7 Réactions

 

jordy [jordy.fulbright@hotmail.com] 12/04/2010 00:53:03


Bravo a notre "Perroquet national" il a reconnue la bravour de notre armee, et a notre Rais... chez nous on vis l'inverse les dirigeans se soulent la guelle a longeur de la journee, et en reunion ils diffusent des communiques erone, tel que "tout va bien sur tous l'etendue de la republique" on connait cette chansons. les soit disant Eyele n'ont que lancer un message, au sage de comprendre et prendre des dispositions, comment se fait-il que dans un pays qui a des responsable pretendus elu, des hommes se deplace avec armes, et prennent une ville sans que aucun service de securite ne le sache?, la "republique tres democratique des ' bananes' ah non du Congo... vive Kabila, vive notre Perroquet national.

 

Mwenze Kabulo [mwekabulo@yahoo.fr] 12/04/2010 09:38:40


Chers compatriotes,

Ce sous officier serait la première victime expiatoire de cette mésaventure qui traduit l'incompétence des services de Kabila. Il paiera pour les autres. Cette exécution confirme l'adage selon lequel les loups ne se mangent pas entre eux.

Il ne nous reste qu'à prier pour son âme sacrifiée pour servir d'exemple de ne pas manquer de loyauté et de courage et de chair à canon. C'est un avertissement aux autres membres déloyaux des troupes ; pardon; loyalistes.

 

christian [chriisraela@live.fr] 12/04/2010 11:11:18


Je ne pense pas qu'il faut se mettre à trop cogiter sur le raïs national. Il n'a pas toutes les compétences voulues pour anticiper les événements. Il n'y a que Dieu qui sait ce qu'il fait chez lui à la maison et dans son bureau.
Quelque part, le perroquet national a un trou de mémoire et chercher à le combler. Heureusement que le psittacisme aidant, on peut entendre sa voix. Il s'agit de Mende.
Un ami de Bokumu-Ikela m'a dit ceci au téléphone:" les gens qui ont attaqué Mbandaka sont de vrais commandos, probablement d'anciens DSP. Ils n'avaient pas d'arme à feu mais ils ont réussi à neutraliser la Monuc et les FARDC et récupérer leurs armes. Ensuite, ils se sont retirés dans la forêt de Djombo. C'est un signal fort pour les festivités du 30 juin. Ils n'ont pas envie de prendre le pouvoir par la force, car ils seront sanctionnés par la maudite communauté internationale. Mais ils frapperont encore quelque part et pas forcément à l'Équateur. Les appeler "Enyele" est une aberration. Et quand Mende dit qu'ils ont raté leur coup, cela me faire rire. Le perroquet national n'a encore rien compris".

 

Kanga Georges [kanga2002002@yahoo.fr] 12/04/2010 14:19:07


Je salue tous les amis lecteurs de Congoindependant et manifeste ici, mon opinion personnelle, dans le cadre de la stricte indépendance garantie par la rédaction de congoindependant.com. En effet, dans aucun pays au monde, on peut tolérer de diriger par des négociations interminables avec des mouvements rébelles qui naîtront comme des champignons. Au lieu d'encourager les dirigeants comme le ministre de la défense, de l'intérieur, le chef d'état major, le D.G de l'ANR, le Gouverneur de province et c., certains compatriotes se plaisent à leur jeter des pierres. Rappelez-vous plutôt qu'il y a à peu près 3 mois, la Monuc donnait 45 jours à tout mouvement armé congolais de déposer les armes et de se rendre, sous peine d'appliquer la force. Comment cette Monuc peut, aujourd'hui encore, suggérer d'ouvrir des négociations avec des mouvements armés congolais ? Alors, nous devons chercher à comprendre que veut la Monuc. Nous n'avons pas oublié que c'est cette même Monuc qui ravitaillait en armes et minutions, des groupes armés dans le Kivu et dans l'Ituri, moyennant des matières précieuses. Comme cette Monuc veut nous imposer un cercle sans fin de violences, en vue de justifier son séjour éternel en RDC, nous en avons marre. Que cette mission cesse chez-nous pour aller aider d'autres pays comme le Soudan, la Somalie, et c. En RDC, c'est fini la guerre. Nous sommes déjà très bien avancés sur le chemin de la démocratie. Nous devons savoir aussi que la question de la sécurité de la RDC n'est pas seulement l'affaire du Chef de l'Etat, des ministres, des gouverneurs, du chef d'état major général, du DG de l'ANR et c., mais c'est l'affaire de tout citoyen patriote. Nous avons l'obligation de dénoncer tout mouvement de nature à perturber la sécurité et l'ordre public en RDC.

 

Paul Kilimamoto [pkilim@msn.com] 12/04/2010 21:15:39


Pour ce tres "kanambiste" KANGA Georges (et son compere Daniel Makila) ce qui vient de se passer a Mbandaka sort des responsabilites de son petit parrain, du ministre de la defense et du ministre de l'interieur...: C'est la faute de la MONUC....!!.

Nous constatons que Le Perroquet national paie bien ces 2 mecs de Kanga et Makila !!

 

Lianzi na Lokolo [linalo@hotmail.com] 13/04/2010 01:07:26


M. Kanga,
Même si je ne partage pas votre opinion, je me battrai pour que vous puissiez vous exprimer. C'est cela la démocratie. Souffrez que d'autres, comme ces combattants de Mbandaka aient également le droit à la parole. Les armes à la main s'il le faut.
Sachez, cher monsieur que 1500 ex-Faz croupissent en prison depuis des mois avec pour seul crime qu'être originaire de l'Equateur.
"Nous sommes venus par la force des armes, nous n'en partirons que par la force les armes" disent les Kabilistes. Un tel discours les disqualifient d'emblée. Lorsqu'ils sont en mauvaise posture, ils évoquent l'ordre institutionnel, en position de force, c'est la geôle. Quoi de plus normal que face à une telle attitude, la loi du Talion soit la seule concevable.

 

Kape [kapepel@yahoo.fr] 13/04/2010 15:21:53


A Mr Georges Kanga, dans les jargons militaires, je me permettrai de vous dire ceci " masuwa, kanga ya ngo ", ce qui ne veut pas dire tais-toi. Non, simplement vous faites semblant de nous distraire voire nous convaincre que : La MONUC devrait partir alors que c'est cette même Monuc qui a tout fait pour que Kanambe devienne président !
Pour votre enseigne, rappelez-vous combien de fois, le CNDP ont attaqué les FARDC ? plusieurs fois à ce que je sache. Où sont passées les armes abandonnées par les soldats ?
Combien de fois les FDLR ont attaqué les FARDC ? et la même question revient à savoir : où sont passées les armes abandonnées ?
Or, il sied de constater que les négociations qui ont permises au lancement de Kimia I et II, et toutes les autres opérations, c'était justement, les initiatives de la MONUC. Kanambe et Cie se réjouissaient. Est-on à mesure de dire que la RDC ou mieux l'Est du Congo est un oasis de paix pour nous suggérer de dire à la MONUC d'aller ailleurs ?
Vous avez finalement compris que les soit disant rebelles de l'Equateur, font ce que les FDLR et CNDP ont fait à lé'Est. Sauf que eux l'ont fait pour * devenir congolais et maintenir Kanambe au pouvoir" mais les Dongolais le font pour se ravitailler et surtout lancer le mouvement qui sera récupéré à Kinshasa le moment venu. Autrement dit, la Monuc veut rester pour voir comment Kanambe va quitter ce pays.
Lorsque Mopipi dit que * ce n'est pas moi, c'est l'autre" à moins que je sois le seul qui l'ai compris, c'est ce que les Mende et Cie diront dans les jours avenir. Kanambe ira se faire protéger dans les bureaux de la Monuc. Qui vivra verra.