Wednesday, September 12, 2012

Mende Omalanga ment encore sur Roger Lumbala... Le Tchaku est au bout du rouleau

Crise au Nord Kivu : Mende charge Lumbala...

Lambert Mende Omalanga, ministre des Médias et porte-parole du gouvernement.

Dans un communiqué remis mardi 11 septembre à l'Agence congolaise de
presse, le ministre des Médias, Lambert Mende Omalanga qui est par
ailleurs porte-parole du gouvernement y fait état des "aveux"
qu'aurait faits le député national Roger Lumbala à des policiers
burundais. A en croire Mende, Lumbala a séjourné à Kigali où il aurait
reçu mission de rejoindre les rebelles du M-23 afin d'en donner une
"couleur nationale". Au nom du gouvernement, Mende qui feint d'ignorer
que les relations entre Etats est avant tout une question de rapports
de force invite la communauté internationale "à initier des sanctions
dissuasives, significatives et ciblées à même de contraindre le Rwanda
à mettre fin à sa politique agressive et hégémonique" à l'Est du
Congo.

Décidément, il y a lieu de parler désormais de «l'affaire Lumbala».
Friand de conférence de presse, le très volubile Lambert Mende
Omalanga a, une fois n'est pas coutume, choisi de s'adresser à
l'opinion via un «banal» communiqué de presse. Il y fait état des
«révélations» que le député national Roger Lumbala aurait faites à la
police judiciaire burundaise. On le sait, Lumbala s'est réfugié à
l'ambassade d'Afrique Sud à Bujumbura.

A en croire Mende, ce député national aurait déclaré aux policiers
venus l'interroger le 1er septembre «qu'il avait été à Kigali à
l'invitation du gouvernement rwandais, par le canal du secrétaire
particulier du ministre de la Défense de ce pays ». Il aurait ajouté
que les "Rwandais" «lui avait été proposé la mission de déstabiliser
la RDC en synergie avec le M23, l'ex-colonel Jules Mutebusi, l'ancien
gouverneur RCD/Goma du Sud-Kivu Chiribanya Chirimwami et
l'ex-capitaine Amuli alias Yakutumba». Selon Mende, le «déposant»
aurait par ailleurs affirmé «avoir reçu mission de se connecter avec
différents groupes rebelles dont les Maï-Maï Raia Mutomboki au Kivu et
un autre groupe à créer au Kasaï, en vue de favoriser leur fédération
dans une alliance contre le gouvernement en place en RDC ». Objectif :
donner «une couleur nationale à la guerre de l'Est».

"Révélations"

Pour Lambert Mende, «ces révélations constituent une preuve
supplémentaire de l'implication directe du gouvernement rwandais dans
la déstabilisation de la République Démocratique du Congo». «Le
gouvernement de la RDC invite la communauté internationale à
transcender le cap des mises en garde symboliques et à initier des
sanctions dissuasives, significatives et ciblées à même de contraindre
le Rwanda à mettre fin à sa politique agressive et hégémonique dans
l'Est du pays», conclut le communiqué. Lambert Mende, à l'image de ses
pairs du gouvernement, "pleurniche" en feignant d'ignorer que les
rapports entre Etats se fondent généralement sur les rapports de force
et que la déclamation des principes ne suffisent pas.

L'affaire Lumbala est une bien étrange affaire. Le député s'était-il
rendu au Rwanda ? Dans l'affirmative, une autre question mérite d'être
posée : est-il interdit aux Congolais de se rendre dans ce pays ?
Pourquoi Lumbala a-t-il été entendu par la police judiciaire
burundaise? Aurait-il commis une infraction au regard des lois du
Burundi ? Lesquelles? Pour autant que les allégations de Mende soient
confirmées, comment a-t-il pu entrer en possession des dépositions
qu'aurait faites Lumbala alors qu'il s'agit des pièces de procédure
couvertes par le secret d'instruction ? Mende qui se targue d'être
criminologue de formation, ignore-t-il l'article 11 de la Déclaration
universelle des droits de l'Homme qui stipule que «toute personne
accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa
culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où
toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées»
? Est-il vrai que Lumbala s'est réfugié dans une ambassade étrangère
pour échapper au patron de l'ANR (Agence nationale de renseignements),
Kalev Mutond, venu se saisir de sa personne à Bujumbura ?

Il est temps que le duo "Kabila"-Matata cesse de traiter les Congolais
en mineurs d'âge. L'opinion a le droit de connaître la vérité. Toute
la vérité doit être dite sur l'affaire Lumbala. Une affaire qui dégage
à mille lieux l'odeur d'une pitoyable «chasse aux sorciers» dont le
but est de détourner l'attention des Congolais des véritables enjeux.

Madeleine Wassembinya/B.A.W
http://congoindependant.com/article.php?articleid=7522