RDC: trois ambassadeurs demandent à Tshisekedi de faire cesser les violences à l'étranger
Les ambassadeurs de trois pays européens (France, Grande-Bretagne et Belgique) ont effectué mercredi une démarche "très forte" et "pressante" auprès de l'opposant congolais Etienne Tshisekedi, candidat à l'élection présidentielle de la semaine dernière en République démocratique du Congo (RDC), pour lui demander de condamner et de faire cesser les violences commises par ses partisans à l'étranger, a-t-on appris de source diplomatique.
07 Décembre 2011 22h06
Les ambassadeurs Luc Hallade, Neil Wigan et Dominique Struye de Swielande ont rencontré mercredi à Kinhasa M. Tshisekedi, le leader de l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS, opposition), qui arrive en deuxième position - et nettement distancé - dans la course à la présidence, derrière le chef de l'Etat sortant Joseph Kabila, selon les résultats partiels publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
La France, la Grande-Bretagne et la Belgique
Les trois ambassadeurs ont "déploré" et "condamné" les actes de violences commis apparemment à l'instigation de partisans de l'UDPS dans plusieurs pays occidentaux, comme la France (où des militants de l'opposition ont pris d'assaut l'ambassade de la RDC à Paris) et la Grande-Bretagne (où 300 opposants congolais ont manifesté mardi devant Downing Street, la résidence du Premier ministre David Cameron dans le centre de Londres). A Bruxelles, 262 personnes ont encore été interpellées mardi à la suite de nouvelles échauffourées entre les forces de l'ordre et des sympathisants de M. Tshisekedi dans le quartier de Matonge à Ixelles, habité par de nombreux Africains.
Appel au calme
Les ambassadeurs ont exigé de l'UDPS qu'elle condamne ces actes de violences et qu'elle appelle ses partisans à ne plus en commettre, a indiqué cette source diplomatique à l'agence BELGA. M. Tshisekedi a rétorqué en substance que ces incidents ne résultaient pas de mots d'ordre émis par l'UDPS mais qu'ils étaient le fait de l'opposition populaire au président Kabila désireuse de dénoncer les fraudes commises lors du scrutin du 28 novembre - et des deux jours suivants dans certains bureaux de vote.Le secrétaire général de l'UDPS, Jacquemin Shabani, a pour sa part à nouveau dénoncé mercredi la publication "opaque et tendancieuse" de chiffres partiels par la Céni, que l'UDPS "rejette".
Les résultats finaux pas encore connus
"Le peuple congolais s'est clairement exprimé pour l'alternance (en faveur de M. Tshisekedi, ndlr) telle que confirmée par les résultats affichés dans tous les bureaux de vote. Aucun coup de force, aucune tentative de hold up électoral ne pourra tenir. Ces soubresauts de la Céni et du candidat Kabila, le peuple est suffisamment mature pour y mettre fin, et je crois que nous allons tous le constater au moment opportun", a prévenu M. Shabani. Selon les derniers résultats, datant de mardi soir et portant près de 90% des quelque 94.000 bureaux de votes, M. Kabila est crédité de 49% des suffrages et devance d'environ 2,6 millions de voix M. Tsisekedi qui a obtenu 33,3% des voix.
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Wednesday, December 07, 2011
Pressions belges sur Tshisekedi: une perte de temps. Le peuple congolais reste determine !
2011/12/8 kene <kasanga2007@yahoo.fr>