Monday, March 22, 2010

Le Reseau Kabila vole 16 MILLIARDS a l'Etat.

Le Reseau Kabila, maffieux consortium des pilleurs au Congo,  vole et cache en toute impunite plus de 16 milliards de dollars. Cette colossale fortune n'est en effet pas detenue par les petits fonctionnaires, les enseignants, medecins, etudiants, soldats, policiers et autres qui sont impayes depuis des mois, si pas des annees en RDC. Voici le reportage du Journal Le Potentiel qui, par prudence, se garde de citer des noms. Chacun saura surement reconnaitre dans ce recit Jaynet Kabila, Evariste Boshab, Kin Kye, John Numbi, Katumba Mwake, Olive Lembe Kabila, Vital Kamerhe, Muzito, etc.
 
 
 
  FOCUS SUR L'ACTUALITÉ

Révélation de la FEC : 16 milliards de dollars circulent hors banques
(Le Potentiel 20/03/2010)


Comment la RDC aux immenses potentialités, qui lui causent tant d'envies à l'extérieur et d'instabilité à l'intérieur, se satisfait-elle d'un budget prévisionnel d'à peine 5 milliards de dollars, alors que, de l'avis des hommes de terrain, près de 16 milliards de dollars circulent dans le pays … mais, en dehors du système bancaire et de l'économie formelle ? Il faut chercher le coupable.

Il est inadmissible que la République démocratique du Congo table sur un budget (virtuel) de 5 milliards de dollars. Alors que l'Angola voisine s'accorde 48 milliards de dollars pour l'exercice 2010, en comptant principalement sur son pétrole et son diamant.

C'est une première, ce cri de colère d'un opérateur économique désabusé. Pas n'importe quel opérateur, car il s'agit, vous vous en doutez, du président national de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma.

Il a exprimé ce cri de cœur en accueillant, vendredi, le tout nouveau ministre des Finances, Matata Ponyo, venu échanger avec le patronat sur « les mécanismes de mobilisation des recettes de l'Etat ».

L'épisode rappelle Jeannot Bemba Saolona, l'un de ses illustres prédécesseurs, qui dénonçait, au milieu des années '80, le terrorisme de l'Etat, un euphémisme pour désigner les tracasseries des agents du fisc d'alors.

Vingt ans plus tard, le nouveau chef du patronat de la RDC fait sensation. La « matinée de travail » du vendredi a donné lieu à un réquisitoire, honnête et sans complaisance, dressé par le cartel des hommes d'affaires pressés de se situer dans leurs « relations avec le gouvernement en général, et le ministère des Finances en particulier ».

BRADER SA SOUVERAINETE

Ainsi, les Congolais découvrent, ébahis, que les 5 milliards de dollars prévus pour le budget de l'Etat 2010 sont une misère pour un pays de 65 millions d'habitants. Comparé aux ambitions des Angolais - 13 millions d'habitants - pour le même exercice fiscal, l'enveloppe budgétaire congolaise vaut tout simplement une poignée des cacahuètes.

Pourquoi, depuis des lustres, le budget de l'Etat est-il réduit à la portion congrue ? Sans atermoiements, les experts financiers accusent le laxisme des services percepteurs des recettes, l'incivisme fiscal des grosses fortunes (hommes politiques, hauts gradés de l'armée et de la police), divers passe-droits, la fraude et la corruption.

Hier, le président de la FEC a mis le doigt dans la plaie en invitant le gouvernement à élargir l'assiette fiscale. Et pour cause. Pendant que la République peine, chaque année, à boucler ses budgets, allant jusqu'à brader sa souveraineté face au chantage des donateurs internationaux sans foi, « près de 16 milliards de dollars circulent dans le pays en dehors du système bancaire et loin de l'économie formelle ».

Oui, Albert Yuma a identifié les 16 milliards de dollars qui vagabondent dans la nature. Que ne ferait le gouvernement s'il avait la maîtrise de ces milliards vagabonds au lieu de se prosterner, en nain assis sur de l'or, devant le FMI, la BM, l'UE, etc. pour constituer un budget dit « national » ?

Heureusement, le patronat ne se contente pas de dénoncer à haute voix. Il indique la voie à suivre. Puisque « les responsables de toute cette déperdition de moyens financiers ne sont pas tous dans le secteur privé formel », déclare son président, le gouvernement a intérêt à « remettre l'impartialité et l'objectivité dans le comportement des agents des Régies financières (DGI, DGRAD, DGDA) vis-à-vis des contribuables ».

DES MILLIARDS EN CAVALE

« Beaucoup de ces fonctionnaires, ajoute-t-il, se sont spécialisés dans la création de faux contentieux afin de mieux harceler les opérateurs économiques ». Avant d'avouer qu'il « arrive que plusieurs opérateurs, dépassés et convaincus qu'il n'y aura pas de sanction s'ils accusaient (les agents véreux), se laissent tenter par des arrangements préjudiciables au Trésor public ».

En définitive, « la matinée de travail » entre le ministre des Finances et la direction de la FEC s'est révélée enrichissante. S'agissant de « l'impartialité » du gouvernement, la FEC rappelle qu'elle ne compte que plus ou moins 3 000 membres. Mais que, c'est elle qui paie plus de 70% des impôts et taxes de la République.

Voilà pourquoi, sans porter des gants ni user de la langue de bois, le président national de la Fédération nationale des entreprises a, au nom de sa corporation, invité le gouvernement « à faire payer l'impôt par tout le monde ». C'est-à-dire par toutes les grosses fortunes opérant avec plus ou moins de bonheur dans l'informel.

Et, en toute transparence, A. Yuma a désigné ses cibles : l'informel maffieux, des particuliers, des commerçants, des agents de l'Etat, des hommes politiques, des officiers supérieurs de l'armée et de la police, de hauts magistrats.

Bref, selon la FEC, le gouvernement devrait traquer « tous ceux qui, au vu et au su de tout le monde, affichent des signes extérieurs de richesse (tels que voitures de luxe, villas, immeubles à étages, hôtels) sans aucune contrepartie de production et d'activité économique recensée ».

Le gouvernement est ainsi placé devant une alternative. Souhaite-t-il continuer à mendier à l'extérieur le complément du budget de l'Etat ou, dans le meilleur des cas, récupérer annuellement les 16 milliards de dollars en cavale permanente ? Au ministre des Finances de rassurer. Mais qui a relevé que le Premier ministre, devant les responsables des Régies financières, avait dit qu'il s'agit « d'une question de vie et de mort » ?...




Par Le Potentiel


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