Friday, May 29, 2009

Radhoski proteste contre la libération précipitée de criminels amnistiés à Bukavu


 


Bosco Ntaganda, chef militaire du CNDP. Photo d'archives

Radhoski proteste contre la libération précipitée de criminels amnistiés à Bukavu  

Le Réseau des associations des droits de l'homme du Sud-Kivu '' RADHOSKI'' a publié une déclaration dans laquelle elle proteste contre la libération de certains criminels de droit commun libérés pour faits de guerre et faits insurrectionnels.

" Il faut stopper la libération des criminels de droit commun sous couvert de la loi d'amnistie pour faits de guerre et faits insurrectionnels", fustige la déclaration reprise mercredi 27 mai par radio Okapi.

Selon la radio parrainée par l'ONU, le Réseau conteste la libération précipitée de certains éléments des groupes armés qui sont sur les listes présentées par les états -majors de ceux-ci. Car selon lui, des personnes jugées et condamnées pour viols et assassinats figurent également sur cette liste.

" On ne peut amnistier des personnes que pour des faits de guerre et faits insurrectionnels. C'est curieux que dans ces listes aujourd'hui, on puisse retrouver même des criminels de droit commun.

Sur la liste de Bukavu, il y a 46 personnes dites amnistiables, et c'est là que se pose le problème, effectivement, parce qu'il faut vraiment qu'au niveau de la justice on voit qui est amnistiable et qui ne l'est pas pour vraiment répondre au contenu de la loi d'amnistie ", a expliqué à radio okapi le coordonnateur de Radhoski, Raphaël Wakenge, signataire de la déclaration au nom de son organisation humanitaire.

La coalition congolaise Justice transitionnelle du Sud-Kivu, une autre organisation humanitaire locale, a, elle aussi, rendu publique le même jour et en des termes similaires, une déclaration dans laquelle elle fait état d'une mauvaise
interprétation de la loi d'amnistie qui risque d'innocenter certains auteurs des crimes dans le pays.

(D'après APA)
© Congoindépendant 2003-2009