2011/11/24 Jean Kadima-Schipa jzpalmares@gmail.com
Le journal Le Phare estime que le président du bureau de la Ceni ne convainc
personne lorsqu'il tente de justifier l'existence des bureaux fictifs
par des changements d'adresse d'écoles ou des sites retenus pour les
bureaux de vote. Il devrait dire aux Congolais, commente-t-il, à quel
moment s'était fait l'opération de repérage de ces écoles et sites,
car il s'avère, après vérification, que certaines écoles reprises dans
la cartographie de la Ceni ont cessé d'exister il y a deux années ou
plus. Si la Ceni avait réellement procédé aux vérifications d'usage
avant de sortir sa cartographie, elle aurait certainement évité aux
électeurs, aux candidats et aux partis politiques, les désagréments
des vaines recherches de certains de ses bureaux de vote.
Il y a une preuve flagrante de ce que la CENI ne se sent ps « droit
dans se bottes ». Depuis le déclenchement du scandale des bureaux de
vote fictifs, les internautes n'ont plus accès au site internet de la
CENI: www.ceni_rdc.org. « La CENI a-t-elle peur que le scandale des
bureaux de vote fictifs ne devienne un tsunami électoral ? » demande
dès lors beni-lubero online. Dans tous les cas, l'erreur est
consommée. Désactiver le site internet de la CENI ne fera qu'aggraver
le soupçon de fraude électorale massive qui pèse sur la CENI. De ce
point de vue, Ngoy Mulunda se trouve coincé entre Charybde et Scylla.
Si la CENI dit qu'elle a repris les données de la défunte CEI, elle
confirme l'hypothèse que les élections de 2006 étaient aussi
manipulées en faveur de Joseph Kabila. Si la CENI reconnait son
erreur, elle confirme par le fait même qu'elle n'est pas prête à
organiser les élections le 28 novembre prochain. Dans tous les cas de
figure, elle devrait dire l'origine des bureaux fictifs. On se
rappelle le discours du Pasteur Ngoy Mulunda qui disait avoir
dispatché des équipes à travers les provinces pour répertorier les
sites des bureaux de vote. Ses équipes étaient-elles fictives ou
réelles ? La désactivation du site internet de la CENI empêche les
internautes congolais de vérifier la véracité de bureaux de vote dans
leurs villes et villages de l'intérieur. Il n'est pas impossible que
le mal soit plus profond que les 107 bureaux de vote découverts dans
une seule commune de Kinshasa. Quelle est donc l'ampleur des dégâts
dans les provinces, notamment la poudrière de l'Est du pays ?
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