Monday, November 21, 2011

L’UDPS accuse la CENI: de centaines de BV fictifs !!!

L'UDPS accuse la CENI

 Alexis Mutanda Ngoyi Muana, Coordonnateur principal du Bureau central

 pour la campagne électorale de l'Union pour la Démocratie et lem

 Progrès Social (U.D.P.S.) en RDC (B.C.C.E.) et du Président national

 de l'U.D.P.S., Etienne Tshisekedi wa Mulumba est formel : la

 Commission électorale nationale indépendante (CENI) entretient d'une

 façon consciente et au profit de l'actuel président sortant, Joseph

 Kabila, la fraude dans le processus électoral actuel qui doit, à

 terme, fournir au pays un président de la République et une nouvelle

 assemblée nationale le 28 novembre prochain. Cela est facilement

 perceptible à travers les multiples incorrections et tentatives de

 fraude que les partis politiques de l'opposition dont l'Udps ne

 cessent de dénoncer sur terrain. Il a exposé ce point de vue lors

 d'une conférence de presse qu'il a organisée hier lundi, 21 novembre

 2011, au siège de la BCCE, dans la commune de la Gombe.

 

 Tous les débats du jour ont tourné essentiellement

 autour du thème en rapport avec la fraude électorale qui serait

 organisée, selon la BCCE, par la CENI. A cette occasion, Alexis

 Mutanda a énuméré plusieurs formes de tentatives de tricherie mises en

 œuvre par la CENI, en complicité avec le parti au pouvoir, PPRD (Parti

 du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie) mais que son

 organisation dénonce avec vigueur. C'est ainsi qu'il a cité dans le

 tas, la cartographie truffée de centaines de bureaux fictifs ; les

 bureaux de compilation qui ne répondent pas aux normes, la

 constitution du fichier électoral dans l'opacité.

 Revenant sur les cas des bureaux fictifs, il a expliqué

 que les investigations sur terrain, menée par le BCCE ont mis à jour,

 ici dans la capitale, des centaines des bureaux répertoriés dans la

 cartographie publiée par la CENI, mais qui n'existe pas sur terrain.

 Donnant quelques exemples, il a cité le cas de Lukunga où la

 cartographie signale un site « Elite » avec plusieurs bureaux

 inexistant sur terrain. A Ngaba, on a par contre retrouvé 38 bureaux

 installés mais non répertoriés tandis que sur l'avenue Feshi il y a

 cinq bureaux fictifs. Si ici dans la capitale, il existe pareille

 tentative de tricheries, qu'en est-il de l'intérieur du pays? s'est-il

 exclamé. Par ailleurs, Alexis Mutanda a prelevé que, contrairement à

 ce que la Ceni a annoncé sur l'augmentation des bureaux de vote, on a

 noté une forte diminution et éloignement des bureaux installés. Dans

 certains cas, les habitants de l'intérieur du pays sont obligés de

 parcourir plus de 50 Kms pour aller voter.

 

 Des membres actifs du PPRD nommés dans les bureaux de compilation des résultats

 

 En outre, le Coordonnateur principal du BCCE a signalé

 l'absence, dans le temps et dans l'espace, de l'affichage des listes

 des électeurs devant plusieurs bureaux à travers le pays,

 contrairement aux prescrits de la loi. Il n'a pas oublié de souligner

 l'omission des noms sur les listes affichées devant certains bureaux.

 Ici, il a insisté sur l'attitude de la CENI qui paraît plus travailler

 pour la Majorité présidentielle plutôt que pour l'intérêt général de

 la Nation et de tous les acteurs impliqués dans le processus

 électoral. Cela, a-t-il constaté, remet gravement en cause la

 neutralité que la loi confère à cette institution. Cette partialité

 est très visible lorsqu'on constate que la CENI nomme des membres

 actifs de PPRD dans les bureaux de compilation des résultats, en

 catimini, sans appel d'offres d'emploi dans les provinces concernées.

 La constitution dans l'opacité du fichier électoral a

 été aussi épinglée comme une arme de la tricherie. Alexis Mutanda a

 trouvé suspecte la résistance de la CENI contre l'audit du fichier

 électoral – ou du serveur central – audit qui ne ferait que renforcer

 la confiance dans le processus. Il a dit que son parti, l'U.D.P.S.,

 s'est battu au prix même du sang pour obtenir la transparence du

 fichier électoral, sans résultats. Comme par hasard, a-t-il constaté,

 la Majorité présidentielle et la CENI optent pour le refus et

 tergiversent pour laisser les experts de l'opposition auditer le

 fichier. Pour lui, cela est une tentative avérée de fraude et la Ceni

 se doit de mettre tous les acteurs en confiance et se démarquer du

 pouvoir pour rester neutre. Il a aussi épinglé le nettoyage du fichier

 qui n'est toujours pas effectué pour enlever les morts, les mineurs,

 les militaires et les policiers enrôlés.

 A la fin de son exposé, Alexis Mutanda a stigmatisé

 l'utilisation des moyens de l'Etat à des fins privées de propagande

 par le candidat Kabila et sa famille politique. Cette violation de

 l'article 36 de la Loi électorale devait offrir, selon l'Udps,

 l'occasion à la CENI de prouver sa neutralité en respectant la loi et

 en invalidant la candidature de Joseph Kabila. Or jusqu'à présent, il

 constate que la CENI se plie toujours au bon vouloir du PPRD et de la

 Majorité présidentielle.

 

 SAKAZ