YAMBI, voici le nom du magazine qui a été porté sur les fonds baptismaux le week-dernier à l'ambassade de la République démocratique du Congo à Bruxelles. Ce journal de 96 pages en couleur a été présenté comme ayant été parrainé par l'ambassade de la RDC en Belgique. Gros mensogne. Yambi est une production de l'amabassade du Congo à Bruxelles qui l'a financé totalement. Mais pas seulement. Yambi est écrit par les fonctionnaires de l'ambassade qui attendent la contribution d'autres Congolais pour le prochain numéro. L'astuce pour flouer l'opinion est que Yambi est présenté comme un magazine de liaison pour les Congolais établis dans les pays de l'Union européenne. Sans blague. L'objectif déclaré est de lutter contre le "congo-pessimisme", écrit Eddie Tambwe, qui se présente comme directeur de publication. Non, c'est très malhonnête. Car, M. Tambwe est le numéro deux de l'ambassade après Mova. Mais depuis qu'il est en fonction à Bruxelles, il prend soin de cacher sa qualité de diplomate et veut se faire passer pour un journaliste. Yambi, c'est véritablement un magazine d'intoxication. Car, Mova, Tambwe et leurs collaborateurs sont des représentants de Kabila-Kanambe. On ne peut rien attendre d'eux. Ce serait d'ailleurs fou de leur demander de scier l'arbre sur lequel ils sont assis. Ce qu'ils doivent absolument faire c'est d'assumer publiquement leurs actes et ne pas chercher à tromper les Congolais qui sont capables de démasquer leurs basses manoeuvres. Si on sait que Mova est neveu à feu Laurent-Désiré Kabila et que c'est en tant que parent à Kabila-Kanambe qu'il occupe ses fonctions actuelles à Bruxelles, Eddie Tambwe, ministre conseiller à l'ambassade, a dû lui user le fond de sa culotte pour s'emparer de la place qu'il occupe aujourd'hui. En effet, Tambwe a profité de son job aux éditions L'Harmattan à Paris pour entrer dans les milieux de collabo de Kabila-Kanambe. Tout a commencé par l'édition des livres de quelques opportunistes de la cour de Kanambe sur la situation du Congo. Jusqu'au jour où Tambwe se jetera lui-même à l'eau en publiant un livre de témoignage sur LD Kabila. Titre du fameux livre: LD Kabila: l'actualité d'un combat sept ans après. Le livre qui est un véritable ramassis de quelques témoignages faits par des jeunes gens aux dents longues qui n'ont pas malheureusement connus de près LD Kabila a été publié sous la direction d'Eddie Tambwe et de Jean-Marie Dikanga Kazadi, katangais et actuellement ministre de l'Intérieur du Katanga. La préface est de Katumba Mwange, katangais, bras droit de Kanambe et parrain politique de Dikanga Kazadi. Une fois le livre édité, Tambwe qui a la suite dans les idées a contacté ses relais katangais dont il est d'ailleurs gendre pour entrer en contact avec Jaynet Kabila, la soeur jumelle de Kanambe, qui accepta de devenir la marraine du fameux livre. La grande cérémonie eut lieu à Kinshasa et voilà Tambwe dans le pré-carré des Kanambe. La récompense pour faux témoignage ne tarda pas. Oui, pour faux témoignage car Tambwe n'a jamais rencontré LD Kabila. Qu'on se comprenne bien. Que Tambwe soit parachuté ministre conseiller alors que le ministère des affaires étrangères dispose de plusieurs diplomates de carrière sans affectation, cela n'est pas tellement une surprise. On sait que depuis Mobutu Sese jusqu'à ce jour les nominations dans la diplomatie sont purement politiciennes et que les critères objectifs ne sont pas pris en compte. C'est peut-être ce qui a inspiré ce commantaire que Tambwe, qui se dit à présent du Maniema, a confié à un de ses amis: c'est notre tour. C'est clair comme l'eau de source et d'autres aussi auront leur tour et le Congo lui tournera en rond. Les Congolais de l'Union européenne sont avertis. Qu'on ne leur impute pas la paternité d'un Yambi qui est l'oeuvre des hommes de Kanambe à Bruxelles qui s'évertuent à travers leur magazine à inviter la diaspora congolaise à être optimiste car, selon eux, les choses bougent au Congo et que les cinq chantiers sont en marche. Mon oeil, maintenant qu'on commence à envisager le départ définitif de la Monuc, Kanambe doit préparer ses valises d'autant que malgré l'appui de la Monuc, son régime n'arrive pas à éradiquer l'insécurité à l'Est ni même à verser la pitance mensuelle aux fonctionnaires. Tambwe en a-t-il conscience? Peut-être que les portes de L'Harmattan lui resteront ouvertes. Les cinq chantiers ont été débaptisés cinq sentiers mais demeurent toujours invisibles sauf dans la tête des diplomates de Kanambe à Bruxelles. Pour Yambi au moins les Congolais sont informés.
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