Quartier du 20 Mai : le mausolée de Père Raphaël transformé en dépotoir
----Le Phare du mercredi 16 mai 2012
Le mausolée "Tata Raphaël" connaîtrait-il le sort des autres monuments funéraires, sépultures, cimetières et autres sites touristiques de la RD.Congo? Parmi les Kinois qui stigmatisent cet état de chose - et ils sont nombreux - on compte des anciens élèves du Révérend Père Raphaël de la Kethulle de Ryhove (C I M). A la mort de ce dernier en 1956, des Congolais demandèrent instamment et obtinrent de l'administration coloniale, du gouvernement belge et de la famille du défunt que la dépouille mortelle de ce dernier soit rapatriée en terre congolaise pour y être inhumée parmi "ses frères et soeurs" (de couleur), ce qui fut fait! Oh, que n'a-t-on laissé tranquille la dépouille du pauvre Tata Raphaël se fossiliser pieusement dans la glace millénaire avec les siens! Si, comme on peu le deviner - "sentant sa fin prochaine" - cet illustre missionnaire avait délibérément quitté ce Congo qu'il affectionnait tant pour aller mourir sur son sol natal, ce qu'il n'envisageait probablement plus y revenir(au Congo), et certainement pas pour savoir qu'un jour sa tombe y sera ainsi "profanée" par ceux-là même qui ont bénéficié du produit de son inlassable labeur! Le Kinois a-t-il oublié que le respect dû aux morts a toujours été quelque chose de sacré? Faudra-t-il, nous faudra-t-il encore une assistance technique étrangère ou des fonds étrangers pour pouvoir débroussailler nos cimetières ou des conseils techniques pour ne pas les transformer en dépotoirs? Il en est des cimetières comme des autres endroits publics ou touristiques. L'autorité administrative de la ville est-elle si indifférente à cette situation? Que peu faire l'Eglise catholique parce que déjà à l'époque coloniale ce mausolée appartenait à la ville et non à l'archidiocèse de Kinshasa. Que les anciens élèves du Père de la Kethulle et les nombreux bénéficiaires de ses oeuvres prennent résolument le taureau par les cornes (le débroussaillement et l'enlèvement des immondices sur le site du mausolée et aux alentours); c'est tout à leur honneur. La chose semble possible et même faisable. La vielle formule des travaux d'intérêt public ou des travaux forcés pour détenus pourrait-être éventuellement revue et corrigée le cas échéant.
NKB.
Rubrique : A travers Kinshasa
Quartier du 20 Mai : le mausolée de Père Raphaël transformé en dépotoir
Une situation intolérable est en train de se développer au quartier
du 20 Mai, plus précisément sur le site où avait été enterrés, il y a
plusieurs décennies, les restes du vénérable Révérend Père Raphaël de
la Kethule, ramenés expressément de sa Belgique natale vers le Congo,
à la demande de ses frères et sœurs congolais. En effet, la dernière
demeure de l'illustre missionnaire et bâtisseur d'écoles et de
premières infrastructures sportives de Kinshasa, la capitale, est
l'objet d'une profanation, sans autre forme de procès.
Depuis un certain temps, le mausolée érigé en sa mémoire dans cette
partie de la ville est devenu une décharge publique. Des résidents du
quartier du 20 Mai, les ménagères en tête, ont pris coutume d'aller y
déverser des ordures, des matières fécales, des sachets, etc. Au fil
des semaines, la montagne d'immondices prend de la hauteur, au vu et
su de tout le monde.
De nombreux anciens élèves et sportifs formés par le Père Raphaël de
la Kethule interpellent à la fois l'Hôtel de Ville de Kinshasa et
l'Eglise Catholique pour que des mesures urgentes soient prises en vue
de faire cesser la profanation de son mausolée.
Jacques Kashala
(Stg/Ifasic)
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