Des voix se lèvent de plus en plus nombreuses dans le monde pour dénoncer la situation d'oppression que vit la population rwandaise. La reconnaître, au niveau international, comporte de prendre des décisions politiques conséquentes. La décision de l'Union Européenne de ne pas envoyer d'observateurs pendant les élections présidentielles qui approchent, ne peut-elle pas ressembler à la politique de l'autruche ? Voici le témoignage d'un citoyen rwandais.
Une démocratie de façade
Le Rwanda est un pays souverain, donc un Etat de droit où tout le monde est censé d'être régi par la loi nationale, qui devrait garantir la démocratie et la bonne gouvernance. En réalité, au Rwanda la démocratie n'est que de façade : le pouvoir est tenu en main par une seule personne, le général Paul Kagame, avec ses partisans, c'est-à-dire ceux qui acceptent de s'agenouiller devant lui.
En effet, depuis juillet 1994 le pays est géré par un groupe tutsi qui a conquis et garde le pouvoir par la force. Au Rwanda, celui qui s'appelle Tutsi peut se permettre des exactions envers l'ethnie qui n'est pas la sienne, c'est-à-dire envers les Hutu, les Twa et même envers les Tutsi modérés, ceux qui n'approuvent pas l'allure du régime.
A l'intérieur du pays, la haine et l'égoïsme dominent et l'inégalité continue à s'aggraver. Beaucoup de monde est en prison sans causes, d'autres ont disparu, d'autres continuent à fuir à l'étranger. C'est une manière d'écarter progressivement tous les opposants, selon le proverbe que Mr. Kagame a cité un jour : « Iyo ukura ivunja, userura gahoro gahoro kugeza igihe riviriyemo » (Celui qui veut enlever une chique, creuse lentement jusqu'à la faire sortir).
Pour éloigner des personnes d'un travail ambitionné ou ne pas le leur attribuer même s'ils ont réussi le test, on utilise les calomnies et on met en jeu aussi l'argent. Face au risque d'être emprisonné ou de perdre la vie, la personne décide alors d'abandonner son poste et aller ailleurs. C'est le cas d'un directeur, Hutu, d'un centre scolaire, qui avait été élu conseiller de district de Gashonga. Le FPR a inventé des mensonges pour l'obliger à quitter son poste et faire place à une personne alignée avec ses vues. Le directeur a quitté le pays en date du 26 février 2007.
Un médecin, Hutu, Ngerageza Thomas, directeur de l'hôpital de Kibungo, avait reçu une bourse pour aller se spécialiser en Chine. Au mois de décembre 2009, il a été emprisonné et remplacé par le petit frère d'un gouvernant du District de ce milieu.
Des Tutsi, à présent, cherchent à construire près de la frontière avec la République Démocratique du Congo, en face de Bukavu, en vue de cacher le trafic illégal de minerais. A travers des pirogues sur le lac Kivu, où par la frontière directement, les minerais continuent à quitter le Congo illégalement. Des Congolais en ville acceptent l'argent des Rwandais et ferment les yeux sur ce trafic illégal.
L'injustice dans le système
L'injustice règne dans le gouvernement rwandais à tous les niveaux. Les autorités locales se permettent de modifier l'héritage de quelqu'un en déplaçant les limites de sa parcelle, même les limites naturelles. C'est ce qui s'est passé dans la cellule Gahinga en date du 28 décembre 2009. Si quelqu'un avait acheté une parcelle, on lui arrache le reçu et on lui dit que l'argent versé c'était une cotisation pour l'effort de guerre du FPR, et la parcelle ne lui appartient pas. On lui donne pour un certain temps une autre parcelle, comme s'il l'avait louée. C'est ce qui s'est passé, toujours dans la cellule de Gahinga en août 2009. En effet, avant la guerre, les Tutsi avaient reçu des leurs responsables l'ordre de vendre leurs parcelles, tout en gardant le croquis : « Si nous prenons le pouvoir, vous réobtiendrez tout ». L'argent reçu devait servir à la guerre. Maintenant ils sont en train de récupérer les terres.
Les partis politiques n'ont pas de place dans le gouvernement, car ceux qui s'y trouvent ont accepté de s'associer à la partie dominante, le FPR. Au-delà des apparences, c'est le gouvernement d'un parti unique. Cela devient évident au moment de la pose de la candidature.
C'est le cas du parti FDU-Inkingi de Mme Victoire Ingabire, qui est rentrée au Rwanda en provenance des Pays-Bas en janvier 2010, après dix-sept ans d'absence du pays, pour poser sa candidature en vue des élections présidentielles du 9 août 2010. Le pouvoir en place cherche à la casser en la maltraitant. Chaque jour elle doit se présenter à la police. Le 13 mars 2010, le maire du district de Kanombe lui a interdit de faire un meeting de son parti politique. Mme Victorie est considérée comme une présumée qui fait germer l'esprit du génocide dans la population rwandaise, alors qu'elle ne demande que la vérité, la justice, la réconciliation. Le 22 mars, alors qu'elle était à l'aéroport de Kanombe pour quitter le « pays de lait et de miel », comme on le définit, elle a été arrêtée par des policiers.
Le FPR a semé la zizanie entre les membres du parti PSD Inkingi Imberabyombi, car il a chassé son président, Me Bernard Ntaganda et l'a remplacé, le 17 mars 2010, par quelqu'un de leur obédience. La vie de Bernard Ntaganda est maintenant en danger. Quand on ne veut pas entendre les opinions de quelqu'un, on fait tout le possible pour lui endosser des fautes : on dira qu'il a l'idéologie génocidaire… en tout cas on ne manquera pas de quoi l'inculper. Ceux qui sont dans le Gouvernement, on les fait fatiguer dans leurs attributions, jusqu'à ce qu'ils démissionnent.
Le gacaca, le tribunal populaire qui a causé tant d'emprisonnements injustes, continue. Son but déclaré était d'en finir avec l'impunité, mais en réalité il intimide, emprisonne, ravit les biens de tant d'innocents. D'ailleurs, pour Paul Kagame, tout homme hutu adulte est génocidaire. Mr. Joseph Ntawangundi, assistant de Victoire Ingabire, a été aussi accusé de participation au génocide et doit comparaitre en ces jours devant un gacaca, où on a déjà préparé un groupe de calomniateurs. En vain il répète qu'il n'était pas au pays lors du génocide.
Des signes qui inquiètent le gouvernement
Dans ces derniers mois, des grenades éclatent dans le pays, en faisant des morts innocents dans des bus et dans des lieux fréquentés : en ville de Kigali et à Nyabugogo, le parking de la capitale, à Butare, à Gitarama et dans d'autres coins du pays.
A l'éclatement d'une grenade, les militaires, fouillent chaque maison des alentours et arrêtent tous les opposants. C'est ainsi qu'à Kigali en ce début d'année ont été arrêtées environ mille-trois cent personnes, considérées partisanes du Lt. Gén. Kayumba Nyamwasa et du col. Patrick Karegeya, accusés d'être à l'origine des attaques .
Entre autre a été arrêté Mr. Déo Mashaidi, un rescapé du génocide qui depuis des années dénonce les violations des droits humains au Rwanda : arrêté en Tanzanie, transféré au Burundi et de là au Rwanda, en dehors de toute légalité, il est enfermé depuis le 19 mars 2010 à la prison centrale de Kigali, nommée « 1930 ».
Lors des grenades de fin décembre 2009, le Gouvernement avait toutefois déclaré que les responsables étaient les FDLR, l'opposition Hutu armée en RD Congo. Un journaliste de la BBC a demandé à un chargé de la sécurité nationale : « Avant, vous aviez dit que c'étaient les FDLR, maintenant vous parlez du Lt. gén. Kayumba… N'y a-t-il pas contradiction ? ». « Quand on est en train de faire l'enquête – à-t-il répondu – les informations changent ».
Je pense que les auteurs de ces lancements de grenades ne sont pas parmi les Hutu, mais ce sont eux-mêmes, les Tutsi. L'Etat dans le passé leur a donné secrètement des armes : maintenant qu'il y a un conflit entre eux, ce sont ces armes et munitions qui sont utilisées. Peut-être, par ces grenades, ces opposants veulent-ils montrer que le pouvoir n'est pas si stable et le pays n'est pas en paix comme certains le croient. On a l'impression du commencement d'une guerre.
Les Tutsi modérés sont conscients que l'insécurité qui règne dans la Région des Grands Lacs est surtout causée par le régime en place à Kigali ; et n'aiment pas le climat de discrimination et d'égoïsme installé à l'intérieur du pays. Depuis longtemps ils ont demandé au Chef de l'Etat d'appeler les Hutu pour un dialogue, mais Kagame refuse.
Les Tutsi au Rwanda se composent de deux groupes : les Abega, le groupe de Kigeri, d'où sort traditionnellement le roi ; et les Abanyiginya, d'où sort Kagame. Comme le Président ne provient donc pas du groupe du roi, il n'aime pas que revienne le roi Kigeri V, vivant aux Etats-Unis. Ou bien, dit-il, il doit revenir comme n'importe quel réfugié qui rentre au pays. Kagame est en train d'opprimer les Tutsi de Kigeri, en les accusant d'être les auteurs des lancements de grenades. La tension dans le pays est grande. Deux personnes en route, qu'un policier entendrait parler des grenades ou des gens qui ont fui en Afrique du Sud, seraient arrêtées.
« Pas d'ethnies », mais la ségrégation règne
Au Rwanda il est défendu de parler d'ethnies, mais la discrimination bat son plein. Si quelqu'un ose dire un mot de critique sur la situation, il sera aussitôt accusé d'idéologie génocidaire.
Le Tutsi du FPR possède tout et est au dessus de tout. Son enfant étudie gratuitement aussi bien au niveau primaire que secondaire qu'à l'Université et jouit de bourses d'études. Ceux parmi eux qui n'ont jamais quitté le pays, reçoivent école, soins et construction de maisons gratuits, grâce au FARG, le fond pour les rescapés . C'est une manière pour le FPR d'apaiser leurs demandes. Ceux qui viennent de l'Ouganda, sont au pouvoir et ont les meilleures places de travail. Ceux qui sont revenus d'autres pays sont moins considérés.
Le Hutu, lui, ne peut pas choisir les études, ce sont les autorités qui l'assignent là où elles veulent et il doit tout payer. Concernant la santé, il est obligatoire de payer la contribution pour la mutuelle. Si une personne refuse, on viendra chez elle et on emportera une chèvre ou des objets pour payer la taxe. Le rescapé du génocide, toutefois, ne paie pas de mutuelle : il est soigné gratuitement, toujours avec l'argent du Farg ou en tout cas favorisé. Si par hasard un Hutu se fait inscrire dans le Farg, moyennant de l'argent de corruption, dès qu'on le reconnaitra comme Hutu, le responsable local du Farg sera emprisonné. Avec la mutuelle, si on a des petits problèmes de santé, on est soigné, mais s'il s'agit de problèmes graves, on ne reçoit que des médicaments sans valeur. Et pour être hospitalisé, il faut vraiment être à l'agonie.
Avant la guerre les mariages entre Tutsi et Hutu étaient fréquents. A présent, si un Hutu a marié une femme du groupe de Kagame, on l'insulte : « Qui t'a donné la permission de te marier chez ton patron ? ». Alors que des couples continuent à s'aimer malgré la situation difficile, il y a des femmes Tutsi qui sont devenues chef de famille. Mukaniwa Déo, surnommé Rwameca, riche commerçant Hutu, avait marié une fille Tutsi et ils avaient six enfants. En 1994, accusé d'avoir participé au génocide, il avait fui à Nairobi avec ses biens. Sa femme envoya quelqu'un lui dire de revenir, car il ne serait pas inquiété. Quand il rentra, tous ses biens furent saisis. Sa femme lui avoua que seul l'ainé de ses enfants était à lui ; les autres, elle les avait eus avec un officier tutsi ami de la famille. La femme lui demanda de s'en aller lui et l'enfant, avant qu'on ne les tue. Déo mourra à Nairobi, rempli de chagrin.
Un peuple dans la misère
Dans le pays il y a une misère indicible. Les riches s'enrichissent de plus en plus, les pauvres s'appauvrissent chaque jour davantage. Les autorités cherchent maintenant à faire approuver une loi selon laquelle la terre appartient à l'Etat, afin de faire payer des taxes. Certains ont vu leurs champs ravis, pour y planter des herbes pour les vaches. On a déclaré appartenant à l'Etat la terre à coté de la rivière Ruzizi, pour une largeur de dix mètres. On a fait une loi pour éliminer les bananeraies, sous prétexte qu'elles ont vieilli : or, la bananeraie fournit la source d'un petit revenu pour la famille.
Depuis toujours, celui qui avait des pierres dans son champ pouvait les vendre. Au mois de février les autorités ont imposé une taxe sur cette vente, car les pierres appartiennent à l'Etat. C'est ainsi que, tout près de la frontière de Cyangugu, avec le Congo, au mois de février 2010, des policiers et des soldats sont intervenus contre un groupe qui creusait des pierres. Attrapé un ouvrier du propriétaire, ils l'ont ligoté et étendu par terre, et ont levé sur lui une grosse pierre pour lui écraser la poitrine. Face à la réaction des militaires congolais qui étaient de l'autre côté de la frontière et qui avaient vu, les soldats ont saisi l'homme en l'emmenant avec eux. Nous ne connaissons pas sa fin.
Chez nous les familles étaient habituées à semer un peu de tout dans leur lopin de terre, pour subvenir à leurs nécessités. Les autorités ont imposé la culture du maïs, que l'Etat achète à bas prix. Toute source de revenu pour le peuple pauvre, ils l'attaquent.
Chaque matin des groupes de paysans rwandais traversent la frontière à Kamanyola vers la R.D. Congo pour aller cultiver les champs de congolais, en se contentant de moins de deux dollars par jour ou d'une bouteille d'huile. Parfois ils n'ont même pas de houe.
Au Secteur Mururu et à Matongo, les autorités ont obligé les habitants à bâtir des maisons en dur et en étages. Ils appellent cela « Plan cadastre ». Celui qui n'y parvient pas, sera déplacé ailleurs, loin.
Souvenirs d'histoire
Dans les temps anciens, le Rwanda appartenait aux Pigmées (ou Twa), qui s'adonnaient à la chasse et à la cueillette. Puis, sont arrivés les Hutu, qui cultivaient. Par après, sont arrivés les Nilotiques, les Tutsis, avec leurs troupeaux.
Comme les Hutu, après avoir cultivé à un endroit, laissaient les champs en jachère pour cultiver ailleurs, les Tutsi leur ont demandé de pouvoir faire paitre leurs vaches dans ces champs abandonnés. Les Hutu le leur ont accordé. C'est ainsi qu'ils ont commencé à s'installer au Rwanda.
Quand un mwami (roi) Hutu voulait marier une fille Tutsi, la famille de cette dernière la lui accordait en mariage, mais elle donnait à la fille du poison, pour qu'elle le donne à son mari avant même qu'il la marie. Le mwami mourait et la fille rentrait chez elle. Quand les Hutu se sont rendu compte de cela, ils sont entrés en conflit avec les Tutsi.
Les Hutu ont subi de multiples manières les astuces et l'oppression des Tutsi. Un autre cas, c'était le miel que des Hutu étaient obligés d'amener au Mwami tutsi, en parcourant de longs trajets à pieds, la cruche sur la tête, jusqu'à la capitale Nyanza, au nord de Butare. Certains mouraient en chemin. Le miel était considéré la nourriture du roi et on l'utilisait aussi pour enduire son cadavre.
Les Tutsi faisaient travailler chez eux les Hutu comme des serviteurs ou des esclaves en leur promettant qu'un jour ils recevront une vache. Les années passaient et chaque fois que le Hutu la leur demandait, ils choisissaient une vache méchante pour lui montrer que la vache ne s'était pas encore habituée à eux ou bien il lui disaient : « Tu n'as pas encore bien travaillé ». A la mort de l'homme, c'était son fils qui le remplaçait, toujours dans le même espoir. Ce travail avec promesse d'une vache était appelé « ubuhake ».
C'était encore le devoir des Hutu, hommes et femmes, de creuser les caniveaux anti-érosion. Ils y travaillaient du matin au soir. Ma maman me disait qu'elle partait au travail en me portant sur ses épaules encore nourrisson. Comme je pleurais, elle voulait arrêter le travail, le temps de m'allaiter. Le responsable des travaux lui avait dit : « Jette-le dans le trou et couvre-le de terre ! ». En 1959, lors de la révolution, la population le frappa à mort pour sa méchanceté.
A l'arrivée des missionnaires, les Tutsi leur ont dit : « Si vous envoyez un Hutu, envoyez-en cinq, afin que l'un rappelle à l'autre la mission, car ils oublient vite ». Estimant les Tutsi plus intelligents, les missionnaires ont fait étudier leurs enfants. Par après, ils se sont rendu compte qu'ils avaient méconnu les capacités des Hutu et ont commencé à les faire étudier aussi. Avec stupeur, ils se sont rendu compte que les premiers ayant réussi à l'école étaient des Hutu. Mgr. Perraudin aida les Hutu à se relever.
Dans le manifeste de 1959, les Hutu racontèrent tout ce qu'ils avaient subi de la part des Tutsi. Lorsqu'Habyarimana, le troisième président Hutu, prit le pouvoir, il ordonna de brûler toutes les copies de ce document, pour bâtir le pays dans la paix et l'unité.
Kagame déclare que le génocide a commencé en 1959, mais c'était une révolution, même s'il y eut des morts. Le roi prit fuite et les Hutu prirent le pouvoir, en installant en 1961 un Président hutu, Mbonyumutwa, remplacé l'année suivante par Kayibanda, qui était docteur. En 1973, Habyarimana, son chef d'Etat major, le remplaça au sommet de l'Etat par un coup d'Etat et assigna Kayibanda en résidence surveillée. Théoneste Rizinde, chef de renseignement, était chargé de le garder chez lui. Assoiffé de pouvoir, il le fit mourir, probablement de faim, à l'insu d'Habyarimana. Par après, Théoneste travailla avec le FPR, qui le fera tuer à Nairobi, alors qu'il venait d'écrire un livre sur les abus du FPR.
Le gouvernement d'Habyarimana était composé surtout des Hutu, avec quelques ministres Tutsi. Par après, le Président, choisira les ministres selon un critère géographique, pour que toutes les régions du pays soient représentées.
Appel
Quand je considère l'avenir, je pense que le Seigneur ne peut pas permettre que cette injustice continue. La population Hutu est dans une détresse telle que certains disent : « Si au moins il y avait une guerre, on saurait si on meurt ou si on est sauvé ! ». Si un jour il devait y avoir une guerre, ce serait terrible, parce que les gens n'ont plus rien à perdre : ils se voient morts tout en respirant encore.
- Nous demandons aux Etats-Unis d'Amérique et à la Grande Bretagne de ne pas prendre à la légère cette situation. Qu'ils ne pensent pas de résoudre par des opérations militaires dans l'Est du Congo les problèmes que pose la présence des Hutu rwandais sur le territoire congolais. Comment les Hutu qui sont à l'extérieur du pays pourront-ils rentrer, alors que tant de monde est encore en train de fuir le pays ?
- Qu'ils exigent de Kagame qu'il ouvre un vrai dialogue interrwandais. Son entêtement vient aussi de leur appui aveugle. Que ces pays sachent que s'ils ne font pas pression sur Kagame, le Rwanda deviendra un désert.
- Nous demandons aux Pays occidentaux de vérifier la nature réelle du régime rwandais avant que la propagande électorale ne commence et avant les élections ne se passent et de prendre les mesures nécessaires qui, jointes à l'effort de tant de citoyens rwandais à l'extérieur et à l'intérieur du pays, puissent finalement offrir à ce pays des jours de paix dans la vérité, la justice et la réconciliation.
Fait dans la Région des Grands Lacs, le 2 avril 2010.
HABIYAREMYE