Monday, November 23, 2009

La Monuc ne quittera pas la RDC avant 2016 !?

 
Un consensus sur le point d'être trouvé autour du controversé retrait de la Monuc de la RDC signalé par les autorités de Kinshasa qui s'accorderait finalement avec la communauté internationale refusant de vite se désengager du pays mais disposée à modifier sa mission
monucQuoiqu'il advienne, la mission onusienne en République démocratique du Congo ne partira pas avant 2016. Bien sur que le volet maintien de la paix va être supprimé. Un consensus est en train de se dégager sur la question entre le Gouvernement congolais et l'Onu. Il s'ensuit qu'une grande partie des troupes combattantes de la Monuc devra débarrasser le plancher.

Pour le reste, la Monuc va se muer en mission de stabilisation et de développement. Sous ce nouveau chapitre, il s'agira désormais de travailler à la consolidation des acquis de la pacification. Aux troupes combattantes restantes, de joindront plusieurs experts en construction, réhabilitation des infrastructures.

Bref, des experts en développement. Pour rien au monde, la Communauté internationale ne voudrait voir la République démocratique du Congo replonger dans l'instabilité. Ce serait une perte énorme aux conséquences incalculables.

Pour autant que la mission onusienne au Congo coûte chaque année la bagatelle d'un milliard de dollars américains à cette Communauté. Engagée au Congo depuis dix ans, la Monuc a donc englouti la pharamineuse somme de dix milliards de dollars américains.

A ce titre, comme sous tous les autres rapports, elle reste la plus grande et la plus importante mission déployée par la Communauté internationale au monde. Mais outre le coup de cette mission, la Communauté internationale a encore consenti d'autres sacrifices tout aussi énormes.

Elle a engagé plus de deux cents millions de dollars américains dans le processus électoral de 2006. Grâce à  ces fonds, le pays a pu renouer avec la culture de la démocratie, de liberté, de transparence et, par effet d'entraînement, de développement.

Géostratégie

Tous ces efforts et ces moyens en vue de la stabilité du Congo n'ont pas été consentis pour la simple forme. Il y a plutôt en jeu le devenir de tout un continent. Stabiliser la République démocratique du Congo aujourd'hui, c'est garantir à l'Afrique un passage réussi dans la mondialisation. Continent encore vierge du point de vue exploitation et offrant à ce titre plusieurs opportunités de relance économique, le continent noir devient l'enjeu de la mondialisation.

Or, avec un Congo instable, l'Afrique menace de démentir toutes les promesses alléchantes de la mondialisation. C'est pour cette raison stratégique que la Communauté internationale refuse de plier bagages sans garanties.

Les Fardc sont encore en pleine phase de restructuration. Nous sommes ainsi en face d'une armée très jeune. Elle n'arrive pas encore à faire face efficacement , à l'instabilité qui menace l'intégrité du Congo. Le cas le plus illustratif reste la lutte menée contre les forces négatives à l'Est du pays. A lire entre les lignes, il apparaît clairement que la Monuc est encore là pour longtemps.

En tout cas pas avant 2016. Les ingrédients de l'instabilité en présence sur le terrain, font sérieusement craindre pour 2011. Il suffit du moindre dérapage pour que le pays replonge dans un chaos indescriptible.

D'où la Communauté internationale refuse catégoriquement un départ complet de la Monuc. Dans sa nouvelle mission, la stabilité et le développement, la Monuc n'en sera pas moins dissuasive. Elle évoluera de sorte à intervenir de manière conséquente chaque fois que le danger sera plus menaçant. Car, si jamais l'irréparable survenait, nul ne pourra plus rien faire pour la Rdc, encore moins pour l'Afrique et le monde. Il sera impossible de convaincre les bailleurs des fonds à consentir de nouveaux efforts.

Le Palmarès